La Tête de l'Estrop
Plus haut sommet du Massif des Trois-Evêchés, la Tête de l'Estrop n'est desservie que par de longs itinéraires sauvages. Son sommet n'est ainsi fréquenté que par des amoureux de la montagne.
Première approche
Au départ de la Foux d'Allos, on commencera par monter à la Baisse de l'Aiguille, pour ensuite longer la face Sud de la Crête des Barre et enfin rejoindre le sommet de la Tête de l'Estrop par la Grosse Barre. Le retour s'effectuera par le même itinéraire.
La Tête de l'Estrop, vue depuis la Grande Séolane.
Itinéraire à suivre
L'itinéraire débute au pied du Télésiège de la Chaup, à la station de la Foux d'Allos. On commence par remonter la piste de ski sous l'ancien Télécabine de la Chaup, puis au niveau de l'ancienne gare d'arrivée du télécabine, on continue de monter sur la piste qui remonte le vallon dominé par la Baisse de l'Aiguille. Juste avant d'arriver au niveau de la gare d'arrivée du Télésiège de la Chaup, après le tournant sous le Télésiège de l'Observatoire (vers 2200 m), il faut prendre le chemin qui part sur la droite pour rejoindre la Baisse de l'Aiguille sans passer par les pistes de ski. On remonte ainsi un beau petit vallon, beaucoup plus sauvage que l'environnement dans lequel on était jusque-là, jusqu'à atteindre la Baisse de l'Aiguille en passant par le sommet du Télésiège de l'Observatoire.
Le pied du Télésiège de la Chaup, point de départ de notre itinéraire. On commence par remonter le chemin qui part sur la droite de la photo.
Arrivée au sommet de l'ancien Télécabine de la Chaup. On continue ensuite sur la piste que l'on voit derrière.
Arrivée non loin du haut du Télésiège de la Chaup (visible à gauche), avant de passer sous le Télésiège de l'Observatoire.
Le chemin qui quitte la piste, vers 2200 m, pour finir de monter par le vallon plus sauvage.
Le petit vallon préservé, par lequel on monte à la Baisse de l'Aiguille.
Arrivée au sommet du Télésiège de l'Observatoire, avant de redescendre un peu sur la Baisse de l'Aiguille.
Arrivée à la Baisse de l'Aiguille.
Une fois à la Baisse de l'Aiguille, on attaque la partie sauvage de l'itinéraire. On commence par suivre le sentier fléché vers le Refuge de l'Estrop, puis après environ 160 m, on arrive à un carrefour, où la Tête de l'Estrop est fléchée plus ou moins tout droit alors que le sentier du refuge descend sur la gauche. On s'engage alors sur une vague trace, sur laquelle il faut bien faire attention de ne pas perdre le balisage rouge et les cairns. Au départ, on traverse sous la ligne de crête, jusqu'à atteindre un panneau qui indique les Eaux Tortes sur la droite et l'Estrop tout droit. Ensuite, on arrive en haut d'un vallon pierreux que l'on descend, toujours en suivant (difficilement) les cairns et le balisage rouge. Après avoir descendu environ 150 mètres de dénivelé, le sentier sort sur la droite du vallon, pour remonter doucement vers la face Sud-Est de la Tête de l'Estrop.
La Tête de l'Estrop (à gauche), vue depuis la Baisse de l'Aiguille.
Le chemin qui part de la Baisse de l'Aiguille, en direction du Refuge de l'Estrop.
La bifurcation où l'on continue tout droit, hors sentiers, pour aller à la Tête de l'Estrop (on devine "L'Estrop" écrit en rouge sur la pierre).
Le carrefour sous la Baisse de la Petite Barre, où il faut continuer tout droit.
Arrivée en haut du petit vallon pierreux. En cherchant bien, on voit quelques cairns.
Descente du vallon pierreux (attention aux chevilles !). On devine un balisage rouge sur la gauche de la photo, au milieu en hauteur. Il y a également un cairn, en bas à droite.
Le sentier qui quitte le vallon pierreux sur la droite. Attention de ne pas le manquer !
Remontée vers la face Sud-Est de la Tête de l'Estrop, sous la Crête des Barres.
Après être sorti du vallon pierreux, on rejoint le replat au pied de la face Sud-Est de la Tête de l'Estrop en remontant par de très larges vires herbeuses, puis de grandes dalles rocheuses. On rejoint alors l'itinéraire qui monte du Refuge de l'Estrop au niveau d'un carrefour entre de gros rochers. Le sommet est indiqué sur la droite. A partir de ce point, le balisage devient jaune. La suite est relativement simple : on rejoint le col sur la droite du sommet par une large vire herbeuse, puis après avoir traversé une zone de gros blocs, on monte tranquillement au sommet par une immense dalle appelée la Grosse Barre. Au sommet, une petite vierge en bois d'olivier est nichée dans une alcôve en pierres sèches.
Le carrefour, au pied de la face Sud-Est de la Tête de l'Estrop.
Arrivé sur la vire herbeuse qui amène sur la Grosse Barre.
Début de la remontée de la Grosse Barre.
Sommet de la Grosse Barre, avant d'arriver au sommet de la Tête de l'Estrop.
Arrivée au sommet de la Tête de l'Estrop.
La petite vierge en bois d'olivier, au sommet de la Tête de l'Estrop.
Nous voilà au sommet de la Tête de l'Estrop, à 2961 m, plus haut sommet du Massif des Trois-Evêchés. Comme d'habitude depuis un sommet, voici un petit tour d'horizon photographique (de la gauche vers la droite) pour vous présenter la vue. Le temps étant très orageux ce jour-là (je me suis allègrement fait rincer à la montée, la descente allait être mémorable ...), peu de sommets sont visibles ... Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo pour la voir entourée sur la photo correspondante.
On commence en direction de l'Est, avec les Trois Evêchés au centre, le Mont Pelat et le Mont Argentera à droite et la Tête de Moïse à gauche. On voit également l'orage qui venait de me doucher ...
Un peu plus sur la droite, on voit maintenant la Tête de l'Encombrette, le Sommet de la Frema et le Grand Coyer.
En direction du Sud, on voit le Puy de Rent (1996 m, point culminant du Massif des Préalpes de Castellane, où j'allais monter en fin de journée, une fois la météo calmée), la Montagne des Boules (héhéhé !) et le Mourre de Chanier.
De ce côté-là, avec un horizon moins chargé, on verrait le Massif du Luberon. Au premier plan, on a la Tête de Chabrières.
On voit maintenant la Montagne de Lure et les Monges (2115 m, point culminant du Massif des Préalpes de Digne). On voit également le second orage qui allait m'arriver dessus ...
Sur la gauche, le Massif du Dévoluy est dans les nuages. Pareil avec le Massif des Ecrins sur la droite. Devant, on peut voir Dormillouse (la montagne, celle au-dessus du Lac de Serre-Ponçon).
On voit maintenant le Pouzenc et la Petite Séolane.
Enfin, on finit notre tour d'horizon avec au centre la Grande Séolane et au fond, le Pic de Rochebrune, les Pics de la Font Sancte, le Grand Bérard, l'Aiguille de Chambeyron et le Brec de Chambeyron.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. Sur la première ligne, on a la Grande Séolane, le Grand Parpaillon, les Pics de la Font Sancte (3385 m, point culminant du Massif d'Escreins) et le Grand Bérard (3046 m, point culminant du Massif du Parpaillon). Sur la deuxième ligne, on a le Téton, le Mont Pelat (3051 m, point culminant du Massif du Pelat) et le Mont Argentera (3297 m, point culminant du Massif du Mercantour-Argentera). Sur la troisième ligne, on a l'Aiguille de Chambeyron (3412 m, point culminant du Massif de Chambeyron), le Brec de Chambeyron et même le Mont Viso (3841 m, point culminant du Massif des Alpes Cottiennes) qui est difficilement visible entre les nuages. Sur la quatrième ligne à gauche, on a le Pouzenc. Enfin, sur la quatrième ligne à droite, on a le Pic de Rochebrune (3321 m, point culminant du Massif du Queyras).
En bas, côté Nord, on voit également le Glacier de la Blanche, l'un des glaciers les plus méridionaux des Alpes. Avec le réchauffement climatique, ce n'est aujourd'hui plus qu'un glacier rocheux.
Après une bonne pause au sommet à contempler la vue (qui peu porter jusqu'au Monte Cinto, en Corse par temps extrêmement clair (290 km)), on attaque la redescente. Jusqu'à la Baisse de l'Aiguille, on va prendre le même chemin, mais dans l'autre sens : redescente de la Grosse Barre, retour au carrefour avec le chemin qui monte du Refuge de l'Estrop, retour au vallon pierreux, remontée de ce vallon, puis retour à la Baisse de l'Aiguille. Comme à l'aller, attention de ne pas perdre le balisage jaune, puis rouge, ainsi que les cairns. On a (très) vite fait de se perdre ...
Début de la redescente du sommet de la Tête de l'Estrop, par la Grosse Barre.
Retour dans la partie basse de la Grosse Barre, où l'on rebascule dans la face Sud-Est de la Tête de l'Estrop.
En quittant la Grosse Barre, on retraverse une zone de gros blocs.
Retour dans le vallon au pied de la Grosse Barre.
Retour au carrefour avec le chemin qui monte du Refuge de l'Estrop. Pour rentrer à la Baisse de l'Aiguille, il faut prendre à gauche.
L'itinéraire après la bifurcation avec le chemin qui monte du Refuge de l'Estrop.
Redescente des dalles rocheuses, pour revenir au vallon pierreux.
Retour au vallon pierreux (la montée s'annonce agréable !).
Retour en haut du vallon pierreux.
Retour à la bifurcation sous la Baisse de la Petite Barre, où il faut continuer tout droit pour revenir à la Baisse de l'Aiguille (bien visible au fond).
Retour à la Baisse de l'Aiguille.
De retour à la Baisse de l'Aiguille, on redescend par les pistes de ski, pour ne pas prendre le même itinéraire qu'à l'aller. De retour au niveau du haut du Télésiège de la Chaup, dans le tournant sous le Télésiège de l'Observatoire (le même qu'à la montée, mais une cinquantaine de mètres plus bas), on quitte la piste sur la gauche pour prendre le chemin qui redescend à la Foux d'Allos en évitant les pistes de ski, une fois encore pour ne pas prendre le même chemin qu'à la montée.
Pour ma part, en arrivant à la Baisse de l'Aiguille, j'étais conscient d'avoir un gros orage sur les talons. Du personnel travaillait sur les Catex qui sécurisent le domaine skiable de la Foux d'Allos et un hélicoptère est venu les récupérer en urgence. Je n'ai vraiment compris la précarité de ma situation que quand le pilote s'est mis en face de moi et m'a fait signe de courir très vite. Je suis donc redescendu en courant, en espérant arriver avant que l'orage ne passe la Baisse de l'Aiguille et ne m'arrive dessus.
Début de la descente de la Baisse de l'Aiguille, par les pistes.
Le chemin (GR de Pays du Tour du Haut-Verdon) qui quitte la piste sur la gauche, sous le Télésiège de l'Observatoire.
Redescente vers la Foux d'Allos, par le GR. A cet endroit j'ai commencé à me prendre les premières gouttes.
En arrivant au niveau des premier immeubles, alors que je me pensais en sécurité, l'orage m'est arrivé dessus. Les éclairs tombaient tout autour de moi, dans un déluge biblique. La fin de l'itinéraire ne fut donc pas un très bon moment ...
Presque de retour à la Foux d'Allos, dans l'orage.
Retour au parking, au pied du Télésiège de la Chaup, à la Foux d'Allos.
L'orage, en direction de la Baisse de l'Aiguille, depuis la Foux d'Allos.
C'est ainsi que s'achève cette belle et longue randonnée sur la Tête de l'Estrop, sommet sauvage du Massif des Trois-Evêchés. Sur son versant Nord, le Glacier de la Blanche, réduit à l'état de glacier rocheux, résiste, encore pour quelque temps, au réchauffement climatique. Il est ainsi l'un des glaciers les plus méridionaux des Alpes, ce qui fait de lui un trésor en sursis. Rien que pour le voir avant qu'il ne soit trop tard, cet itinéraire en vaut la peine.
Profil altimétrique
Tracé de la rando
Informations rando
Durée
4h 53min
Distance
17.27 km
Dénivelé
1545 m
Altitude max
2961 m
Altitude min
1790 m
Massif
Trois-Évêchés
Engagement
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Exposition
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Niveau physique
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En famille
NON
Restrictions
Entre la Baisse de l'Aiguille et le sommet, le sentier est parfois difficile à suivre.
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