Première approche
Au départ de Plan Lachat, on commencera par monter au Lac des Cerces, pour ensuite rejoindre
le Col de la Ponsonnière. On rejoindra
alors le Col Termier, pour attaquer la montée des deux Galibiers. Dans un premier temps, on empruntera la
voie normale du
sommet Ouest,
puis on prendra la discrète bifurcation qui conduit au sommet Est, vers 3029 mètres d'altitude. Après une
petite grimpette, on atteindra le sommet Est. On redescendra alors à la bifurcation vers 3029 m pour revenir
sur la voie normale du
sommet Ouest,
que l'on atteindra après une deuxième petite grimpette. On redescendra alors par le fond de la combe,
pour revenir au Lac et au Col Termier. De là, on quittera les chemins pour rentrer par un itinéraire
beaucoup plus sauvage : le Couloir des Valloirins. On arrivera ainsi au Plan de la Ja et le retour à Plan
Lachat par les Mottets se fera très rapidement.
Itinéraire à suivre
Comme beaucoup d'itinéraires sur Valloire, celui-ci commence à Plan Lachat : il faut faire environ 10 km
de voiture en direction du Col du Galibier pour y arriver.
On attaque ensuite la classique montée au Lac des Cerces, pratiquement toujours très fréquentée, puisque
c'est également le début de l'itinéraire des
3 Lacs,
l'itinéraire phare de Valloire. En chemin, on passe à la Ferme de la Jargette, au niveau de laquelle se
trouve la Pierre de la Jargette, une pierre sur laquelle a été gravé un genre de fer à cheval durant
l'Age du Cuivre (la gravure daterait d'entre -2500 et -2000 avant Jésus Christ). On arrive ensuite aux
Mottets, d'où l'on prend le petit chemin qui va au Lac des Cerces. Le long de ce chemin, on passe à
proximité d'un fraidier, un genre d'ancien "frigo", où l'air intérieur était refroidi par l'eau d'un
torrent qui coulait sous les pierres du sol.
Une fois au Lac des Cerces, il faut aller au
Col de la Ponsonnière. Pour cela, lorsque
l'on est face au lac, il faut prendre sur la droite. On traverse ainsi le Ruisseau des Cerces, qui coule du
Lac des Cerces, puis on s'engage sur le GR57 en direction du
Col de la Ponsonnière. En chemin, on a une
belle vue sur les deux sommets du Grand Galibier, ainsi que sur le Couloir des Valloirins, le passage le plus
technique de notre itinéraire.
Pour la suite de notre itinéraire, une fois au
Col de la Ponsonnière,
on continue sur la droite, en direction du Galibier. On passe ainsi sur la Crête de la Ponsonnière,
depuis laquelle on a une très belle vue sur le Lac Blanc, avant d'arriver au pied du
Roc Termier.
Une fois au pied du
Roc Termier, on remonte la combe
qui part sur la droite pour atteindre le Col Termier. Arrivé à ce col, on voit les deux sommets du Galibier,
ainsi que le petit Lac Termier sur la gauche.
Depuis le Col Termier, on suit la trace qui monte directement vers les deux Galibiers, sans descendre vers
le Lac Termier. Rapidement, la trace au sol devient plus difficile à suivre car on passe dans des rochers,
mais des point bleus balisent l'itinéraire. Ces points bleus servent pour monter au
sommet Ouest, mais pas au sommet Est.
Il faut donc les suivre, jusqu'au niveau de la discrète bifurcation, vers 3029 mètres d'altitude.
Vers 3029 mètres d'altitude (voir la carte IGN en bas de page), on arrive au niveau d'un replat. Les points
bleus partent légèrement sur la gauche, pour passer au pied du sommet Est et se diriger vers
le sommet Ouest, mais une discrète
bifurcation part sur la droite. C'est cette dernière qu'il faut prendre pour rejoindre le sommet Est.
En faisant attention, on se rend compte que de nombreux cairns indiquent où passer, mais ces derniers
étant dans un environnement très "pierreux", on peine à les remarquer.
On serpente ainsi en suivant les cairns, dans l'éboulis de la face Sud-Est du sommet Est du Grand Galibier.
On arrive rapidement au pied d'un petit couloir où il faut parfois s'aider des mains pour monter, mais sans
grandes difficultés.
En haut de ce couloir, on continue de suivre les cairns dans une zone un peu encaissée, et à la sortie de
celle-ci, on découvre le sommet du sommet Est du Grand Galibier sur notre gauche. Il suffit alors de
remonter la très vague trace en suivant les cairns pour arriver au "sommet oublié du Galibier".
Une fois au sommet Est du Grand Galibier, on découvre les deux cairns qui coiffent le sommet tels deux petites
cornes de diable (à voir depuis
le sommet Ouest). On voit également
très bien la fin de la voie normale du
sommet Ouest.
Comme d'habitude depuis un sommet, je fais un petit tour d'horizon photographique (de la gauche vers la droite)
pour vous présenter la vue.
Le sommet Ouest est certes plus haut,
mais il a déjà son tour d'horizon dans la page qui lui est exclusivement consacrée. Cette fois, c'est donc
le tour du sommet Est ! Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo pour
la voir entourée sur la photo correspondante.
Après une bonne pause sur le sommet Est du Grand Galibier, le temps de manger en observant en toute
discrétion les randonneurs qui atteignent
le sommet Ouest par la voie normale,
on fait demi-tour pour redescendre sur la voie normale du
sommet Ouest, au niveau de la
bifurcation vers 3029 mètres d'altitude. Pour cela, on redescend la face Est du sommet Est pour revenir en
haut du petit couloir, puis on redescend ce dernier pour retraverser le pierrier en face Sud-Est du
sommet Est.
Il suffit ensuite de suivre les points bleus pour atteindre
sommet Ouest du Grand Galibier.
On passe d'abord au pied du sommet Est, avant de se rapprocher de l'arête entre les deux sommets. Il y
a alors un court passage grimpant où il faut mettre les mains pour rejoindre cette arête, suivi d'environ
2 mètres assez aériens pour de purs "randonneurs de chemins", où l'on remonte cette arête avec la sensation
de vide qui peut déranger. Le chemin reprend ensuite, en alternant entre traversées de gros blocs et belles
traces bien marquées, jusqu'à arriver au
sommet Ouest, où se trouve une
antenne-relais.
La vue étant relativement similaire par rapport à celle du sommet Est, je ne vais présenter que ce qui diffère.
Après cet enchaînement des deux sommets du Galibier, on attaque la redescente. Dans un premier temps,
on redescend par l'itinéraire de la montée, jusqu'au pied du petit passage vertical. Ensuite, plutôt que de
suivre l'itinéraire de la montée, on va redescendre par le vallon pierreux qui débouche sur
le Lac Termier. Une petite trace s'y engage, il suffit de la suivre pour atteindre le Lac Termier par le
fond de ce petit vallon.
Depuis le Lac Termier, on remonte rapidement au Col Termier et c'est à cet endroit que l'on quitte le chemin
pour aller rejoindre le Couloir des Valloirins. Pour cela, on part sur la gauche du chemin qui redescend, en faisant
cap sur
la Pointe des Cerces (vers l'Est), en essayant
de rester à peu près à 2900 mètres d'altitude. Au bout de quelques dizaines de mètres, en continuant de
marcher à la même altitude, on s'oriente alors vers le Nord et on a le haut du Couloir des Valloirins en vue.
Il suffit alors de s'y rendre par l'itinéraire qui nous paraît être le meilleur.
Le Couloir des Valloirins se décompose en trois parties pentues séparées par des replats. La première
est la plus courte, dans de gros blocs. Ensuite on arrive sur un replat, qui débouche une deuxième partie pentue.
Celle-ci est plus longue et plutôt sous forme de fins éboulis. Puis on arrive sur un second replat, qui débouche
sur la troisième et dernière partie pentue. Cette dernière pente est divisée en deux par un rognon rocheux en
son centre. La partie de gauche (lorsque l'on est face à la pente) est pierreuse et très pentue
(on arrive en haut de celle-ci), alors que la partie de droite est herbeuse et bien plus facile à descendre.
C'est donc par la partie droite que l'on va finir notre descente, pour arriver au Plan de la Ja.
Il n'y a alors plus qu'à suivre le chemin qui longe le Ruisseau de la Ponsonnière pour retourner aux Mottets.
En chemin, on jette un dernier coup d'œil sur le bas du Couloir des Valloirins.
Une fois de retour aux Mottets, il ne reste alors plus qu'à rentrer à Plan Lachat par le même chemin qu'à
l'aller.
Et voilà, c'est la fin de ce long itinéraire qui permet de découvrir des aspects peu connus du Grand Galibier.
Bien que l'itinéraire soit assez physique et technique, tout "habitué" de la voie classique du Grand Galibier
devrait l'essayer pour avoir le plaisir redécouvrir une montagne qu'il pensait connaître. Pour notre part,
l'avoir fait la veille du Trail du Galibier (2017) n'était pas forcément une bonne idée pour être en forme
pour le lendemain !