La Combe de Laurichard abrite un grand nombre de chamois. Cette randonnée est parfaite pour en observer facilement.
Première approche
Généralement quand je pars randonner, la randonnée est "l'axe central de ma journée". Je randonne, puis je fais une ou deux
autres petites activités à côté si j'en ai le temps. Pour la randonnée du Col de Laurichard, c'est différent. Etant vraiment très courte,
elle est souvent une occupation secondaire de ma journée. Je vais par exemple faire un tour à Briançon et / ou je visite
les Jardins Alpins du Lautaret, puis je fais cette randonnée. Monter au Col de Laurichard en fin de journée offre un très bel avantage :
la Combe de Laurichard, qui mène au col se trouve au coeur de la Réserve Naturelle des Pics du Combeynot, réserve dans laquelle vivent
beaucoup de chamois. En partant du Col du Lautaret vers 16h30, les randonneurs auront quitté la combe et vous serez probablement seuls,
ce qui maximisera vos chances de voir des chamois.
Itinéraire à suivre
Je commence par un petit aparté pour vous parler de Briançon et des Jardins Alpins du Lautaret.
Briançon est une ville fortifiée par Vauban, très touristique et pleine de momuments à voir et à visiter.
Le Jardin Botanique du Col du Lautaret est un jardin présentant des fleurs des massifs montagneux du monde entier.
C'est un balcon sur la Meije et un endroit très relaxant.
Revenons-en à la randonnée qui est le sujet principal de cette page. Au Col du Lautaret, l'idéal pour se garer est le petit parking
au pied de Serre Orel (la "mini montagne" qui trône en plein milieu du col). On se dirige vers la Combe de Laurichard par un chemin
bien tracé qui contourne Serre Orel par la droite et qui a ensuite un torrent sur sa droite. La pente se raidit petit à petit jusqu'à
ce que le sentier parte sur la gauche puis fasse un tournant en épingle pour franchir la partie la plus raide du versant de montagne.
Le chemin se raplatit un peu pour se diriger vers une autre barre rocheuse au-dessus de laquelle se trouve un petit lac.
En continuant de marcher, on arrive au petit lac qui offre un très beau panorama sur le Col du Galibier.
En temps normal ce lac est le genre de lieu où j'aime faire une petite pause, mais comme il ne faut même pas 45 minutes pour
l'atteindre et qu'il se trouve presque au deux tiers du chemin entre le parking du Lautaret et le Col de Laurichard, je m'y
arrête plutôt au retour quand je ne veux pas "déjà rentrer". On continue donc vers le fond de la combe et le replat au niveau du lac
nous isole la vallée de la Guisane (la vallée qui va du Col du Lautaret à Briançon).
Vers le fond de la combe, un peu avant le col, on traverse un passage très minéral.
La pente se raidit un peu, puis au replat suivant, on retrouve un peu de verdure. On est alors au pied du col. Les bruits de
la vallée de la Guisane ne parviennent pas jusqu'ici et le silence reigne.
On attaque donc la dernière pente en faisant attention aux (petits) bruits qui nous entourent. Les chamois ne sont pas loin !
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, on est déjà arrivé au col. On a alors une vue dégagée sur la Meije et sur la vallée
de la Romanche en direction de La Grave. Voilà une petite série de photos pour vous montrer la vue.
Après s'être reposé au col et avoir bien observé les chamois, il faut faire demi-tour. On retourne à la voiture par le même chemin
qu'à la montée. N'oubliez pas que si la descente va trop vite à votre goût, le petit lac répondra à vos attentes !
Durant la descente on peut voir encore beaucoup de chamois avant le lac, mais selon mon expérience, en début de soirée ils ne descendent
pas trop plus bas. D'ailleurs, si vous êtes les derniers à redescendre du col et qu'un cri d'alien vous glace le sang, ne vous inquiétez
pas, ce ne sont que les chamois qui signalent votre présence. Ensuite, on revient rapidement au Col du Lautaret et il n'y a plus qu'à
franchir le Col du Galibier pour rentrer.
Avant d'en rester là, je pense nécessaire d'ajouter une petite précision. Ce n'est pas parce que l'on est en été qu'il ne faut pas
négliger la neige. En été il peut très bien tomber de grandes quantités de neige, forcant la fermeture du Col du Galibier.
De plus, le Galibier étant une barrière climatique, un grand Soleil peut inonder la vallée côté Lautaret alors qu'il fait un temps
épouvantable côté Valloire (et inversement). Si jamais vous passiez au mauvais moment (avant la fermeture,
mais avec quand même beaucoup de neige) il est préférable d'avoir vos chaînes à neige avec vous.