La Pointe de Terre Rouge est un "3000" délaissé à cause de sa proximité avec
le Mont Thabor, mais n'a pourtant rien à lui envier.
Première approche
Cette randonnée va être en grande partie similaire à celle du
Mont Thabor : le début et la fin sont les mêmes.
Au départ du parking de la Chenalette, on va à la Chapelle de Notre-Dame des Neiges
en passant par la Losa avant de se rendre à la Pierre du Déjeuner. On va alors quitter le chemin pour rejoindre le Passage du Pic du Thabor
avant de se diriger enfin vers le sommet de la Pointe de Terre Rouge. Pour rentrer, on redescend sur les Grands Lacs, puis le Lac Caspi.
On revient ensuite sur le chemin de l'aller jusqu'au Refuge de Terre Rouge où l'on bifurque pour rentrer par le fond de la vallée.
Dernière petite précision avant de commencer, j'ai fait cette randonnée seul en marchant à une cadence très soutenue. Les 5h50 sont donc
probablement très ambitieuses pour un rythme de randonnée "normal".
Itinéraire à suivre
Comme beaucoup de randonnées sur Valmeinier, le départ s'effectue au Parking de la Chenalette. L'itinéraire jusqu'à
Notre-Dame des Neiges ayant déjà été décrit de nombreuses fois,
j'irai assez vite jusqu'à la chapelle.
Depuis le parking on se dirige donc vers l'Ordière où l'on bifurque sur la gauche pour rejoindre
Notre-Dame des Neiges par la Losa.
Une fois à la Losa, il faut continuer sur le chemin principal pour arriver à
Notre-Dame des Neiges.
Depuis la chapelle, il faut poursuivre sur le sentier qui mène au Mont Thabor.
Au Refuge de Terre Rouge, un panneau indique que l'on est à "La Sausse". Il faut encore suivre la direction du
Mont Thabor, vers le fond du vallon d'où coule le torrent que l'on vient
de traverser.
L'itinéraire continue en pente douce vers le Mont Thabor, en contournant
l'éperon rocheux surmonté par les Grands Lacs (par lesquels nous redescendrons du sommet). Quand la Pointe de Terre Rouge
réapparaît, on arrive alors au lieu nommé "Les Casses Blanches" par un panneau. Il faut rester sur le sentier principal, celui de gauche
étant celui par lequel on va revenir en redescendant.
On arrive alors rapidement à un autre panneau dont la présence et presque essentielle. En effet, au lieu indiqué comme
"Sous la Pierre du Déjeuner", le chemin se sépare en deux : la branche principale par légèrement sur la gauche vers
le Mont Thabor (c'est celle qu'il faut prendre) alors que l'autre branche
part légèrement sur la droite vers le Col de Névache. Le problème
est qu'à cet endroit le chemin principal traverse un pierrier et sans le panneau on ne le verrait même pas. La seule trace visible
du chemin sont les bandes blanches et vertes qui balisent l'itinéraire du Mont Thabor,
peintes sur quelques rochers, que l'on ne risque pas de voir si l'on ne s'y attend pas. Si jamais le panneau n'était plus là, cette bifucation
figure sur les cartes IGN, juste en dessous du point à 2383 mètres d'altitude, lui même juste sous le Lac Caspi.
La Pierre du Déjeuner est alors toute proche et l'on va alors bientôt quitter le chemin pour rejoindre la Pointe de Terre Rouge
par le Passage du Pic du Thabor.
On s'apprête maintenant à quitter le chemin, pour rejoindre le Passage du Pic du Thabor. Juste après la Pierre du Déjeuner, on traverse
un torrent puis on continue quelques mètres sur le sentier du Mont Thabor. Quand ce dernier
tourne sur la droite il faut le quitter pour continuer tout droit sur le "pli" mi-herbeux, mi-rocheux qui descend du haut.
Sur les cartes IGN l'itinéraire à suivre est tracé en tant qu'itinéraire d'hiver. Environ 400 mètres de dénivelé
nous séparent alors du Passage du Pic du Thabor.
Quelques minutes après avoir quitté le chemin, on arrive en vue d'un premier lac, le Lac Source.
A partir du Lac Source, la végétation disparaît presque totalement pour laisser place à un environnement minéral.
Les pierres deviennent de plus en plus rouges à mesure que l'on monte.
Une fois le Passage du Pic du Thabor atteint, on a alors une belle vue sur la Pointe de Terre Rouge d'un côté et le Pic du Thabor de l'autre.
Ce lieu cache aussi deux lacs sans nom, qui sont pourtant très jolis. Il font d'ailleurs partie de mes lacs préférés dans le secteur de
Valloire - Valmeinier et je trouve dommage qu'ils ne soient desservis par aucun sentier (ce qui participe probablement à les préserver en fait ...).
Depuis le Passage du Pic du Thabor il ne reste plus qu'environ 130 mètres de dénivelé pour rejoindre le sommet.
Sur la face Sud (celle où l'on est), la pente n'en pas très forte, mais la face Est (à droite de l'arête de droite sur la photo suivante)
est beaucoup plus escarpée. Il faut faire attention de ne pas tomber si l'on veut s'approcher du bord.
Pendant que l'on monte, on découvre les deux lacs sans nom sous un angle encore plus beau.
Plus que quelques mètres à se frayer un chemin entres les blocs de pierres (rouges) et on arrive enfin au sommet,
marqué d'un gros cairn.
Comme d'habitude au sommet, un petit tour d'horizon photographique s'impose (de la gauche vers la droite).
Après une bone pause contemplative et restauratrice (à moitié dans les nuages pour moi), il faut prendre le chemin du retour.
Pour éviter de passer par le même itinéraire qu'à l'aller, je suis rentré par la face Ouest en entamant la descente par quelques mètres sur
l'arête Nord. Ensuite, je suis redescendu droit sur les Grands Lacs.
Pendant ma descente, d'épais nuages sont passés, m'empâchant de voir ou j'allais. Ce versant très caillouteux et pentu
est assez physique à descendre.
Après avoir redescendu 500 mètres de dénivelé, quand la pente se radoucie enfin, les Grands Lacs sont tout proches. On passe alors
juste à côté du premier petit lac sans nom.
Aux Grands Lacs, on revient sur les itinéraires balisés et un panneau indique les directions des principales randonnées.
Sur le chemin qui mène aux Casses Blanches, on va passer au Lac Caspi, petit lac très reposant, par lequel j'aime bien faire un crochet
en revenant du Mont Thabor.
Depuis le Lac Caspi on redescend en quelques minutes au carrefour des Casses Blanches, auquel on était passé à l'aller.
On redescend donc par le chemin de l'aller jusqu'à la Sausse, où se trouve le Refuge de Terre Rouge.
Au refuge, au carrefour de la Sausse, il faut prendre la direction du Pré Sapey pour revenir au parking de la Chenalette par le fond de la vallée.
Une fois au Pré Sapey, on traverse le torrent par la petite passerelle et on arrive sur le chemin qui redescend de
Notre-Dame des Neiges. Il faut alors se diriger vers la Chenalette.
La suite du chemin est "classique" (fin des randonnées de Notre-Dame des Neiges et
du Mont Thabor). On reste au fond de la vallée jusqu'à traverser le torrent par une passerelle
pour arriver en rive gauche, au pied du Lac Vert, dernier petit lac de l'itinéraire.
Au carrefour nommé "La Portète", juste après la passerelle, il serait dommage de ne pas faire un petit détour par le Lac Vert.
Ce lac n'est par contre pas aussi calme (en matière de fréquentation) que les deux du Passage du Pic du Thabor. Je n'y ai été seul qu'une fois
(sur plusieurs dizaines de passages) et c'était une fois où la nuit était déjà tombée, après des chutes de neige.
Autant dire que les conditions n'invitaient pas à la randonnée.
Après une dernière petite pause au bord de ce lac, il faut rentrer et malheureusement mettre fin à cette superbe randonnée ...
On revient donc au carrefour au pied du Lac Vert pour se diriger vers la Chenalette. Le sentier emprunte une ancienne voie romaine jusqu'à
Mathoset où l'on retraverse le torrent.
On passe ensuite devant un chalet habité puis on arrive à une autre passerelle qu'il ne faut pas traverser.
Il faut rester sur la rive droite du torrent pour rentrer au parking de la Chenalette en repassant par l'Ordière.
Une fois de retour à la Chenalette, la randonnée s'achève. Après avoir parcouru toute la Vallée du Thabor pour finalement rejoindre
la Pointe de Terre Rouge, "3000" qui vit dans l'ombre du Mont Thabor,
on a découvert un lieu très différent du reste de la vallée. L'environnement très rouge contrasté par le bleu des lacs du Passage du Pic du Thabor
et le noir du Pic du Thabor en fait un endroit qu'il faut "absolument" voir et qui est pourtant très peu fréquenté.