Sommet le plus oriental du Massif des Bauges, la Dent de Cons est connue pour la superbe randonnée alpine
qui parcourt sa très longue arête. Rares sont les itinéraires qui permettent de rester sur le fil du rasoir
aussi longtemps.
Première approche
Au départ de Cons-Sainte-Colombe, on commencera par rejoindre Frontenex, puis les Combes, par la vallée.
On attaquera alors la montée de la Belle Etoile, à travers la forêt. Une fois au sommet de cette dernière,
on rejoindra la Dent de Cons par l'immense arête qui relie les deux sommets. Pour rentrer, on descendra
aux Batteries, près de l'Alpettaz, puis on redescendra à Frontenex (par un chemin incertain), avant de
revenir à Cons-Sainte-Colombe, notre point de départ.
Itinéraire à suivre
Avant de commencer la description de la randonnée, je tiens à préciser que l'itinéraire étant très long
et pas toujours bien balisé par endroit, je ne peux pas détailler autant que d'habitude le cheminement
(pour certains passages). Pour les passages qui vous paraîtraient vagues, je vous laisse aller vérifier
l'itinéraire sur la carte en bas de la page.
L'itinéraire commence sur la place de l'église de Cons-Sainte-Colombe. Depuis le parking, on commence par
se diriger plus ou moins vers l'Ouest, pour prendre la route qui va à Faverges. On passe ainsi sur un pont
qui enjambe un torrent, puis la route principale tourne sur la droite. Au niveau de ce tournant, il faut
continuer sur la route secondaire, qui va tout droit. On arrive alors rapidement au lieu-dit des Côtes,
où il faut prendre le petit chemin qui quitte la route sur la gauche, pour aller à Verchères. On passe ensuite
en haut de Verchères, puis on rejoint la route qui arrive à Frontenex.
On traverse alors Frontenex, puis on prend la dernière rue qui monte sur la gauche avant la sortie du hameau
(des panneaux de randonnée flèchent le chemin), au niveau de la vieille charrette de pompiers. On se dirige
ainsi vers le hameau des Combes en évitant de longer la route principale. Après être sorti de Frontenex,
on franchit à gué un petit torrent (passage à gué aménagé pour les voitures), puis on rejoint la petite
route qui monte à la Recorbaz. A la sortie du petit hameau, on prend le chemin qui quitte la route sur la
gauche et qui monte en direction des Combes par la forêt.
Le chemin remonte ensuite au hameau des Combes par la forêt.
Une fois aux Combes, on prend la première route qui monte sur la gauche, au niveau de la chapelle.
On commence ainsi véritablement notre ascension. On entre rapidement dans la forêt, puis on arrive à une
grosse intersection où il faut continuer sur la piste de droite. On prend ensuite la première grosse piste
qui monte sur la gauche.
C'est à partir de cette montée que les choses se corsent un peu en matière d'orientation. Il faut suivre
la piste principale qui monte, en violet sur les cartes IGN. On arrive ainsi près du Chalet de Périllet,
mais un peu avant ce dernier, on perd le balisage et le chemin devient un peu aléatoire. Au bout de la piste,
il faut donc trouver le Chalet de Périllet et continuer sur le chemin qui monte (toujours en violet sur les
cartes IGN) vers la Belle Etoile. On arrive ainsi sur l'arête au point à 1773 mètres d'altitude, juste au
Sud-Ouest du sommet de la Belle Etoile.
Une fois sur l'arête, on suit le chemin sur la gauche, qui nous amène en quelques minutes au sommet de la
Belle Etoile.
Je ne présente pas la vue depuis la Belle Etoile, étant donné qu'on aura presque la même au sommet de
la Dent de Cons. Quoi qu'il en soit, cette dernière paraît bien loin pour le moment.
Pour rejoindre la Dent de Cons, on commence par descendre au Col de l'Alpettaz. En chemin, l'arête plus
ou moins impressionnante selon les endroits, franchit le Pas de l'Ane, un passage équipé d'un câble.
On finit ensuite notre descente vers le Col de l'Alpettaz en passant sous un pylône électrique.
En arrivant au Col de l'Alpettaz, on découvre le Chalet de l'Alpettaz, un refuge non gardé dans lequel il
est possible de s'abriter ou de passer la nuit. A quelques minutes de marche à l'Est du col, on trouve
également une source, mais qui était tarie à la fin du mois de Juillet (2018).
Au niveau du Col de l'Alpettaz, il faut rejoindre l'arête en suivant le chemin qui semble partir un peu
trop sur la droite, au-dessus de la source. Sur la carte IGN, le chemin que l'on devrait suivre va tout
droit après le col, mail il n'existe pas en vrai. Il faut bien suivre le chemin qui monte sur la droite :
au moment où il arrive sur la crête, il y a un carrefour, qui permet de revenir sur le bon tracé,
en prenant sur la gauche (voir la vue satellite, le chemin est bien visible). On attaque ainsi la montée de la
Dent de Cons par son arête. Au départ, on a un passage assez grimpant jusqu'à la Pointe de la Deuva, puis un
replat dans la forêt, jusqu'à ce que l'on remonte au Rocher Blanc, dans une forêt qui se dégarnie peu à peu.
Ensuite, l'arête fait encore un replat, jusqu'à ce que l'on monte à la Pointe de Cruessajran. On redescend
alors un peu pour passer au lieu-dit des Frêtes, puis on attaque la montée finale vers le sommet de la Dent
de Cons. Tout au long de cette arête, on enchaîne les passages câblé plus ou moins impressionnants, plus ou
moins dangereux ... Par moments, l'arête est très effilée et on marche vraiment sur le fil, il n'est donc
pas possible de s'aider des mains (sauf en passant à quatre pattes !).
Lors de mon passage, je serais bien resté plus longtemps au sommet, mais j'ai malheureusement été assailli
par une nuée de fourmis volantes. Le harcèlement était tel que même les photos ont été compliquées à faire
(on voit d'ailleurs plein d'insectes sur les photos qui suivent, alors que j'essayais de les "semer" en
courant et en prenant mes photos une à une, entre deux poursuites infernales !). Comme d'habitude depuis
un sommet, je fais un petit tour d'horizon photographique (de la gauche vers la droite). Profitez-en bien,
j'en ai bavé pour le faire ! Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo
pour la voir entourée sur la photo correspondante.
Après une bonne pause au sommet (si les fourmis vous y autorisent !), on attaque la redescente. Pour cela,
on continue sur l'arête, en direction du Nord. On redescend ainsi à un petit col sans nom, près de
l'Alpettaz (il y a le Col de l'Alpettaz au Sud de la Dent de Cons et le lieu-dit de l'Alpettaz au Nord ...).
Au départ, l'arête est nettement moins technique que de l'autre côté du sommet. Ensuite, le chemin diverge
de celui indiqué sur les cartes IGN (vers 1840 m, on quitte l'arête sur la gauche pour passer dans la forêt),
mais on finit bien par arriver au lieu-dit de l'Alpettaz. Une fois au petit col sans nom, on fait un rapide
crochet au Fort des Batteries, avant de revenir à l'Alpettaz pour attaquer la redescente vers notre point
de départ.
C'est au niveau de l'Alpettaz que les choses se compliquent. Sur la carte, tout va bien, sur le terrain, ...
ce n'est pas la même chose. A la base, je comptais prendre le chemin en violet (sur la carte) qui redescend
dans la combe qui arrive au Sud-Est de Cons-Sainte-Colombe. Malheureusement, toute la portion entre
l'Alpettaz et le début de cette descente n'existe plus vraiment, et je n'ai pas non plus trouvé le chemin
qui descend directement à Cons-Sainte-Colombe. Je me suis donc retrouvé à devoir repasser par Frontenex ...
Après réflexion, je pense qu'il vaut mieux prendre le premier chemin qui descend sur la droite, en bas de
l'Alpettaz, en direction d'Ombre Dessus. En haut de ce chemin, un panneau de randonnées indique des
directions, alors que sur le chemin que j'ai pris, il n'y a aucun balisage. Bref, je vous conseille
de descendre par ce chemin, qui semble (je ne l'ai pas pris, je ne peux donc pas me prononcer avec certitude)
redescendre "sans encombre" à Cons-Sainte-Colombe en passant par Ombre Dessus. Quoi qu'il en soit, je vais
quand même décrire (sommairement) l'itinéraire que j'ai suivi, au cas où quelqu'un d'autre aurait l'étrange
idée de le tenter.
Comme on peut le voir sur la carte en bas de page, j'ai commencé par vouloir suivre le chemin en violet.
Jusqu'au Crêt du Mont d'Eglise tout va bien, puis d'un coup, le chemin violet n'existe plus. J'ai donc
contourné le Crêt du Mont d'Eglise avant de retomber sur des portions de pistes qui s'entrecroisent. Au jugé,
j'ai tenté de prendre celle qui correspondait le plus au chemin violet, sachant qu'elles semblent toutes à
l'abandon. Je me suis finalement retrouvé sur une très légère trace en dévers dans la forêt. Au bout d'un
moment, au lieu-dit du Grand Pré, je suis arrivé à une cabane forestière non indiquée sur la carte.
Au niveau de cette cabane, si mes souvenirs sont bons, un chemin descend sur la droite : j'aurais dû le
prendre, je serais ainsi revenu à Cons-Sainte-Colombe en passant par le Rosay et le Lias. Malheureusement,
j'ai préféré tenté de trouver le chemin violet qui descend sur la droite, quatre ravines plus loin sur la
carte. Je n'ai jamais trouvé ce chemin et je suis ainsi revenu au parking du Planet. Peu après être revenu
sur la route du parking, j'ai pris le chemin qui descend sur la droite, pour redescendre directement vers
Frontenex par la Grange des Prés Julien et les Crêts. Une fois au niveau de l'un des chalets de la Grange
des Prés Julien, une fontaine m'a permis de boire un bon coup et de reremplir ma poche à eau, car je
commençais à avoir vraiment soif : il faisait beaucoup plus chaud que prévu ce jour-là et j'ai perdu pas
mal de temps à chercher mon itinéraire. Après ce chalet, le chemin censé descendre vers les Crêts était une
fois de plus introuvable. Je suis donc revenu sur la route, pour continuer de descendre par Planchard d'en
Haut et Planchard d'en Bas. La route passe ensuite sur les hauteurs de Frontenex, puis au niveau des Mas,
j'ai choisi de continuer tout droit pour prendre le chemin qui permet de redescendre directement sur
Verchères. Une fois de plus, après le demi-tour au point à 731 m, le chemin devient un peu aléatoire (j'ai
l'impression d'être passé dans une propriété privée ...). Une fois de retour à Verchères, j'étais bien
content d'en avoir fini avec les chemins qui n'existent pas et je suis rentré en suivant l'itinéraire de
l'aller (dans l'autre sens) : redescente au lieu-dit des Côtes, puis retour à Cons-Sainte-Colombe.
Et voilà, c'est la fin de cette très longue randonnée alpine, qui parcourt toute l'arête de la Dent de Cons.
Bien que l'itinéraire ne soit pas à classer dans la catégorie alpinisme, il est quand même très aérien et
nécessite d'avoir le pied sûr. L'enchaînement et la longueur des passages techniques font qu'il n'est pas
raisonnable pour des randonneurs peu expérimentés de se lancer dans cette traversée d'arête. Enfin,
je conseille d'emmener beaucoup d'eau, car le Soleil tape fort sur l'arête, et on n'avance pas aussi vite
qu'on le voudrait à cause des passages techniques. Plus de 30 km, ça donne soif !
Itinéraire très long. Prévoir beaucoup d'eau pour les chaudes journées
d'été. Arête aérienne par endroits, quelques passages un peu techniques. Capacité d'orientation
nécessaire.