Première approche
Au départ de Bonnenuit, au-dessus de Valloire, on commencera par monter au Refuge des Aiguilles d'Arves, puis au
Col des Aiguilles d'Arves, pour ensuite s'attaquer
au bec Sud de l'Aiguille Septentrionale d'Arves par sa voie normale. Le retour s'effectuera par le même itinéraire. Le jour où nous
avons fait cet itinéraire avec Jonathan, nous avons commencé la journée avec
l'Aiguille Centrale d'Arves.
Pour des raisons "pratiques", j'ai découpé l'itinéraire en deux sorties distinctes, mais il est tout à fait possible d'enchaîner
les deux, les voies normales partant toutes les deux du
Col des Aiguilles d'Arves.
Itinéraire à suivre
Comme tous les itinéraires qui tournent autour des Aiguilles d'Arves (au départ de Valloire), celui-ci commence au parking
sous l'aérodrome de Bonnenuit. L'itinéraire étant long et les orages bourgeonnant assez fréquemment en milieu d'après-midi
sur les Aiguilles d'Arves, il faut donc partir tôt (surtout si on veut enchaîner avec
la Centrale).
Nous sommes partis vers 5h20 et sommes rentrés vers 18h00, en faisant les deux sommets. Nous n'avons pris que deux courtes
pauses, une sur chaque sommet, et nous avons marché à un bon rythme (en plus d'avoir eu la chance d'avoir une météo parfaite).
En cas de doute sur votre horaire, n'hésitez pas à passer la nuit au Refuge des Aiguilles d'Arves (il est vraiment super !).
On commence par remonter en haut du parking de Bonnenuit, pour traverser le Ruisseau de Bonnenuit (souvent à gué, mais des fois une poutre
fait office de mini-pont), puis la Valloirette par une passerelle. Ensuite, une dernière passerelle permet de traverser
le Torrent des Aiguilles. On attaque alors la montée vers le Hameau des Aiguilles, puis on se dirige vers le fond de la
Combe des Aiguilles, en passant au Commandraut, au Mauvais Pas (le facile, pas le même que sur
la Méridionale) et au Refuge des Aiguilles d'Arves.
Après le refuge, on continue de s'enfoncer dans la Combe des Aiguilles, relativement à plat, jusqu'à arriver au pied des trois
géantes. Le chemin monte alors plus franchement sur la droite et une trace se laisse suivre assez aisément. Vers 2830 m, entre
la Centrale et la Septentrionale, on quitte le fond
du vallon pour partir dans la pente de gauche, et ainsi monter au
Col des Aiguilles d'Arves. Au départ, la pente est assez forte,
et en début de saison, quand il reste beaucoup de neige, il peut être plus commode de chausser les crampons.
Une fois au
Col des Aiguilles d'Arves, on en finit enfin avec
la marche d'approche. Il faut ensuite se diriger vers la Septentrionale, pour aller chercher une large brèche, souvent encombrée
d'un névé jusque tard dans la saison. En haut de cette brèche, une longue vire horizontale mène au pied d'une seconde vire qui
repart en arrière sur la gauche. Cette dernière est cairnée si on fait bien attention, mais dans cet environnement pierreux,
il est difficile de discerner les cairns. En haut de cette seconde vire, on atteint une seconde brèche, au niveau de laquelle
il faut escalader sur la droite. Une sangle blanche permet de sécuriser un pas un peu exposé. Ensuite, on arrive dans une paroi
assez prisue, en forme de goulet. C'est le passage le plus impressionnant de la course. Une fois en haut de ce goulet, il ne
reste alors plus que quelques pas faciles pour atteindre le sommet. Cette partie de l'ascension (depuis
le Col des Aiguilles d'Arves), la course en elle-même, est cotée PD.
Nous voilà donc au sommet du bec Sud de l'Aiguille d'Arves Septentrionale, à 3358 m. Comme d'habitude depuis un sommet,
voici un petit tour d'horizon photographique pour vous présenter la vue. Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la
description d'une photo pour la voir entourée sur la photo correspondante.
Après une bonne pause au sommet, on attaque la redescente. Pour cela, on revient en haut de goulet, que l'on descend en rappel.
Après une première longueur, on trouve sur la droite (quand on est face à la montagne) un relais qui permet de tirer un second rappel
et ainsi de descendre la fin du goulet. On arrive alors en haut du pas d'escalade, au-dessus la seconde brèche et du haut de la vire ascendante.
Une fois ce pas désescaladé, il ne reste alors plus qu'à redescendre cette vire, pour rejoindre la grande vire horizontale qui ramène
au sommet de la première brèche.
Une fois de retour au
Col des Aiguilles d'Arves, on peut soit rentrer
directement, soit s'attaquer à
la Centrale,
pour ceux qui en voudraient encore plus (ce que nous avons fait avec Jonathan, mais j'ai séparé la sortie en deux itinéraires distincts,
pour optimiser mon référencement Google :P ). Pour le crochet par
la Centrale, je vous laisse donc aller
voir la page dédiée. Ici, nous allons rentrer directement.
On attaque donc la redescente du
Col des Aiguilles d'Arves, pour regagner
le chemin au fond du vallon, puis on rejoint le fond de la Combe des Aiguilles, pour ensuite retourner au Refuge des Aiguilles d'Arves. Il ne reste
alors plus qu'à suivre le (long) chemin qui ramène à Bonnenuit en passant pas le Hameau des Aiguilles.
Et voilà, c'est la fin de cet itinéraire sur l'un des sommets les plus mythiques des Alpes. Jonathan m'avait un jour parlé
de faire la traversée intégrale des Aiguilles d'Arves. A l'époque, elle me faisait peur, mais plus j'y pense, plus j'ai envie
de me laisser tenter. Ces aiguilles sont tellement "légendaires" qu'il va bien falloir tenter cette traversée !