Première approche
Au départ de Plan Lachat, on commencera par rejoindre le Lac des Cerces, puis
le Col de la Ponsonnière, avant de suivre
l'itinéraire du
Grand Galibier en
remontant la Crête de la Ponsonnière. Une fois au pied de la face Est du
Roc Termier, on quittera le chemin
sur la gauche, pour se diriger vers la Tête de Colombe. Au pied de sa face Nord-Est, on remontera par le
couloir facile en plein milieu de la face qui nous mènera au grand plateau sommital. Pour le retour,
on empruntera le même itinéraire jusqu'au
le Col de la Ponsonnière, puis on reviendra
directement aux Mottets en passant par le Plan de la Ja. Il ne restera alors que quelques minutes de marche
pour redescendre à Plan Lachat.
Itinéraire à suivre
Comme beaucoup de randonnées sur Valloire, celle-ci commence à Plan Lachat. Un immense parking permet de
s'y garer. Ensuite, il suffit de suivre la piste qui remonte aux Mottets.
Une fois aux Mottets, on continue vers le fond de la vallée, par le petit chemin qui monte sur le versant
de gauche. Après une bonne portion montante, le chemin redevient assez plat et on passe devant un fraidier
(un genre d'ancien frigo). En continuant sur ce chemin, on arrive au Lac des Cerces.
Une fois au Lac des Cerces, on continue sur le GR57, en direction du Sud, pour rejoindre
le Col de la Ponsonnière. En chemin,
on voit tous les grands sommets du Massif des Arves sur notre droite, dont les mythiques Aiguilles d'Arves.
Entre le Lac des Cerces et
le Col de la Ponsonnière,
nous avons rencontré un autre randonneur, qui avait un piolet sur son sac à dos. Nous lui avons demandé
quel itinéraire il faisait, étant donné qu'il est assez rare de croiser des gens qui s'aventurent hors des
sentiers battus, comme nous le faisons. Sa réponse fut pour le moins surprenante : il allait également à la
Tête de Colombe ! Une telle rencontre tenait vraiment de l'improbable. Pour se rendre compte du
niveau de fréquentation de la Tête de Colombe, il n'y a qu'a taper le nom du sommet dans un moteur de
recherche : on ne trouve presque rien, et rien ne parle de la voie (pourtant la plus facile) que nous avons
emprunté dans cette page. Etant donné le caractère incroyable de la rencontre, nous avons vite sympathisé
et avons fait le chemin ensemble jusqu'au sommet. Emmanuel (notre heureuse rencontre du jour) nous a confirmé
au passage que l'itinéraire par le couloir de la face Nord-Est était le meilleur pour accéder au sommet.
Une fois au pied de la face Est du
Roc Termier,
on quitte le chemin sur la gauche, en montant droit dans la pente (assez douce à cet endroit). On arrive
rapidement à un replat rocheux, de l'autre côté duquel on voit le couloir Nord-Est de la Tête de Colombe,
notre ticket d'accès pour le sommet. Au milieu du replat rocheux, on trouve un petit lac sans nom.
Arrivé au pied du couloir de la face Nord-Est, l'itinéraire est assez évident : on contourne la barre
rocheuse du bas par la gauche, puis on revient dans le couloir que l'on remonte en son centre. En bas,
on se sert un peu des mains pour passer quelques rochers, mais il n'y a aucun danger. Ensuite, la pente
devient assez forte, mais encore une fois, il n'y a pas vraiment de danger. Une glissade ne risque pas
de mal finir. Une fois au sommet du couloir, on arrive sur le grand plateau sommital. Notre objectif n'est
alors plus qu'à quelques minutes de marche.
Une fois sur le plateau sommital, on continue quelques dizaines de mètres tout droit, pour trouver la
grande rampe qui monte en pente douce (sur la droite) vers le sommet, marqué d'un immense cairn.
Nous voilà ainsi au sommet de la Tête de Colombe, un sommet très peu fréquenté. Nous y sommes pourtant
trois alors que nous étions partis à deux ! C'est aussi ça la magie de la montagne : de belles rencontres
fortuites qui permettent d'apprendre et de découvrir plein de choses, que l'on ne voyait parfois pas,
alors qu'elles étaient sous nos yeux depuis tant d'années ...
Comme d'habitude depuis un sommet, je fais le traditionnel tour d'horizon photographique (de la gauche vers
la droite), pour vous présenter la vue. Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description
d'une photo pour la voir entourée sur la photo correspondante.
Après une bonne pause au sommet, nous quittons Emmanuel qui doit aller retrouver son fils (pilote
d'hélicoptère : "Nico le roi de l'hélico", il a même gravé une pierre pour lui là-haut !). On redescend
donc vers le replat sous le sommet, puis on revient en haut du couloir.
On redescend ensuite le couloir, puis la partie rocheuse où l'on se sert des mains, avant de revenir au
replat rocheux où se trouve le petit lac sans nom. On retraverse alors ce replat, puis on redescend sur le
chemin du
Grand Galibier.
Ensuite, on retraverse la Crête de la Ponsonnière pour revenir au
Col de la Ponsonnière. Puis, au niveau de
ce dernier, plutôt que de rentrer par le même chemin qu'à l'aller, on descend au Plan de la Ja,
sur la gauche, par un petit chemin assez discret.
Une fois au Plan de la Ja, on longe le Ruisseau de la Ponsonnière pour revenir aux Mottets. Au début
du vallon, le chemin traverse une large prairie alpine, puis on arrive entre des blocs de pierre, avant un
autre élargissement du vallon, au niveau des Mollières. Ensuite, on arrive très vite aux Mottets.
Ensuite, il suffit de suivre la piste qui redescend à Plan Lachat. En chemin, juste après la ferme de
la Jargette, il faut jeter un coup d'œil à la Pierre de la Jargette, en plein milieu de l'herbe, à gauche
du chemin. Cette pierre, avec une gravure de fer à cheval, aurait été gravée entre 2500 et 2000 ans avant JC.
Et voilà, c'est la fin de cette belle randonnée alpine, sur un petit 3000 oublié. N'oubliez pas d'ouvrir
les yeux vers le sommet, une belle surprise vous attend ! Pour ma part, je dis encore un grand merci
à Emmanuel !