La Pointe d'Emy
Souvent négligée à cause de sa voisine la Grande Chible, plus haute et plus impressionnante, la Pointe d'Emy n'en reste pas moins un superbe objectif. Le sommet s'atteint par une longue randonnée sauvage et sans difficulté technique, qui permet de profiter d'une bonne journée de montagne au calme.
Première approche
Au départ de Valloire, on commencera par monter à Poingt Ravier, pour ensuite rejoindre le Pain de Sucre. De là, on descendra au lieu-dit de Prario, puis on remontera le vallon au-dessus de nous jusqu'au Col d'Emy. Pour rejoindre la Pointe d'Emy, il ne restera alors plus qu'à parcourir sa (facile) arête Sud. Pour le retour, on redescendra par l'arête Nord-Est, jusqu'à la Pointe des Chaudannes, puis on prendra le Crêt de Talière, pour redescendre jusqu'au Plateau de Vinouva. On se dirigera alors vers la Plagne, puis on reviendra à Prario, avant de descendre sur Albannette en passant par le Gros Mélèze. Il ne restera alors plus qu'à revenir à Valloire par la piste des Gorges de la Valloirette.
La Pointe d'Emy, vue depuis son arête Nord-Est.
Itinéraire à suivre
Cet itinéraire fait partie de ces itinéraires bien pratiques, qui démarrent directement depuis Valloire, sans avoir besoin de prendre sa voiture. On commence donc par sortir de chez soi tout équipé pour une bonne journée de marche, puis on se dirige vers le hameau de la Borgé, de l'autre côté du pont sur la Valloirette, tout en haut de "Valloire-Centre".
Le hameau de la Borgé, notre point de départ.
Il faut ensuite prendre le chemin qui se dirige vers la Cascade de l'Enfer, puis prendre le chemin qui monte sur la droite, juste avant le Pont du Diable, pour monter à Poingt Ravier.
La Cascade de l'Enfer, vue depuis le Pont du Diable. Comme on le voit, cette photo date d'après l'éboulement de 2017.
Arrivée à Poingt Ravier.
Depuis la place centrale de Poingt Ravier (avec la fontaine), on prend ensuite le chemin qui part sur la gauche, où se trouvent les nombreux panneaux de randonnées. On remonte alors une piste qui finit par faire un lacet sur la gauche au niveau de la Fornache. Dans ce lacet, il faut continuer tout droit en direction du Pain de Sucre.
Le lieu où la piste fait un lacet sur la gauche et où il faut continuer sur le chemin qui va tout droit pour aller au Pain de Sucre.
On traverse ainsi tout le versant Est de la Grande Chible. Avant d'arriver au Pain de Sucre, on passe au Clot Albanel (une petite bergerie).
Le chemin entre le carrefour de la Fornache et le Clot Albanel.
Arrivée au Clot Albanel.
Vue sur le Pain de Sucre, depuis le Clot Albanel.
Faire un petit crochet au sommet du Pain de Sucre ne prend que quelques minutes et permet d'avoir une belle vue sur Valloire. On s'attaque donc au chemin qui monte droit dans la pente !
La courte mais raide montée du Pain de Sucre.
Vue sur Valloire en bas, la Sétaz des Prés au centre, l'Aiguille Noire à gauche et le Galibier à droite, depuis le sommet du Pain de Sucre.
En faisant un peu moins d'un demi-tour sur la droite, on peut également voir l'arête Nord-Est de la Pointe d'Emy, par laquelle on va redescendre (tout au fond).
On redescend ensuite par le chemin qui se trouve du côté Nord du Pain de Sucre (de l'autre côté par rapport à Valloire), dans la mini forêt. On arrive ainsi aux ruines de la Turraz, puis au carrefour du même nom. Il faut alors prendre le chemin de droite qui descend le moins (direction la Plagne / les Karellis / Prario).
Le début de la descente du Pain de Sucre, dans les quelques arbres qui forment une mini forêt.
Arrivé aux ruines de la Turraz. Au fond, on voit le carrefour de la Turraz, où il faut prendre le chemin de droite qui descend le moins.
On descend ensuite un sentier qui traverse la forêt pour rejoindre Prario, le lieu-dit où le chemin franchit (par une passerelle) le Ruisseau des Moulins. Une fois à Prario, on remonte quelques minutes (à peine 5) sur la piste qui va en direction de la Plagne, pour arriver au carrefour nommé "la Vie des Anes" sur le panneau de randonnée. A cet endroit, il faut prendre la piste qui part sur la gauche, en suivant la direction "Col d'Emy".
Le chemin qui descend dans la forêt, entre le Pain de Sucre et Prario.
Arrivée à Prario (le chalet que l'on voit s'appelle "le Chalet du Vé").
Arrivée au carrefour nommé "la Vie des Anes", où il faut prendre à gauche.
On emprunte ensuite la longue piste qui remonte le vallon du Ruisseau des Moulins, en direction du Col d'Emy. Plusieurs options sont possibles : soit en suivant la piste principale tout du long, soit, après avoir traversé une première fois le Ruisseau des Moulins en prenant le chemin qui monte sur la gauche et coupe les lacets de la piste (le chemin part sur la gauche juste avant de traverser le Ruisseau des Moulins pour la deuxième fois, vers 1990 mètres d'altitude). Quelle que soit l'option choisie, la piste et le chemin se rejoignent et vers 2150 mètres d'altitude, il faut prendre le chemin qui quitte la piste sur la gauche, en direction du Col d'Emy. Le chemin est indiqué par un panneau, posé sur un discret "local technique", juste avant de traverser une fois encore le Ruisseau des Moulins.
Le début de la remontée du vallon du Ruisseau des Moulins, après le carrefour de "la Vie des Anes".
Remontée du vallon du Ruisseau des Moulins. Au fond au centre, on voit le Col d'Emy. Au fond à gauche, on voit la Grande Chible.
Des vaches sur la piste.
Le lieu où l'on quitte définitivement la piste (vers 2150 m), pour monter en direction du Col d'Emy.
Après avoir quitté la piste, le chemin se perd très rapidement. On croise énormément de chemin de moutons, mais aucun ne de dirige vers le Col d'Emy. Le mieux pour atteindre ce dernier est donc de remonter la pente en restant non loin du Ruisseau des Moulins. Puis, quand celui-ci s'estompe, il suffit de viser droit sur le Col d'Emy. En l'atteignant, on a une superbe vue sur les Grandes Rousses, Belledonne et Saint-Jean-d'Arves.
Remontée en direction du Col d'Emy. Comme on le voit, il n'y a plus de chemin.
Montée droit dans la pente, sous le Col d'Emy.
Presque arrivé au Col d'Emy.
Arrivé au Col d'Emy. Tout au fond, on voit le Massif des Grandes Rousses, avec le Pic Bayle à gauche et le Pic de l'Etendard à droite.
Depuis le Col d'Emy, la Pointe d'Emy est bien visible, juste sur notre droite (au Nord). Pour l'atteindre, il suffit de suivre la trace qui passe d'abord en contrebas de l'arête Sud, puis qui rejoint cette dernière pour rallier le sommet.
L'arête Sud de la Pointe d'Emy, vue depuis le Col d'Emy.
Passage en contrebas de l'arête Sud, avant de la rejoindre.
Sur l'arête Sud de la Pointe d'Emy (la fin de cette arête, juste avant le sommet, s'appelle "Crêt Loup" sur les cartes IGN).
L'arête n'est pas très effilée et ne pose donc aucune difficulté. On atteint ainsi rapidement le gros cairn sommital.
Arrivée au sommet de la Pointe d'Emy, où se trouve un cairn particulièrement bien construit.
Comme d'habitude depuis un sommet, voici un petit tour d'horizon photographique (de la gauche vers la droite) pour vous présenter la vue. Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo pour la voir entourée sur la photo correspondante.
On commence en direction du Nord, avec le Grand Perron des Encombres au fond au centre et le Grand Pic de la Lauzière (2829 m, point culminant du Massif de la Lauzière) au fond à gauche. En bas, on voit également la Pointe des Chaudannes, par laquelle on va passer lors de la redescente.
Un peu plus sur la droite, on a la Haute-Maurienne. Sur la ligne d'horizon, de gauche à droite, on a les Aiguilles de Péclet et Polset, la Pointe de Charbonnel (3752 m, point culminant du Massif des Alpes Grées), la Pointe de Ronce (3612 m, point culminant du Massif du Mont-Cenis), Rochemelon, l'Aiguille de Scolette, la Pointe de la Sandonière, le Col des Marches, le Signal des Sarrasins, la Roche Noire et la Roche Bernaude. En dessous, on voit également le Crey du Quart.
Au fond à gauche, sur la ligne d'horizon, on retrouve la Roche Bernaude, puis la Pointe de Terre Rouge, le Pic du Thabor, le Mont Thabor, le Rocher de la Grande Tempête, le Mont Viso (que l'on devine à peine, 3841 m, point culminant du Massif des Alpes Cottiennes), l'Aiguille Noire, le Pic de Rochebrune (3321 m, point culminant du Massif du Queyras), partiellement caché derrière cette dernière, les Pointes d'Orient, la Pointe des Cerces et le Pic de la Moulinière. Sous ces derniers, on voit également la Sétaz des Prés. Enfin, au premier plan à droite, on a la Grande Chible.
De gauche à droite, sur la ligne d'horizon, on a : le Mont Pelvoux, la Barre des Ecrins (difficilement visible, 4102 m, point culminant du Massif des Ecrins), l'Aiguille d'Argentière, la Roche du Bonhomme, la Pointe de Pierre Fendue difficilement visible devant l'Aiguille de l'Epaisseur, le Col des Sarrasins, la Meije, le Col de Petit Jean, les Aiguilles d'Arves et les Aiguilles de la Saussaz.
On voit maintenant le Pic du Mas de la Grave, le Pic Bayle (3465 m, point culminant du Massif des Grandes Rousses) et le Pic de l'Etendard (3464 m, soit 1 mètre plus bas).
On a maintenant le Massif de Belledonne sur la ligne d'horizon, et le Mont Charvin (du Massif des Arves) à gauche, bien reconnaissable par la Combe Génin qui l'entaille.
On termine ce tour d'horizon avec la partie basse de la Vallée de la Maurienne. Tout au fond à gauche, on devine le Massif des Bauges, avec notamment la Dent d'Arclusaz, Arcalod (2217 m, point culminant du massif) et la Pointe de la Sambuy. Enfin, on retrouve le Grand Pic de la Lauzière et le Grand Perron des Encombres, visibles dans la première photo du tour d'horizon.
Après une bonne pause au sommet pour manger pour avoir des forces pour la descente (et trouver la Géocache pour les Géocacheurs !), on s'attaque à la partie retour de l'itinéraire. Pour cela, on redescend par l'arête Nord-Est, que l'on va suivre jusqu'au Col de Charroute, sous la Pointe des Chaudannes. Au départ, la descente est plutôt rocailleuse, puis l'herbe refait progressivement son apparition. A partir du Col d'Albanne, on reste à peu près à la même altitude jusqu'au Col de Charroute, tout en longeant un Catex (un câble qui sert à larguer des explosifs pour déclencher des avalanches afin de sécuriser des zones de montagne).
Début de la descente de l'arête Nord-Est de la Pointe d'Emy.
Suite de la descente de l'arête Nord-Est de la Pointe d'Emy. Comme on le voit, ici non plus il n'y a rien de très technique.
Regard en arrière lors de la descente de l'arête Nord-Est de la Pointe d'Emy. On traverse des zones où les pierres forment des grosses plaques.
Retour dans une zone plus verte, lors de la descente de l'arête Nord-Est de la Pointe d'Emy. On voit le Col d'Albanne au-dessus du centre de la photo (pas celui en plein centre, celui juste au-dessus).
La fin de l'arête Nord-Est, en direction du Col de Charroute (où se trouve le petit chalet), au pied de la Pointe des Chaudannes. A droite, on voit également l'un des pylônes du Catex.
Une fois au Col de Charroute, on prend la piste qui descend en faisant cap sur le Col du Télégraphe. On arrive ainsi rapidement au sommet d'un téléski, et c'est à cet endroit qu'il faut prendre sur la gauche pour rejoindre le Crêt de Talière toute proche.
Arrivée au Col de Charroute.
Descente vers le Crêt de Talière, que l'on voit sur la gauche.
Montée sur le Crêt de Talière.
Une fois sur le Crêt de Talière, on suit la crête qui descend au Plateau de Vinouva en passant par le Bec de l'Aigle.
La descente du Crêt de Talière, en direction du Pic de l'Aigle (visible sur la gauche).
Vue sur les Karellis (en bas à gauche), pendant la descente vers le Plateau de Vinouva.
Un petit passage entre les rochers, avant d'arriver au Plateau de Vinouva.
Arrivée au Plateau de Vinouva (le petit chalet est le point de départ du Catex).
En arrivant au Plateau de Vinouva, on passe sur la droite du chalet du départ du Catex, puis on prend la piste qui descend derrière sur la droite. On arrive ainsi au lac artificiel qui sert de réserve d'eau pour les canons à neige du domaine skiable. Après être passé en surplomb de ce dernier, on prend le premier chemin sur la gauche, pour franchir la passerelle à la sortie du lac.
Le début de la piste qui descend vers le lac artificiel, vu depuis le Plateau de Vinouva.
Passage en surplomb du lac artificiel. En prenant le premier chemin sur la gauche, on va passer sur la passerelle que l'on voit au fond.
Après le lac, on arrive sur les itinéraires de raquettes à neige. Dans un premier temps, il faut prendre le chemin qui part sur la droite (en suivant le panneau marron "Belvédère"), puis au niveau de la première bifurcation (environ 200 mètres plus loin), on continue de suivre le même panneau en prenant le chemin qui descend sur la gauche. On descend ainsi au hameau de la Plagne par un petit chemin forestier qui traverse une grosse piste aux alentours de la moitié de la descente.
Après le lac, on prend la piste de raquettes à neige qui part vers la droite.
La bifurcation où notre chemin descend sur la gauche.
Le chemin qui coupe la piste, avant d'arriver à la Plagne.
Arrivée à la Plagne.
A la Plagne, on suit la piste sur la droite, pour revenir à Prario en repassant au carrefour de la Vie des Anes. A Prario, plutôt que de remonter vers le Pain de Sucre par le même chemin qu'à l'aller, on prend le chemin juste en dessous, en suivant la direction "Gros Mélèze". On traverse ainsi la forêt au-dessus d'Albanne et Albannette en restant à peu près à la même altitude, pour arriver au Gros Mélèze. En chemin, deux sentiers descendent sur la gauche, mais il ne faut pas les suivre.
Retour au carrefour de la Vie des Anes.
Retour à Prario. A l'aller, on est descendu par le chemin de droite. Pour le retour, on rentre par celui de gauche.
Le chemin entre Prario et le Gros Mélèze.
Arrivée au Gros Mélèze, un mélèze qui aurait environ 600 ans et qui fait environ 30 mètres de haut et 6,40 mètres de circonférence.
Au niveau du Gros Mélèze, on continue sur le chemin qui part de l'autre côté de l'arbre géant et qui descend vers Albannette en passant par une source d'eau potable au cœur de la forêt. Quand on rejoint la route au-dessus d'Albannette, on suit cette dernière sur la droite, puis dans le lacet qui ramène vers le petit hameau, on continue tout droit sur la piste qui va à Valloire.
La source le long du chemin, après le Gros Mélèze.
La descente vers Albannette, dans la forêt.
Arrivée sur la route au-dessus d'Albannette.
Passage au-dessus de l'Oratoire de Saint-Eldra, tout proche de l'entrée du hameau d'Albannette.
Le lacet où l'on quitte la route, pour rentrer à Valloire par la piste.
La piste qui ramène à Valloire depuis Albannette présente une zone assez instable. Par beau temps, il n'y a pas grand chose à craindre, mais par temps de pluie, il faut faire très attention à tout ce qui peut nous tomber dessus. Après cette piste, on arrive au hameau du Villard, où il suffit de prendre le chemin en contrebas de la route (qui commence au niveau de la chapelle du hameau) pour rentrer sur Valloire. Juste avant de revenir à la station, on longe le camping, de l'autre côté duquel on voit la Chapelle de Sainte-Thècle.
La piste instable entre Albannette et Valloire.
Arrivée à la chapelle du hameau du Villard. Le chemin qui évite la route part sur la droite de la chapelle.
Le chemin du hameau du Villard, en contrebas de la route.
La Chapelle de Sainte-Thècle, de l'autre côté du camping, juste avant de revenir à Valloire.
Retour à Valloire.
Et voilà, c'est la fin de cette longue randonnée sur les hauteurs d'Albanne et des Karellis. Un itinéraire comme celui-ci permet de s'évader pour la journée, à l'écart de la masse des randonneurs, dans un secteur trop peu fréquenté compte tenu de sa beauté, sans même avoir besoin de prendre sa voiture. La Pointe d'Emy ayant en plus l'avantage d'être assez éloignée des (hautes) Aiguilles d'Arves, les orages sont plutôt attirés par ces dernières et le secteur de cette randonnée à plutôt tendance à rester épargné.
Profil altimétrique
Tracé de la rando
Informations rando
Durée
8h 55min
Distance
27.56 km
Dénivelé
1747 m
Altitude max
2797 m
Altitude min
1359 m
Secteur
Valloire
Massif
Arves
Engagement
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Exposition
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Niveau physique
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En famille
NON
Restrictions
Randonnée très longue. Pas de sentier sur une bonne partie l'itinéraire (autour du sommet de la Pointe d'Emy).
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