Première approche
Au départ de Plan Lachat, on commencera par monter au Lac des Cerces, avant de rejoindre
le Col de la Ponsonnière. De là, on prendra
le chemin qui va au
Col du Chardonnet Nord,
puis, au pied de la face Nord-Ouest de notre objectif, on quittera le sentier pour remonter cette dernière.
Pour le retour, on redescendra par l'arête Est de la Tête de la Cassille, avant de plonger dans la Combe du
Lac Rouge, puis, une fois passé au lac éponyme, on rejoindra
le Lac des Béraudes, depuis lequel on redescendra
au fond de la Vallée de la Clarée. On remontera alors cette dernière jusqu'aux
Trois Lacs, avant de revenir à notre point de départ par
le Col des Rochilles.
Itinéraire à suivre
Comme beaucoup de randonnées de Valloire, celle-ci commence à Plan Lachat. Une fois garé sur l'immense parking,
on suit la piste qui va aux Mottets en passant par la Ferme de la Jargette. Juste avant cette dernière, on passe
au niveau de la Pierre de la Jargette, dans l'herbe sur la droite du chemin. Cette pierre, avec une gravure en
forme de fer à cheval, aurait été gravée entre 2500 et 2000 ans avant JC. Après les Mottets, on continue sur
le petit chemin qui va au Lac des Cerces. En chemin, on rencontre encore une autre curiosité : un fraidier.
C'est un genre d'ancien frigo, un abri dans lequel l'air est refroidi par l'eau du ruisseau qui coule sous
les pierres du sol. Au Lac des Cerces, on prend ensuite sur la droite, pour rejoindre
le Col de la Ponsonnière.
Après
le Col de la Ponsonnière, on prend
le chemin le plus sur la gauche, qui monte légèrement pour passer en surplomb du Lac de la Ponsonnière.
On passe ensuite au pied du
Pic de la Moulinière,
puis on laisse le chemin qui monte au Col des Béraudes sur la gauche en continuant tout droit, vers le pied de
la face Nord-Ouest de la Tête de la Cassille. Au pied de cette face, on quitte le chemin (qui continue vers
le Col du Chardonnet Nord),
pour se diriger vers la base de la face.
Une fois au pied de la face Nord-Ouest, on remonte l'éboulis sans fin sur la gauche, la pente y étant moins
forte. On arrive vite dans une portion où les pierres sont vraiment grosses et instables, ce qui ne facilite
pas la progression (entre 2750 m et 2800 m), puis la pente redevient moins forte et les éboulis plus
facilement praticables. On continue alors de remonter cette face, jusqu'au prochain ressaut, qui se franchit
par un couloir, sur la droite de la face. Pour le rejoindre, il suffit de traverser au mieux dans les éboulis.
Dans ce secteur, on trouve souvent des bouquetins. Dans le couloir, on remonte une pente entre 35° et 40°,
puis on atteint un dernier replat, sous le sommet. Après ce dernier, on franchit des petites barres rocheuses
faciles, puis une pente en éboulis nous mène à une antécime. De là, on aperçoit le vrai sommet sur la droite,
surmonté d'une croix, au bout d'une courte arête qui part d'une autre antécime.
Depuis la deuxième antécime, l'arête qui va au sommet est un peu exposée, mais pas très technique. Le sommet
étant exigu, il est préférable de revenir sur l'antécime pour faire la pause sommitale.
Comme d'habitude depuis un sommet, voici un petit tour d'horizon photographique (de la gauche vers la droite)
pour vous présenter la vue. Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo
pour la voir entourée sur la photo correspondante.
Après une bonne pause au sommet, on attaque la partie retour de l'itinéraire. Et il reste encore de la
distance et du dénivelé, alors mieux vaut éviter de trop traîner là-haut ! On revient donc à la
"première antécime" (celle par laquelle on est arrivé), puis on continue en faisant cap sur le Lac Rouge,
jusqu'à voir l'arête Est apparaître sur notre droite (attention à ne pas trop descendre vers le Lac Rouge,
sous peine d'arriver en haut d'une belle barre rocheuse !). Une fois l'arête Est en vue, on descend sur
cette dernière, puis rapidement, une trace va nous guider. Souvent, la face Nord-Ouest est décrite comme la
voie normale de la Tête de la Cassille, mais l'arête Est nous a semblé bien plus facile et moins exposée ...
L'arête Est n'est pas très technique. La trace, assez bien marquée, passe souvent sur la droite de l'arête.
Quand l'arête devient moins découpée, on remonte vers un point à 2914 m sur les cartes IGN, puis elle se
sépare en deux arêtes, une qui part sur la gauche (au Nord) et une qui part sur la droite (au Sud-Est). On suit
celle qui part vers la gauche et on arrive très rapidement à un petit col au sol blanchâtre, surmonté d'un
promontoire rocheux très imposant. Il faut alors quitter l'arête en suivant la trace qui descend dans la
Combe du Lac Rouge au niveau de ce col (sur la gauche). En suivant cette trace et les cairns, on atteint
le Lac Rouge. Lors de notre passage, nous avons loupé la trace et nous sommes descendu derrière le
promontoire rocheux. La pente était plus forte et moins facile à descendre.
Une fois au Lac Rouge, on suit le chemin qui redescend sous la Chandelle du Lac Rouge, puis qui traverse le
versant sous la Pointe des Béraudes, pour ensuite remonter vers
le Lac des Béraudes.
Après un petit passage au
Lac des Béraudes,
on descend vers le fond de la Vallée de la Clarée. Avant de traverser la Clarée par le Pont du Moutet, on
prend le chemin sur la gauche, qui remonte le vallon en rive droite de la Clarée (on est sur la gauche de
la Clarée dans ce sens). Ce n'est que quelques minutes avant d'arriver au Refuge des Drayères que l'on
traverse la Clarée, pour rejoindre le GR, que l'on suit en direction des
Trois Lacs. Après un peu plus de 200 mètres de dénivelé,
on atteint le premier des
Trois Lacs : le Lac de la Clarée.
On remonte ensuite au Lac Rond, puis au Lac du Grand Ban, avant d'atteindre le Col des Rochilles, depuis
lequel on descend au Camp des Rochilles. Une fois ce dernier dépassé, on prend le chemin qui descend sur
la droite, après la maison le long de la piste, pour revenir à Plan Lachat par le chemin le plus rapide.
Ensuite, quand le chemin se sépare en deux, on prend la branche de droite (qui traverse le Ruisseau de la
Jargette), pour continuer vers Plan Lachat. La fin de la descente, jusqu'à notre point de départ, se fait
"sans se poser de question".
Et voilà, c'est ainsi que s'achève cette très longue randonnée alpine sur la Tête de la Cassille, au cours de
laquelle on fait tout le tour de
la Pointe des Cerces.
Même si les 28 km et 1850 m de dénivelé de l'itinéraire vous feront passer une bonne nuit, cette sortie est
vraiment magnifique et laisse de très beaux souvenirs !