La Tête de Colombe
Petit 3000 oublié, dans l'ombre du Galibier, la Tête de Colombe cache pourtant un trésor que tout amoureux de la montagne sait apprécier. Si vous ouvrez bien les yeux au sommet, vous trouverez bien plus qu'une vue !
Première approche
Au départ de Plan Lachat, on commencera par rejoindre le Lac des Cerces, puis le Col de la Ponsonnière, avant de suivre l'itinéraire du Grand Galibier en remontant la Crête de la Ponsonnière. Une fois au pied de la face Est du Roc Termier, on quittera le chemin sur la gauche, pour se diriger vers la Tête de Colombe. Au pied de sa face Nord-Est, on remontera par le couloir facile en plein milieu de la face qui nous mènera au grand plateau sommital. Pour le retour, on empruntera le même itinéraire jusqu'au le Col de la Ponsonnière, puis on reviendra directement aux Mottets en passant par le Plan de la Ja. Il ne restera alors que quelques minutes de marche pour redescendre à Plan Lachat.
La Tête de Colombe, vue depuis le Roc Termier.
Itinéraire à suivre
Comme beaucoup de randonnées sur Valloire, celle-ci commence à Plan Lachat. Un immense parking permet de s'y garer. Ensuite, il suffit de suivre la piste qui remonte aux Mottets.
La route du Col du Galibier, à Plan Lachat, notre point de départ.
La piste qui va de Plan Lachat aux Mottets.
Arrivée aux Mottets.
Une fois aux Mottets, on continue vers le fond de la vallée, par le petit chemin qui monte sur le versant de gauche. Après une bonne portion montante, le chemin redevient assez plat et on passe devant un fraidier (un genre d'ancien frigo). En continuant sur ce chemin, on arrive au Lac des Cerces.
Le chemin qui va vers le Lac des Cerces, aux Mottets.
Le fraidier, sur la gauche du chemin, en allant au Lac des Cerces. L'air intérieur est refroidi par de l'eau qui coule en dessous (sous les pierres).
Le chemin entre les Mottets et le Lac des Cerces. Au fond à droite, on voit le Col de la Ponsonnière.
Arrivée au Lac des Cerces.
Une fois au Lac des Cerces, on continue sur le GR57, en direction du Sud, pour rejoindre le Col de la Ponsonnière. En chemin, on voit tous les grands sommets du Massif des Arves sur notre droite, dont les mythiques Aiguilles d'Arves.
Entre le Lac des Cerces et le Col de la Ponsonnière, nous avons rencontré un autre randonneur, qui avait un piolet sur son sac à dos. Nous lui avons demandé quel itinéraire il faisait, étant donné qu'il est assez rare de croiser des gens qui s'aventurent hors des sentiers battus, comme nous le faisons. Sa réponse fut pour le moins surprenante : il allait également à la Tête de Colombe ! Une telle rencontre tenait vraiment de l'improbable. Pour se rendre compte du niveau de fréquentation de la Tête de Colombe, il n'y a qu'a taper le nom du sommet dans un moteur de recherche : on ne trouve presque rien, et rien ne parle de la voie (pourtant la plus facile) que nous avons emprunté dans cette page. Etant donné le caractère incroyable de la rencontre, nous avons vite sympathisé et avons fait le chemin ensemble jusqu'au sommet. Emmanuel (notre heureuse rencontre du jour) nous a confirmé au passage que l'itinéraire par le couloir de la face Nord-Est était le meilleur pour accéder au sommet.
Le début du chemin vers le Col de la Ponsonnière (visible au fond à droite), un peu après le Lac des Cerces.
Sur la droite, vue sur le Massif des Arves, avec les Aiguilles d'Arves au centre.
Le GR57 qui arrive au Col de la Ponsonnière. Au fond à droite, on voit la Tête de Colombe, notre objectif.
Une fois au Col de la Ponsonnière, on continue sur la droite, vers l'Ouest, sur le chemin qui monte au Grand Galibier. On traverse ainsi la Crête de la Ponsonnière, jusqu'à arriver au pied de la face Est du Roc Termier.
La suite du chemin, depuis le Col de la Ponsonnière. Au fond au centre, on voit la Tête de Colombe. Sur la droite, on voit le Roc Termier.
Arrivée au pied du Roc Termier, après avoir traversé la Crête de la Ponsonnière.
Une fois au pied de la face Est du Roc Termier, on quitte le chemin sur la gauche, en montant droit dans la pente (assez douce à cet endroit). On arrive rapidement à un replat rocheux, de l'autre côté duquel on voit le couloir Nord-Est de la Tête de Colombe, notre ticket d'accès pour le sommet. Au milieu du replat rocheux, on trouve un petit lac sans nom.
La pente à remonter, sur la gauche du chemin, au pied du Roc Termier. Au fond à gauche, on voit dépasser le sommet de la Tête de Colombe.
Le (tout) petit lac sans nom, au milieu du replat rocheux, sous la face Nord-Est de la Tête de Colombe.
Arrivé au pied du couloir de la face Nord-Est, l'itinéraire est assez évident : on contourne la barre rocheuse du bas par la gauche, puis on revient dans le couloir que l'on remonte en son centre. En bas, on se sert un peu des mains pour passer quelques rochers, mais il n'y a aucun danger. Ensuite, la pente devient assez forte, mais encore une fois, il n'y a pas vraiment de danger. Une glissade ne risque pas de mal finir. Une fois au sommet du couloir, on arrive sur le grand plateau sommital. Notre objectif n'est alors plus qu'à quelques minutes de marche.
Arrivée au pied du couloir de la face Nord-Est de la Tête de Colombe. Il faut contourner la barre rocheuse au centre de l'image en montant sous la plaque de neige de gauche, puis revenir dans le couloir et le remonter en son centre.
Petit passage où l'on se sert des mains, au début du couloir, pendant le contournement de la barre rocheuse.
La pente qui permet de retourner vers le couloir, après le contournement de la barre rocheuse.
Arrivée au pied de la partie raide, mais facile du couloir.
Regard en arrière pendant la remontée du couloir de la face Nord-Est. On reconnaît bien là les petits éboulis glissants que l'on aime tant !
Arrivée sur le plateau sommital de la Tête de Colombe.
Une fois sur le plateau sommital, on continue quelques dizaines de mètres tout droit, pour trouver la grande rampe qui monte en pente douce (sur la droite) vers le sommet, marqué d'un immense cairn.
La dernière pente, qui conduit au sommet, depuis le bas du plateau sommital.
Arrivée au sommet de la Tête de Colombe, à 3022 mètres d'altitude.
Nous voilà ainsi au sommet de la Tête de Colombe, un sommet très peu fréquenté. Nous y sommes pourtant trois alors que nous étions partis à deux ! C'est aussi ça la magie de la montagne : de belles rencontres fortuites qui permettent d'apprendre et de découvrir plein de choses, que l'on ne voyait parfois pas, alors qu'elles étaient sous nos yeux depuis tant d'années ...
Comme d'habitude depuis un sommet, je fais le traditionnel tour d'horizon photographique (de la gauche vers la droite), pour vous présenter la vue. Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo pour la voir entourée sur la photo correspondante.
On commence en direction du Sud-Est, avec le Mont Chaberton, le Col Nord du Chardonnet, le Col Sud du Chardonnet, le Pic Ombière, le Pic de Rochebrune et les Pics de la Font Sancte.
Un peu plus sur la droite, on a la Montagne des Agneaux, le Mont Pelvoux, le Pic Sans Nom, l'Ailefroide et la Barre des Ecrins.
On retrouve la Barre des Ecrins, puis le Pic Est de Combeynot, le Pic Ouest de Combeynot, la Grande Ruine, le Col de Laurichard et la Meije. En bas, on voit également le Col du Lautaret et le Serre Orel.
De gauche à droite, on a : le Taillefer, le Pic Blanc du Galibier, le Pic des Trois Evêchés, le Pic Bayle, le Pic de l'Etendard, l'Aiguille du Goléon, la Pointe des Lauzettes, les Aiguilles de la Saussaz, le Col Lombard, le Col du Goléon, l'Aiguille d'Argentière, l'Aiguille Méridionale d'Arves, l'Aiguille Centrale d'Arves, le Col des Aiguilles d'Arves et l'Aiguille Septentrionale d'Arves. En bas, on voit également le Col du Galibier.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. Sur la première ligne, on a la Montagne des Agneaux, le Mont Pelvoux et le Pic Sans Nom. Sur la deuxième ligne, on a la Barre des Ecrins (4102 m, point culminant du Massif des Ecrins), le Pic Est de Combeynot et le Pic Ouest de Combeynot. Sur la troisième ligne, on a le Serre Orel, le Col du Lautaret et les Jardins Alpins du Lautaret. Sur la quatrième ligne, à gauche, on a la Grande Ruine. En deuxième position, on a le Col de Laurichard. En troisième position, on a le Taillefer (2857 m, point culminant du Massif du Taillefer). Enfin, en dernière position, on a le Pic Nord de la Font Sancte (3385 m, point culminant du Massif d'Escreins) et le Pic Sud de la Font Sancte (3371 m). Sur leur gauche, on devine même l'Aiguille de Chambeyron (3412 m, point culminant du Massif de Chambeyron).
D'autres zooms sur les sommets des photos précédentes. Sur la première ligne, on retrouve l'Aiguille Méridionale d'Arves, l'Aiguille Centrale d'Arves, le Col des Aiguilles d'Arves et l'Aiguille Septentrionale d'Arves. On y voit également la Pointe Salvador (pas très pointue sous cet angle) et l'Aiguille d'Argentière. Sur la deuxième ligne, on a le Pic Blanc du Galibier, le Pic des Trois Evêchés, le Pic Bayle (3465 m, point culminant du Massif des Grandes Rousses) et le Pic de l'Etendard (3464 m). Sur la troisième ligne, on a l'Aiguille du Goléon, la Pointe des Lauzettes, les Aiguilles de la Saussaz, le Col Lombard et le Col du Goléon.
En plus des sommets des photos précédentes, on a le Grand Galibier (sommet Ouest) (3229 m, point culminant du Massif des Cerces), le Grand Galibier (sommet Est) (3219 m), le Roc Termier et le Grand Pic de la Lauzière.
On voit maintenant le Grand Perron des Encombres, les Pointes d'Orient, le Pas des Griffes, le Pic de l'Aigle, la Pointe de la Plagnette, le Collet de la Fourche, l'Aiguille Noire, la Pointe de la Sandonière, le Col des Marches, la Roche Noire et la Roche Château.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. Sur la première ligne, à gauche, on a le Grand Galibier (sommet Ouest). Au centre, on a le Grand Pic de la Lauzière (2829 m, point culminant du Massif de la Lauzière). A droite, on a le Col du Galibier. Sur la deuxième ligne, à gauche, on a le Grand Perron des Encombres et les Pointes d'Orient. A droite, on a le Collet de la Fourche, l'Aiguille Noire, la Pointe de la Sandonière, le Col des Marches et la Pointe de la Pissine. Enfin, sur la dernière ligne, on a la Roche Noire et la Roche Château.
On voit maintenant la Pointe de Terre Rouge, le Pic du Thabor, le Mont Thabor, la Pointe des Cerces, la Roche Bernaude et le Pic de la Moulinière. En bas, on voit également le Lac des Cerces, le Lac Blanc, le Col de la Ponsonnière et le Lac de la Ponsonnière.
Au centre, on a la Tête de la Cassille, puis sur sa droite, des sommets déjà cités dans la première photo du tour d'horizon.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. Dans la colonne de gauche, sur la première ligne, on a la Pointe de Terre Rouge. Sur la deuxième ligne, on a le Pic Ombière et la Benoîte. Sur la troisième ligne, on a le Pic du Thabor et le Mont Thabor. On voit même la Chapelle du Mont Thabor. Sur la quatrième ligne, on a le Col Nord du Chardonnet, le Lac de la Mine et le Col Sud du Chardonnet. Dans la colonne de droite, sur la première ligne, on a la Pointe des Cerces. Sur la deuxième ligne, on a le Pic de la Moulinière. Enfin, sur la dernière ligne à gauche, on a le Mont Chaberton et sur la dernière ligne à droite, on a le Pic de Rochebrune (3321 m, point culminant du Massif du Queyras).
Enfin, je finis avec une photo panoramique à 360° depuis le sommet de la Tête de Colombe. Pour la voir en haute définition, clic droit dessus, puis "Afficher l'image", puis cliquez dessus pour la zoomer.
Après une bonne pause au sommet, nous quittons Emmanuel qui doit aller retrouver son fils (pilote d'hélicoptère : "Nico le roi de l'hélico", il a même gravé une pierre pour lui là-haut !). On redescend donc vers le replat sous le sommet, puis on revient en haut du couloir.
Départ du sommet.
En bas du plateau sommital, retour vers le haut du couloir.
La pierre "Nico le roi de l'hélico".
Retour en haut du couloir.
On redescend ensuite le couloir, puis la partie rocheuse où l'on se sert des mains, avant de revenir au replat rocheux où se trouve le petit lac sans nom. On retraverse alors ce replat, puis on redescend sur le chemin du Grand Galibier.
Redescente du couloir.
Retour au passage rocheux où l'on se sert des mains, en bas du couloir.
Retour en bas du passage rocheux, au pied du couloir.
Retour sur le replat rocheux, avec le petit lac sans nom.
Redescente sur le chemin du Grand Galibier, avec vue sur le Lac Blanc.
Ensuite, on retraverse la Crête de la Ponsonnière pour revenir au Col de la Ponsonnière. Puis, au niveau de ce dernier, plutôt que de rentrer par le même chemin qu'à l'aller, on descend au Plan de la Ja, sur la gauche, par un petit chemin assez discret.
Traversée retour de la Crête de la Ponsonnière.
Retour au Col de la Ponsonnière.
Le Plan de la Ja, vu depuis le Col de la Ponsonnière. Au premier plan à gauche, on devine le "discret chemin" qui y descend.
Une fois au Plan de la Ja, on longe le Ruisseau de la Ponsonnière pour revenir aux Mottets. Au début du vallon, le chemin traverse une large prairie alpine, puis on arrive entre des blocs de pierre, avant un autre élargissement du vallon, au niveau des Mollières. Ensuite, on arrive très vite aux Mottets.
Arrivée au Plan de la Ja.
Traversée du Plan de la Ja.
Retour aux Mottets.
Ensuite, il suffit de suivre la piste qui redescend à Plan Lachat. En chemin, juste après la ferme de la Jargette, il faut jeter un coup d'œil à la Pierre de la Jargette, en plein milieu de l'herbe, à gauche du chemin. Cette pierre, avec une gravure de fer à cheval, aurait été gravée entre 2500 et 2000 ans avant JC.
La Pierre de la Jargette.
Retour à Plan Lachat.
Et voilà, c'est la fin de cette belle randonnée alpine, sur un petit 3000 oublié. N'oubliez pas d'ouvrir les yeux vers le sommet, une belle surprise vous attend ! Pour ma part, je dis encore un grand merci à Emmanuel !
Profil altimétrique
Tracé de la rando
Informations rando
Durée
6h 27min
Distance
16.82 km
Dénivelé
1122 m
Altitude max
3022 m
Altitude min
1980 m
Secteur
Valloire
Massif
Cerces
Engagement
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Exposition
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Niveau physique
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En famille
NON
Restrictions
Sans être vraiment dangereux, le couloir de la face Nord-Est demande un peu d'attention.
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