La Tête de la Cassille
3000 des Cerces très peu documenté et très peu fréquenté, la Tête de la Cassille mérite pourtant qu'on lui consacre une journée de randonnée. Si loin de toute forme de civilisation, la marche d'approche est forcément longue, le dénivelé forcément impressionnant. Préparez-vous !
Première approche
Au départ de Plan Lachat, on commencera par monter au Lac des Cerces, avant de rejoindre le Col de la Ponsonnière. De là, on prendra le chemin qui va au Col du Chardonnet Nord, puis, au pied de la face Nord-Ouest de notre objectif, on quittera le sentier pour remonter cette dernière. Pour le retour, on redescendra par l'arête Est de la Tête de la Cassille, avant de plonger dans la Combe du Lac Rouge, puis, une fois passé au lac éponyme, on rejoindra le Lac des Béraudes, depuis lequel on redescendra au fond de la Vallée de la Clarée. On remontera alors cette dernière jusqu'aux Trois Lacs, avant de revenir à notre point de départ par le Col des Rochilles.
La Tête de la Cassille, avec sa face Nord-Ouest visible sur la gauche.
Itinéraire à suivre
Comme beaucoup de randonnées de Valloire, celle-ci commence à Plan Lachat. Une fois garé sur l'immense parking, on suit la piste qui va aux Mottets en passant par la Ferme de la Jargette. Juste avant cette dernière, on passe au niveau de la Pierre de la Jargette, dans l'herbe sur la droite du chemin. Cette pierre, avec une gravure en forme de fer à cheval, aurait été gravée entre 2500 et 2000 ans avant JC. Après les Mottets, on continue sur le petit chemin qui va au Lac des Cerces. En chemin, on rencontre encore une autre curiosité : un fraidier. C'est un genre d'ancien frigo, un abri dans lequel l'air est refroidi par l'eau du ruisseau qui coule sous les pierres du sol. Au Lac des Cerces, on prend ensuite sur la droite, pour rejoindre le Col de la Ponsonnière.
Départ de Plan Lachat.
Passage à côté de la Pierre de la Jargette, juste avant la Ferme de la Jargette. En haut à gauche, on devine le toit de l'un des chalets des Mottets.
Le fraidier, le long du chemin entre les Mottets et le Lac des Cerces.
Arrivée au Lac des Cerces.
Le chemin qui va au Col de la Ponsonnière (visible au fond à droite), après être passé au Lac des Cerces.
Arrivée au Col de la Ponsonnière.
Après le Col de la Ponsonnière, on prend le chemin le plus sur la gauche, qui monte légèrement pour passer en surplomb du Lac de la Ponsonnière. On passe ensuite au pied du Pic de la Moulinière, puis on laisse le chemin qui monte au Col des Béraudes sur la gauche en continuant tout droit, vers le pied de la face Nord-Ouest de la Tête de la Cassille. Au pied de cette face, on quitte le chemin (qui continue vers le Col du Chardonnet Nord), pour se diriger vers la base de la face.
Le chemin qui va au Col du Chardonnet Nord, depuis le Col de la Ponsonnière. Au fond, on voit la Tête de la Cassille, et en dessous, le Lac de la Ponsonnière.
Passage au pied du Pic de la Moulinière.
Arrivée au pied de la face Nord-Ouest de la Tête de la Cassille. On quitte le chemin ici pour rejoindre la base de la face, constituée d'un immense éboulis.
Une fois au pied de la face Nord-Ouest, on remonte l'éboulis sans fin sur la gauche, la pente y étant moins forte. On arrive vite dans une portion où les pierres sont vraiment grosses et instables, ce qui ne facilite pas la progression (entre 2750 m et 2800 m), puis la pente redevient moins forte et les éboulis plus facilement praticables. On continue alors de remonter cette face, jusqu'au prochain ressaut, qui se franchit par un couloir, sur la droite de la face. Pour le rejoindre, il suffit de traverser au mieux dans les éboulis. Dans ce secteur, on trouve souvent des bouquetins. Dans le couloir, on remonte une pente entre 35° et 40°, puis on atteint un dernier replat, sous le sommet. Après ce dernier, on franchit des petites barres rocheuses faciles, puis une pente en éboulis nous mène à une antécime. De là, on aperçoit le vrai sommet sur la droite, surmonté d'une croix, au bout d'une courte arête qui part d'une autre antécime.
Remontée de la première partie raide de la face Nord-Ouest de la Tête de la Cassille. Il faut faire très attention à ne pas se faire rouler une pierre dessus.
Arrivée au premier replat de la face Nord-Ouest de la Tête de la Cassille. On voit le couloir suivant, en haut à droite.
Deux bouquetins, rencontrés dans la face Nord-Ouest de la Tête de la Cassille.
Remontée du couloir, en haut de la face Nord-Ouest de la Tête de la Cassille.
Regard en arrière dans le couloir, en haut de la face Nord-Ouest de la Tête de la Cassille.
Arrivée en haut du couloir, au niveau du deuxième replat. En haut, on voit la zone des petites barres rocheuses.
Remontée (facile) des petites barres rocheuses.
Pente finale en éboulis, vers l'une des antécime.
Vue sur le sommet (au centre) et l'autre antécime (à droite), depuis la première antécime.
Depuis la deuxième antécime, l'arête qui va au sommet est un peu exposée, mais pas très technique. Le sommet étant exigu, il est préférable de revenir sur l'antécime pour faire la pause sommitale.
L'arête entre la deuxième antécime et le sommet.
Arrivée au sommet.
Retour sur l'antécime pour faire une pause bien méritée !
Comme d'habitude depuis un sommet, voici un petit tour d'horizon photographique (de la gauche vers la droite) pour vous présenter la vue. Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo pour la voir entourée sur la photo correspondante.
On commence en direction du Sud, avec le Mont Pelvoux, la Montagne des Agneaux et la Barre des Ecrins.
Un peu plus sur la droite, on a la Grande Ruine, les Pics de Combeynot, le Col de Laurichard et la Meije.
On voit maintenant la Tête de Colombe, le Roc Termier, le Grand Galibier (sommet Ouest), le Grand Galibier (sommet Est), l'Aiguille du Goléon, les Aiguilles de la Saussaz, le Col Lombard, l'Aiguille d'Argentière, l'Aiguille Méridionale d'Arves, l'Aiguille Centrale d'Arves, le Col des Aiguilles d'Arves, l'Aiguille Septentrionale d'Arves (bec Sud), l'Aiguille Septentrionale d'Arves (bec Nord), l'Aiguille de l'Epaisseur, la Pointe de Pierre Fendue, la Roche Olvéra et la Haute Paré.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. En haut à gauche, on a la Barre des Ecrins (4102 m, point culminant du Massif des Ecrins). En haut, au centre, on a la Grande Ruine. En haut à droite, on a les Pics Est de Combeynot et les Pics Ouest de Combeynot. Sur la deuxième ligne à gauche, on a la Tête de Colombe. Sur la deuxième ligne, au centre, on a le Roc Termier et le Pic des Trois Evêchés. Sur la deuxième ligne, à droite, on a le Grand Perron des Encombres (visible dans la photo suivante). Sur la troisième ligne, on a le Grand Galibier (sommet Ouest) (3229 m, point culminant du Massif des Cerces), le Grand Galibier (sommet Est), l'Aiguille du Goléon et les Aiguilles de la Saussaz. Sur la quatrième ligne, on a le Col Lombard, l'Aiguille d'Argentière, l'Aiguille Méridionale d'Arves (3514 m, point culminant du Massif des Arves), l'Aiguille Centrale d'Arves, le Col des Aiguilles d'Arves, l'Aiguille Septentrionale d'Arves (bec Sud), l'Aiguille Septentrionale d'Arves (bec Nord), le Col de Petit Jean et le Col des Sarrasins.
Ici, on a le Gros Grenier, la Roche du Bonhomme, le Pic de la Moulinière (et son redoutable couloir Sud-Est, qui fait peur sous cet angle !), la Grande Chible, la Pointe des Cerces, le Grand Perron des Encombres et la Roche Château.
Maintenant, on a le Mont Thabor (dans les nuages), le Rocher de la Grande Tempête et la Roche Bernaude.
Au premier plan, on a la Vallée de la Clarée et au fond, le Mont Chaberton.
Enfin, on finit avec le Mont Viso, le Pic de Rochebrune, la Tête Noire, les Pics de la Font Sancte et le Grand Bérard.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. En haut à gauche, on a l'Aiguille de l'Epaisseur et la Pointe de Pierre Fendue. En haut, à droite, on a la Roche Château et son antécime. Sur la deuxième ligne, à gauche, on a la Pointe de la Sandonière et la Roche Noire. Sur la deuxième ligne, à droite, on a la Pointe de Terre Rouge. Sur la troisième ligne, à gauche, on a le Rocher de la Grande Tempête. Sur la troisième ligne, au centre, on a la Roche Bernaude et l'Aiguille de Scolette. Sur la troisième ligne, à droite, on a le Mont Chaberton. En bas, à gauche, on a la Roche Olvéra. En bas, au centre, on a la Haute Paré. Enfin, en bas à droite, on a le Pic Ombière (qui était caché par le sommet de la Tête de la Cassille dans la photo précédente).
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. En haut à gauche, on a le Mont Viso (3841 m, point culminant du Massif des Alpes Cottiennes). En haut à droite, on a le Pic de Rochebrune (3321 m, point culminant du Massif du Queyras). Sur la deuxième ligne, on a l'Aiguille de Chambeyron (3412 m, point culminant du Massif de Chambeyron), le Pic Nord de la Font Sancte (3385 m, point culminant du Massif d'Escreins) et le Pic Sud de la Font Sancte (3371 m). Enfin, sur la troisième ligne, on a le Grand Bérard (3046 m, point culminant du Massif du Parpaillon).
Enfin, je finis avec une photo panoramique à 360° depuis le sommet de la Tête de la Cassille. Pour la voir en haute définition, clic droit dessus, puis "Afficher l'image", puis cliquez dessus pour la zoomer.
Après une bonne pause au sommet, on attaque la partie retour de l'itinéraire. Et il reste encore de la distance et du dénivelé, alors mieux vaut éviter de trop traîner là-haut ! On revient donc à la "première antécime" (celle par laquelle on est arrivé), puis on continue en faisant cap sur le Lac Rouge, jusqu'à voir l'arête Est apparaître sur notre droite (attention à ne pas trop descendre vers le Lac Rouge, sous peine d'arriver en haut d'une belle barre rocheuse !). Une fois l'arête Est en vue, on descend sur cette dernière, puis rapidement, une trace va nous guider. Souvent, la face Nord-Ouest est décrite comme la voie normale de la Tête de la Cassille, mais l'arête Est nous a semblé bien plus facile et moins exposée ...
Départ de la "deuxième" antécime de la Tête de la Cassille, pour revenir à la "première" (visible en haut à droite).
Descente vers le Lac Rouge. L'arête Est se trouve sur la droite, il ne faut pas descendre jusqu'à la partie rouge au centre de la photo.
Début de l'arête Est de la Tête de la Cassille.
Vue sur la Casse Blanche, depuis le haut de l'arête Est de la Tête de la Cassille. En haut, au centre, on voit le Pic Ombière.
L'arête Est n'est pas très technique. La trace, assez bien marquée, passe souvent sur la droite de l'arête. Quand l'arête devient moins découpée, on remonte vers un point à 2914 m sur les cartes IGN, puis elle se sépare en deux arêtes, une qui part sur la gauche (au Nord) et une qui part sur la droite (au Sud-Est). On suit celle qui part vers la gauche et on arrive très rapidement à un petit col au sol blanchâtre, surmonté d'un promontoire rocheux très imposant. Il faut alors quitter l'arête en suivant la trace qui descend dans la Combe du Lac Rouge au niveau de ce col (sur la gauche). En suivant cette trace et les cairns, on atteint le Lac Rouge. Lors de notre passage, nous avons loupé la trace et nous sommes descendu derrière le promontoire rocheux. La pente était plus forte et moins facile à descendre.
Descente de la partie haute de l'arête Est de la Tête de la Cassille.
L'un des passages sur la droite de l'arête.
Fin de la partie découpée de l'arête Est. On remonte ensuite vers la pointe que l'on voit à gauche.
Regard en arrière sur la Tête de la Cassille et son arête Est, depuis la pointe à 2914 m.
Descente de la pointe à 2914 m vers le col sous le promontoire rocheux. Il faut descendre sur la gauche, juste avant la paroi verticale au niveau du col.
Descente de la Combe du Lac Rouge, par une bonne trace.
Fin de la descente vers le Lac Rouge, avec la Chandelle du Lac Rouge, bien visible sur la droite.
Arrivée au Lac Rouge.
Une fois au Lac Rouge, on suit le chemin qui redescend sous la Chandelle du Lac Rouge, puis qui traverse le versant sous la Pointe des Béraudes, pour ensuite remonter vers le Lac des Béraudes.
Descente sous le Lac Rouge.
Traversée vers le Lac des Béraudes.
Remontée vers le Lac des Béraudes.
Arrivée au Lac des Béraudes.
Après un petit passage au Lac des Béraudes, on descend vers le fond de la Vallée de la Clarée. Avant de traverser la Clarée par le Pont du Moutet, on prend le chemin sur la gauche, qui remonte le vallon en rive droite de la Clarée (on est sur la gauche de la Clarée dans ce sens). Ce n'est que quelques minutes avant d'arriver au Refuge des Drayères que l'on traverse la Clarée, pour rejoindre le GR, que l'on suit en direction des Trois Lacs. Après un peu plus de 200 mètres de dénivelé, on atteint le premier des Trois Lacs : le Lac de la Clarée.
Descente du Lac des Béraudes, vers le fond de la Vallée de la Clarée.
Arrivée en bas de la Vallée de la Clarée. A droite, on voit le Pont du Moutet (il ne faut pas le traverser) et à gauche, on voit le carrefour où il faut prendre sur la gauche.
Traversée du Ruisseau du Moutet, en remontant la Vallée de la Clarée en direction du Refuge des Drayères.
Traversée de la Clarée, avant d'arriver au Refuge des Drayères (difficilement visible, sur la gauche de la photo).
Montée vers les Trois Lacs, après le Refuge des Drayères.
Arrivée au Lac de la Clarée.
On remonte ensuite au Lac Rond, puis au Lac du Grand Ban, avant d'atteindre le Col des Rochilles, depuis lequel on descend au Camp des Rochilles. Une fois ce dernier dépassé, on prend le chemin qui descend sur la droite, après la maison le long de la piste, pour revenir à Plan Lachat par le chemin le plus rapide. Ensuite, quand le chemin se sépare en deux, on prend la branche de droite (qui traverse le Ruisseau de la Jargette), pour continuer vers Plan Lachat. La fin de la descente, jusqu'à notre point de départ, se fait "sans se poser de question".
Passage le long du Lac Long.
Passage le long du Lac du Grand Ban, avec le Col des Rochilles au fond.
Regard en arrière sur les Trois Lacs, depuis le Col des Rochilles.
Le Camp des Rochilles, vu depuis le Col des Rochilles.
La petite maison derrière laquelle on quitte la piste, pour prendre le chemin qui redescend directement à Plan Lachat.
Le chemin (de droite) qui traverse le Ruisseau de la Jargette pour revenir à Plan Lachat.
Retour à Plan Lachat.
Et voilà, c'est ainsi que s'achève cette très longue randonnée alpine sur la Tête de la Cassille, au cours de laquelle on fait tout le tour de la Pointe des Cerces. Même si les 28 km et 1850 m de dénivelé de l'itinéraire vous feront passer une bonne nuit, cette sortie est vraiment magnifique et laisse de très beaux souvenirs !
Profil altimétrique
Tracé de la rando
Informations rando
Durée
8h 57min
Distance
28.18 km
Dénivelé
1857 m
Altitude max
3069 m
Altitude min
1980 m
Secteur
Valloire
Massif
Cerces
Engagement
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Exposition
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Niveau physique
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En famille
NON
Restrictions
Itinéraire très long avec beaucoup de dénivelé. Face Nord-Ouest et arête Est du sommet réservées aux randonneurs expérimentés et à l'aise avec le vide.
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