Le Mont Viso
Roi de pierre dominant la Plaine du Pô, le Mont Viso est incontestablement l'une des montagnes les plus emblématiques des Alpes du Sud. Sa voie normale, cotée PD-, est accessible à toute personne ayant un minimum le tempérament montagnard.
Avant de commencer ...
Avant de me lancer dans la description de l'itinéraire, je tiens à raconter l'histoire compliquée que j'ai entretenu avec le Mont Viso pendant plusieurs années. Aussi loin que je m'en rappelle, j'ai toujours vu cette montagne au loin, depuis la route du Col du Galibier, en montant par le Col du Lautaret. Pourtant si lointain, il dépasse, imposant sa silhouette solitaire sur l'horizon. Plus tard, en découvrant les Alpes, je découvrais que de partout il nous offre cette aspect de montagne isolée qui domine absolument tout ce qui l'entoure, à des kilomètres à la ronde.
Fin 2015, en Septembre, je me mets en tête d'aller le gravir avant la fin de l'année et les premières neiges. Malheureusement, habitant en Région Parisienne, ce projet se révèle impossible ... Qu'à cela ne tienne, l'été prochain, je partirai à la conquête de ce sommet !
Début Septembre 2016, au début d'un road trip de deux semaines en Italie, nous franchissons le Col Agnel et partons à l'assaut du Viso. Juste avant d'arriver aux Lacs de Forciolline où nous avions prévu de camper (par peur que le Bivouac Boarelli soit plein), nous nous rendons compte que nous n'avons pas les clés de la voiture. Situation assez fâcheuse étant donné que nous avions toutes les affaires pour les deux semaines à venir (matériel d'alpinisme, de plongée, de camping, ordinateurs portables, ...). C'est donc à la nuit tombante que nous faisons demi-tour, redescendant le Sentier Ezio Nicoli à toute vitesse, dans le noir. Arrivé en bas, la voiture était bien là, la porte ouverte, les clés sur le contact ... Ouf ! Heureusement qu'à la montagne les gens sont plus honnêtes que par chez nous ... Tant pis pour le Viso, ça sera pour l'année prochaine ... Cet échec a failli gâcher le reste de mes vacances, heureusement, le dernier jour du voyage, une mémorable ascension de la Marmolada, dans les Dolomites, est venus sauver le côté "montagne" de ce road trip.
2017, nouvelle tentative ! Cette fois-ci, toujours début Septembre, nous partons deux semaines en road trip à travers les Alpes, jusqu'à la Méditerranée. Après une première journée à Annecy, la météo est tellement belle que nous partons pour le Grand Paradis avant le Mont Viso. L'ascension du Grand Paradis se passe dans les meilleures conditions possibles. Nous pouvions même être en tee-shirt au sommet. Forcément, le Viso était parfaitement visible au Sud, dominant la ligne d'horizon de son imposante et austère silhouette. Après une journée de repos à Saint-Véran, nous partons (une nouvelle fois) à l'assaut du Viso. A peine arrivés au pied du sentier Ezio Nicoli, toujours chargé comme des mules au cas où il n'y ait pas de place au Bivouac Boarelli, je sens que j'en demande trop à ma moitié et que si je veux terminer les vacances en un seul morceau, il me faudra, une fois encore, renoncer au Viso. Heureusement, le jour initialement prévu pour le Viso étant devenu un jour de "bonus", nous passons deux nuits au lieu d'une seule au (super) camping de Tende. Ayant une journée à occuper, nous décidons de partir découvrir l'incontournable du secteur : la Vallée des Merveilles. Résultat des courses : l'une de nos plus belles randonnées. Pas d'alpi en cette fin d'été, mais l'itinéraire était vraiment magnifique et a sauvé le côté "montagne" des vacances.
2018, je suis déterminé a en découdre avec le Mont Viso ! J'ai une semaine seul dans les Alpes et je compte bien en profiter. La météo est exécrable et je choisis mes sommets en fonction des rares fenêtres de beau temps. Juste avant l'été, après quelques mois à mon nouveau poste, juste à côté de chez moi et payé bien plus que la moyenne, je me rends à l'évidence : on ne peut pas faire abstraction de l'un des pires managers imaginables, sous prétexte que c'est à côté de la maison et que ça paye bien ... Je suis donc en recherche d'emploi durant l'été, avec les contraintes que cela impose : l'entreprise que je convoite le plus me propose un entretien le seul jour où les conditions météo sont bonnes sur le Viso. Comme j'avais bien compris qu'il était très compliqué de se coltiner des *** toute la journée sans que cela ne nuise à la vie privée, je voulais vraiment travailler dans une ambiance saine, que je savais avoir toutes les chances de trouver là-bas. Je fais donc un aller-retour en Région Parisienne, sous un Soleil radieux, laissant une fois de plus filer mon petit Viso. Ayant enchaîné 3 semaines de montagne en tout, j'avais quand même eu le temps d'être "rassasié", et j'avais en plus l'habitude de repousser ce Viso ... Même si le temps allait encore être long à attendre cette montagne en consultant des topos tout au long de l'année, je commençais à y être "habitué". Et puis mon renoncement n'aura pas été inutile, puisque j'ai finalement été pris au poste tant espéré.
2019, après une folle semaine seul dans les Alpes, la météo est au top. Il me reste deux jours avant de retrouver ma moitié. Ces deux jours sont pour le Viso. Cette année est la bonne !
Première approche
Au départ du hameau de Castello, à Pontechianale, sur le versant italien du Col Agnel, on commencera par monter au Bivouac Boarelli (Bivouac de Forciolline), en remontant le Torrent Vallanta, puis en prenant le Sentier Ezio Nicoli. Après une bonne et courte nuit dans ce bivouac tout confort, on remontera la partie haute du Vallon de Forciolline pour arriver au Bivouac Andreotti et attaquer le cœur de la course : la face Sud du Mont Viso. Par un habile cheminement dans des couloirs et sur des vires, le sommet se laissera atteindre relativement facilement, comparativement à ce que peut laisser présager cet austère versant rocheux. Pour le retour, on redescendra par le même itinéraire jusqu'au Bivouac Boarelli. Ensuite, pour varier par rapport à la montée, on redescendra au Torrent Vallanta par le Bivouac Berardo, plutôt que par le Sentier Ezio Nicoli. La fin se fera le long du torrent, comme à l'aller.
Le Mont Viso, vu depuis le Mont Pelat.
Itinéraire à suivre
Avant de partir, on s'assure d'avoir tout le matériel nécessaire pour cette course d'alpinisme cotée PD- : casque et lampe frontale, pour se protéger des chutes de pierres et pour la partie nocturne de l'itinéraire le deuxième jour, piolet et crampons, même s'ils resteront très probablement dans le sac (les 11 et 12 Juillet 2019, ils m'ont tout de même été bien utiles) et surtout de quoi dormir au Bivouac Boarelli. Théoriquement, il y a 14 places (14 matelas), mais il arrive fréquemment que des gens se serrent ou dorment par terre. Pour la nuit du 11 au 12 Juillet (du Jeudi au Vendredi), nous n'étions que quatre personnes, donc pas de problème de place. Il y a des oreillers et des couvertures, mais le bivouac étant non gardé, ils ne sont pas lavés tous les jours ... Un duvet peut donc être utile pour ceux qui ne voudraient pas être en contact avec les matelas et les couvertures du bivouac. Pour minimiser l'encombrement, un sac à viande fait largement l'affaire. Les minimalistes dormiront directement en contact avec les matelas et les couvertures, même si ce n'est pas très correct de faire ça ... Et puis un vrai minimaliste se doit de faire l'ascension dans la journée ! :P Il faut également de la nourriture pour deux jours et de l'eau, beaucoup d'eau ! Personnellement, j'avais pris 3,5 L. Beaucoup de gens refont le plein avec l'eau qui ruisselle dans les Lacs de Forciolline (où même l'eau des lacs directement), en y ajoutant des pastilles purifiantes. Pour résumer, il faut donc casque, lampe frontale, piolet, crampons, duvet ou sac à viande, de l'eau et à manger pour deux jours et des vêtements chauds (ça peut souffler fort là-haut, et si la nebbia monte, à plus de 3800 m, il peut faire extrêmement froid). Enfin, une corde peut être utile pour assurer les personnes peu à l'aise avec le vide. Dernière petite précision avant de partir, la nebbia (brouillard en italien) est l'un des principaux problèmes du Viso : durant la nuit, le ciel se dégage sur la montagne, puis quand le Soleil se lève, le Viso "aspire" toutes les brumes nocturnes de la Plaine du Pô et très souvent, dès 9h00, il est dans les nuages pour tout le reste la journée, alors qu'il fait beau partout ailleurs ...
L'itinéraire débute au petit parking au niveau du pont sur le Torrent Vallanta, à la sortie du hameau de Castello, à Pontechianale. On commence par prendre le chemin qui remonte le long du Torrent Vallanta, en rive droite. On suit ce chemin sur environ 3 km, avant d'arriver au lieu-dit de Grange Souliereres. A cet endroit, le vallon forme un replat un peu plus large et on trouve un ancien chalet en ruines. Juste après cette ruine, une passerelle nous fait passer en rive gauche du torrent et la pente se fait plus forte, jusqu'à passer sous la Grange del Rio. Environ 350 m plus loin, on atteint une pierre où le Viso est indiqué sur la droite par un panneau de randonnées et par une indication peinte en jaune (ces indications à la peinture jaune font partie du mythe du Viso, en particulier dans la face Sud où l'on trouve parfois un trait par mètre). On prend donc sur la droite pour s'engager sur le Sentier Ezio Nicoli.
Le pont sur le Torrent Vallanta, à la sortie de Castello. Le chemin commence sur la droite, de l'autre côté du pont.
Un orvet qui traversait le chemin, au tout début de l'itinéraire.
Remonté en rive droite du Torrent Vallanta.
Arrivée au replat de Grange Souliereres. A droite du centre de la photo, on voit la ruine de la Grange Souliereres. Au-dessus, à gauche, on devine la Grange del Rio.
Le départ du Sentier Ezio Nicoli. Même si au départ, le chemin n'est pas très marqué dans la forte pente sur la droite, l'indication est tellement évidente qu'on ne risque pas de passer à côté. En regardant sur la droite, on voit de nombreux panneaux, qui ne laissent aucun doute sur la direction à prendre, malgré l'absence de chemin bien marqué.
Après la première pente de quelques dizaines de mètres, on retrouve un chemin bien tracé. On rentre alors rapidement dans une forêt de conifères et on arrive à une bifurcation. Il faut prendre le chemin de droite, qui monte au Bivouac Boarelli (Bivouac de Forciolline) par le Sentier Ezio Nicoli. Le chemin de gauche monte au Bivouac Berardo, puis va ensuite au Bivouac Boarelli. Cette option est un peu plus longue, mais plus facile techniquement. Au retour, on reviendra par ce chemin pour ne pas prendre le même itinéraire qu'à la montée. Nous continuons donc sur le chemin de droite et l'on ne tarde pas à rejoindre le torrent issu des Lacs de Forciolline. Le chemin remonte les rives de ce dernier à travers les rochers, en se dirigeant vers la base de la falaise entaillée par le cours du torrent. Quand le chemin devient difficile à distinguer, il suffit de se laisser guider par l'abondant marquage jaune et le même symbole blanc et rouge que pour nos GRs. On atteint ainsi la base de la falaise, sur la droite (donc en rive gauche !) du torrent.
La bifurcation entre le Sentier Ezio Nicoli (à droite) et le chemin du Bivouac Berardo (à gauche).
Le bas du Sentier Ezio Nicoli, quand on remonte à travers la prairie alpine encombrée de gros rochers, en direction de la falaise que l'on voit au fond. La suite du sentier remonte dans le couloir que l'on voit au milieu de la falaise.
Une fois au pied des falaises, on remonte par l'entaille que le torrent fait dans cette dernière. Sans être trop technique, la montée se fait plus franche. On s'aide parfois un peu des mains et il y a quelques passages équipés de chaînes. En fonction du débit du torrent, on risque parfois de se mouiller les pieds en cas de faux pas. La montée semble interminable dans cette étroite et oppressante gorge, surtout dans la nebbia (j'ai sélectionné les photos où il y avait le plus de visibilité, mais la majorité du temps, je ne voyais pas à 20 m ...). Vers 2760 m, quand les parois latérales se font moins verticales, le chemin (ou plutôt le balisage de peinture jaune !) s'écarte du fond du vallon pour remonter sur la gauche. Le chemin redevient ensuite presque plat, puis rapidement, on aperçoit le Bivouac de Forciolline, perdu au milieu du plateau des Lacs de Forciolline. C'est la fin de cette première journée d'ascension, après environ 1300 m de dénivelé positif.
Dès le début de la gorge, on attaque par un petit passage équipé d'une chaîne. On voit bien le balisage régulier, fait pour être suivi même dans la redoutable nebbia !
Remontée de la gorge du torrent des Lacs de Forciolline. Ces gros rochers sont assez usants à remonter ...
Vers 2760 m, on sort des rochers du fond de la gorge par la pente sur la gauche.
Avant d'arriver au Bivouac de Forciolline, on revient au fond du vallon pierreux, avec une superbe vue sur la Punta Dante. Ici encore, le balisage ne laisse aucun doute sur l'itinéraire à suivre.
Arrivée sur le plateau des Lacs de Forciolline, avec le Bivouac Boarelli au centre.
Arrivée au Bivouac Boarelli (Bivouac de Forciolline). A droite, ce sont les toilettes.
Le Bivouac Boarelli est un bivouac grand luxe. Il y a l'électricité, et même un système de chauffage (même si le meilleur chauffage du monde reste un grand nombre de personnes entassées dans un endroit clos ...). Les toilettes fonctionnent avec de la sciure. Comme l'indique le mode d'emploi : "pipi d'un côté, popo de l'autre". Etonnement, aucune odeur ne se dégage de ces toilettes (et tant mieux !). L'intérieur du bivouac est constitué d'une pièce de vie avec deux tables et deux lits, une chambre avec 10 lits et une autre chambre en haut, avec deux matelas (mais il est possible d'y dormir à 4 ou 5). A l'arrière se trouvent également de pièces de stockage, que nous ne sommes pas censé visiter ...
L'intérieur du Bivouac de Forciolline. A gauche : la salle de vie (l'autre côté est symétrique). En haut : la "chambre" du haut. En bas : la chambre principale, avec deux fois 3 lits en bas et deux fois 2 lits en haut. A droite : détail du côté gauche de la chambre principale.
En arrivant un peu avant 15h, j'étais la première personne arrivée au bivouac (un jeudi). Une fois installé, il a bien fallu trouver comment tuer le temps ... La nebbia a fini par passer et le Lac Supérieur de Forciolline a enfin révélé sa belle couleur bleue. Plus tard, deux personnes sont arrivée au Bivouac : David et Denis, deux Français. Ils allaient également au sommet du Viso le lendemain. Denis, le père de David, avait 70 ans. Comme quoi, être vieux, c'est dans la tête ! Quelque temps plus tard, une quatrième et dernière personne est arrivée : Thierry, lui aussi Français et grand habitué de Viso. C'est ainsi que nous allions donc être quatre Français à nous élancer vers le Viso, le lendemain, après une courte nuit.
Le Lac Supérieur de Forciolline, au bord duquel on s'occupe comme on peut, en attendant la nuit.
Etant très fatigué de ma grosse semaine (06/07 : trail HTV, 70 km, 5400 m d+, 15h d'efforts ; 07/07 : la Grande Sassière (Le repos ? C'est quoi ?) ; 08/07 : le Grand Bérard le matin et le Mont Pelat l'après-midi ; 09/07 : la Tête de l'Estrop le matin et le Puy de Rent le soir ; 10/07 : la Grande Séolane ; 11/07 : "seulement" la montée au Bivouac Boarelli), j'avais prévu de me lever vers 5h00 le lendemain, pour partir tranquillement vers 5h30. Thierry, qui avait l'habitude des mauvais tours de la nebbia, avait prévu de se lever à 3h30 pour un départ à 3h45. David et Denis qui avaient prévu de se lever vers 4h00 ont donc décalé leur réveil 30 minutes plus tôt, tout en prévoyant de partir tranquillement, quand ils seraient prêts. Je savais que 5h00 était assez tardif comme réveil, j'ai donc prévenu les autres de ne pas être discret à leur réveil, pour profiter de leur préparation pour me réveiller tout doucement.
Après une courte mais bonne nuit (ça faisait une semaine que je dormais dans la tente ou dans la voiture ...), le bruit des autres prenant leur petit-déjeuner m'a doucement arraché à la nuit. Je me suis levé juste avant de voir Thierry s'élancer dans la nuit, vers 3h45. David et Denis sont partis vers 4h00. Jusqu'à mon départ, l'ambiance fut alors assez pesante, seul dans ce bivouac perdu dans la nuit. A 4h20, bien que sentant ma rude semaine peser lourdement dans tout mon corps, je partais à mon tour à l'assaut du Viso. Après tant d'années à en rêver, j'y étais enfin ! Après avoir éteint toutes les lumières du bivouac, je me suis aperçu avec grand plaisir que le ciel était parfaitement dégagé. Oui, mais pour combien de temps ? J'ai donc allumé ma frontale et je suis parti sans tarder.
On commence par traverser le grand plateau des Lacs de Forciolline, en direction de la face Sud du Viso. On arrive rapidement à "la Corniche des Bouquetins", un court passage équipé d'une chaîne, au-dessus du Lac Supérieur de Forciolline.
Sortie du Bivouac Boarelli, à 4h20 (j'avais laissé les lumières pour la photo, n'oubliez pas de les éteindre en partant !).
Le plateau des Lacs de Forciolline, derrière le Bivouac Boarelli. Le balisage jaune devenu familier est encore et toujours là. Au fond, au centre, on voit le Pas des Sagnettes, col où arrive l'itinéraire venant du Refuge Quintino Sella.
Arrivé à "la Corniche des Bouquetins", au bord du Lac Supérieur de Forciolline.
La fin de "la Corniche des Bouquetins", vue de jour.
Après avoir dépassé le Lac Supérieur de Forciolline, on entre dans le vallon pierreux qui nous permet de rejoindre le pied de la face Sud du Mont Viso. Au tout début de ce vallon, la Caverne Michel Croz est indiquée à 20 mètres sur la droite. Je n'ai rien trouvé à propos de l'histoire de cette petite "grotte", à part que ceux qui ne prennent pas beaucoup d'eau refont le plein ici. C'est un gros rocher, empilé sur d'autres, formant une petite cavité dans laquelle coule de l'eau. Après être revenu sur le chemin, on atteint très rapidement une bifurcation. Il vaut mieux prendre le chemin qui part tout droit, celui-ci étant plus direct. L'autre, celui qui part légèrement sur la droite, est un peu plus long, car il fait un crochet par le Pas des Sagnettes. Après une longue remontée à la frontale dans ce monde minéral, on atteint la moraine de la face Sud du Viso, vestige d'un ancien glacier. La moraine se remonte facilement, puis on arrive sur un replat où les névés qui fondent peuvent former des flaques plus ou moins profondes.
Le début du vallon pierreux qui mène au pied de la face Sud du Mont Viso, après le Lac Supérieur de Forciolline.
L'indication de la Caverne Michel Croz.
La Caverne Michel Croz.
La suite du chemin qui remonte vers le pied de la face Sud du Mont Viso.
Arrivée au pied de la moraine, à 5h20. Le colosse de pierre commençait doucement à se dessiner dans la lueur de l'aube.
Même photo que la précédente, prise au retour. On voit la moraine au premier plan et toute la face que l'on s'apprête à remonter, au fond à droite.
Le replat où se trouvent de nombreuses flaques (en fonction de l'avancement de la saison), juste après avoir remonté la moraine.
Une fois en haut de la moraine, on arrive au niveau du cône d'éboulis qui mène au Bivouac Andreotti. C'est à cet endroit que l'itinéraire alternatif (qui passe au Pas des Sagnettes) rejoint celui que l'on a pris. La trace traverse en bas de l'éboulis, en direction du pied de la face Sud. En arrivant près de la falaise, on s'aperçoit que l'éboulis remonte sur la droite et permet ainsi de franchir la barre rocheuse qui nous empêchait de passer jusque-là. La trace remonte l'éboulis jusqu'au Glacier Sella, en passant devant le Bivouac Andreotti. Il faut alors remonter le glacier, puis, en haut de ce dernier, prendre la vire horizontale qui revient en arrière. Si la neige est encore bien présente, il peut être utile de chausser les crampons le temps de passer le glacier.
Pour ma part, c'est en arrivant au niveau du Bivouac Andreotti que j'ai rejoint David et Denis. Nous avons donc fini l'ascension ensemble. A la base, j'aurais du faire cette ascension avec un autres Denis, mais celui-ci s'est débiné au dernier moment ... Bref ! J'aurai quand même fini par faire le sommet avec un Denis. :P
L'éboulis au pied de la face Sud du Viso.
Remontée de l'éboulis, vers le Bivouac Andreotti.
Le Bivouac Andreotti et son intérieur (deux fois trois lits). Ce bivouac est supposé être réservé pour les secours et en cas d'urgence, il ne faut donc pas prévoir d'y passer la nuit pour raccourcir la deuxième journée.
Arrivée sur le Glacier Sella. En haut, on devine Thierry, qui est bientôt arrivé au niveau de la vire.
David en contre-jour, parti faire des photos de l'aube, en bas du Glacier Sella.
La vire horizontale qui repart sur la gauche, en haut du Glacier Sella. (C'est moi en orange, merci à David pour la photo !). Une fois sur la vire, on peut habituellement retirer les crampons (en Juillet / Août en tout cas). On voit que le balisage jaune est très (trèèèès) abondant.
Une fois sur la vire, on enlève les crampons et on attaque enfin le cœur de cette course d'alpinisme : la face Sud du Mont Viso. A partir d'ici le balisage jaune est encore plus omniprésent (le stade supérieur serait une ligne continue de bas en haut ...). On commence par la vire horizontale, puis on repart sur la droite dans un raide couloir, en haut duquel on enchaîne de courts passages où la trace est bien marquée, entrecoupés de petits ressauts faciles, mais qui peuvent impressionner. La chute est bien évidemment fortement déconseillée ... C'est dans cette alternance de passages un peu moins raides et de ressauts que nous avons rejoint Thierry.
Le couloir après la vire horizontale. On le remonte jusqu'à atteindre le gros rocher qui dépasse, en haut au centre de la photo. Pour cette photo aussi, je remercie David.
Regard en arrière en arrivant en haut du premier couloir de la face Sud. A droite on voit David, et à gauche Denis (qui à 70 ans montait aussi vite que moi ...). Petit message à "mon" Denis : tu avais pile la moitié de son âge, mais toi ... Cooooooot cooooot cooooot coooot coooot !
L'un des ressauts rocheux, après le premier couloir.
Un autre petit couloir, qui, bien qu'assez raide, se remonte très facilement.
Une section de pente modérée (où nous avons rejoint Thierry).
Regard en arrière dans l'une des "pentes modérées". Au Viso, on devient assez peu exigent pour qualifier une pente de "modérée" ...
On finit par arriver dans une portion qui se remonte assez facilement, en bordure de névé jusque tard dans la saison. En haut de cette dernière, au pied d'un immense gendarme, une flèche indique de monter sur la gauche, mais en étant distrait, on peut être tenté de suivre un autre balisage vers la droite, qui permet de rejoindre l'itinéraire de l'arête Est (itinéraire plus technique et plus exposé). Après le petit passage assez raide en suivant la flèche sur la gauche, une remontée facile nous amène à une zone où un névé persiste sur l'itinéraire assez tard dans la saison. S'il n'a pas encore été ramolli par le Soleil, il faut, soit ressortir les crampons, soit avoir deux piolets, pour pouvoir monter en toute sécurité.
L'itinéraire qui passe à côté du névé persistant. L'endroit où il ne faut pas se tromper en rejoignant l'arête Est est juste en haut de ce passage.
L'endroit où il ne faut pas rejoindre l'itinéraire de l'arête Est, au pied du grand gendarme. Sur la gauche, on voit du balisage et une flèche indiquant de monter sur la gauche, alors que sur la droite, on voit un autre balisage, pour rejoindre l'arête Est (le balisage de gauche était déjà visible sur la photo précédente).
Arrivé où le névé reste en travers de l'itinéraire jusque tard dans la saison. On voit le balisage jaune qui remonte sur la gauche.
Thierry est vite monté avec ses deux piolets. La neige étant encore dure à cette heure, sans piolet ni crampons, on voit bien que la pente est trop forte pour pouvoir monter en toute sécurité (même si pour les plus audacieux, ça passe ...).
Après ce passage où il peut falloir se ré-équiper, on franchit un passage assez vertical qui débouche sur un étroit replat, de l'autre côté duquel on voit un bâton dans la falaise. Il faut rejoindre ce bâton, pour trouver un raide couloir qui va nous permettre d'atteindre la dernière section assez "plate" avant le sommet. Cette section remonte vers la droite, puis traverse un couloir. Ensuite, après quelques pas faciles d'escalade, on atteint le sommet !
Un petit passage assez raide, après le névé qui peut obliger de rechausser les crampons.
Arrivée au petit replat de l'autre côté duquel se trouve le bâton (il ne sera probablement pas là éternellement ...).
David, dans la raide cheminée après le bâton.
Le dernier passage plutôt "plat", avant le sommet. On passe sur la droite de la Tête d'Aigle (le pic rocheux), pour aller traverser le couloir qui se trouve derrière.
Grimpette finale vers le sommet du Mont Viso, après avoir traversé le dernier couloir.
Le Mont Viso possède en fait deux sommets, très proches et de même altitude (3841 m). La voie normale arrive à la Punta Trieste (Pointe Trieste). L'autre sommet est la Punta Nizza (Pointe Nice). La Punta Nizza est à l'Ouest, comme Nice et la Punta Trieste à l'Est, comme Trieste. Je pense ne pas trop prendre de risque en supposant que ce n'est pas un hasard et que cela doit dater de l'époque des Etats Italiens, ou Nice était encore italienne (je n'ai trouvé l'explication nulle part) ...
Arrivée au sommet de la Punta Trieste du Viso (à 8h00), bien reconnaissable avec son immense croix.
Depuis le sommet, la vue est saisissante ! Le Viso étant de (très) loin la montagne la plus haute à plus de 60 km à la ronde (le Mont Pelvoux est la plus haute montagne la plus proche), rien ne vient gâcher le tableau. Depuis la Punta Trieste, la Punta Nizza cache un peu le Massif d'Escreins à l'Ouest. A l'Est, la Plaine du Pô étant "toute plate", il est préférable d'aller sur la Punta Nizza pour profiter de la vue, on ne perd ainsi qu'un petit morceau de la Plaine du Pô.
Pour rejoindre la Punta Nizza, il faut traverser une courte arête neigeuse (assez exposée), puis redescendre quelques pas d'escalade facile, avant une courte et facile grimpette vers le deuxième sommet du Viso. Aller d'un sommet à l'autre est très rapide, pourtant la Punta Nizza est beaucoup moins fréquentée.
La Punta Nizza, vue depuis la Punta Trieste. On me voit en haut à droite (merci à David pour la photo).
L'arête neigeuse qui part de la Punta Trieste, en direction de la Punta Nizza. On voit bien que côté Nord, la glissade serait longue ...
Arrivée au sommet de la Punta Nizza.
Et voilà, après tant d'années à l'espérer, me voici enfin au sommet du Mont Viso, à 3841 m d'altitude, point culminant du Massif des Alpes Cottiennes. Avec le temps, j'avais tellement "divinisé" ce sommet, qu'en arrivant là-haut, je fus surpris d'y être arrivé aussi "facilement". Par là, je veux dire qu'aucun pas ne m'a paru difficile et que je n'ai jamais été impressionné par le vide dans la montée. Comme d'habitude depuis un sommet, je fais un tour d'horizon photographique pour vous présenter la vue. J'avais oublié mon appareil dans mon sac resté sur la Punta Trieste, du coup, les zooms ont été faits de là-bas. C'est pour cela que l'on voit des morceaux de la Punta Nizza sur les zooms de certaines montagnes ... Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo pour la voir entourée sur la photo correspondante. Thierry a créé un panorama annoté de plusieurs gigaoctets, avec des sommets visibles à plus de 300 km (le Monte Adamello à 313 km et le Monte Care Alto à 317 km). Mon panorama est bien minable à côté, mais il faudra vous en contenter ! :P
On commence en direction de l'Est, avec la Punta Trieste et sa croix au premier plan et le Plaine du Pô, encore dans les nuages, au fond.
Un peu plus sur la droite, au fond, on a le Massif des Alpes Ligures, avec en particulier la Pointe Marguareis.
On voit maintenant le Mont Argentera.
Ici, on a la Tête de Moïse, le Mont Pelat, la Tête de l'Estrop, la Grande Séolane, le Brec de Chambeyron, l'Aiguille de Chambeyron et le Grand Bérard.
On voit maintenant le Pic Sud de la Font Sancte, le Pic Nord de la Font Sancte, la Montagne de Céüse, le Pic de Bure, le Vieux Chaillol, le Sirac, l'Olan et les Bans.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. En haut, on a la Pointe Marguareis (2650 m, point culminant du Massif des Alpes Ligures). Sur la deuxième ligne, on a le Mont Argentera (3297 m, point culminant du Massif du Mercantour - Argentera). Sur la troisième ligne, on a la Tête de Moïse en bas à gauche et le Mont Pelat (3051 m, point culminant du Massif du Pelat) en haut à droite. Sur la quatrième ligne, on a la Tête de l'Estrop (2961 m, point culminant du Massif des Trois-Evêchés), la Grande Séolane et le Brec de Chambeyron. Enfin, sur la cinquième ligne, on a l'Aiguille de Chambeyron (3412 m, point culminant du Massif de Chambeyron), le Grand Bérard (3046 m, point culminant du Massif du Parpaillon) et même un petit bout des Monges (2115 m, point culminant du Massif des Préalpes de Digne).
On voit maintenant l'Ailefroide, le Pic Sans Nom, le Mont Pelvoux, la Barre des Ecrins, la Meije, le Pic Bayle, le Pic de l'Etendard, le Pic de Rochebrune, les Aiguilles d'Arves et le Mont Thabor (plus de détails sur le secteur de Valloire dans les zooms qui suivent).
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. Sur la première ligne, à gauche, on a le Pic Sud de la Font Sancte (3371 m) et le Pic Nord de la Font Sancte (3385 m, point culminant du Massif d'Escreins). En deuxième position, on a la Montagne de Céüse (2016 m, point culminant du Massif du Bochaine). En troisième position, on a le Pic de Bure. Enfin, en quatrième position, on a le Vieux Chaillol. Sur la deuxième ligne, on a l'Ailefroide, le Pic Sans Nom, le Mont Pelvoux et la Barre des Ecrins (4102 m, point culminant du Massif des Ecrins). Enfin, sur la troisième ligne, on a la Grande Ruine, le Râteau, la Meije, la Montagne des Agneaux, le Pic Bayle (3465 m point culminant du Massif des Grandes Rousses), le Pic de l'Etendard (3464 m), le Pic de Rochebrune (3321 m, point culminant du Massif du Queyras), le Pic Ouest de Combeynot et le Pic Est de Combeynot.
On reprend le tour d'horizon, avec l'Aiguille de Scolette, la Dent Parrachée, la Grande Casse, le Mont Blanc, la Pointe de Ronce, la Pointe de Charbonnel, Rochemelon, l'Albaron et le Grand Paradis.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. Sur la première ligne, on a le Pic des Trois Evêchés, l'Aiguille du Goléon, les Aiguilles de la Saussaz, le Col Lombard, la Pointe Salvador, l'Aiguille d'Argentière, la Tête de Colombe, le Roc Termier, le Grand Galibier (sommet Ouest) (3229 m, point culminant du Massif des Cerces), le Grand Galibier (sommet Est) (3219 m), l'Aiguille Méridionale d'Arves (3514 m, point culminant du Massif des Arves), l'Aiguille Centrale d'Arves (3513 m), le Col des Aiguilles d'Arves, l'Aiguille Septentrionale d'Arves (3364 m), le Col de Petit Jean, le Col des Sarrasins, l'Aiguille de l'Epaisseur, la Pointe de Pierre Fendue, la Tête Noire, la Tête de la Cassille et le Pic de la Moulinière. Sur la deuxième ligne, on a la Pointe des Cerces, les Pointes d'Orient, l'Aiguille Noire, la Grande Chible, la Pointe d'Emy et la Roche Château. Sur la troisième ligne, on a le Mont Thabor, le Pic du Thabor, la Roche Noire, le Mont Chaberton, le Cheval Blanc, la Pointe de la Sandonière et la Roche Bernaude. En bas à gauche, on a l'Aiguille de Scolette. Enfin, en bas à droite, on a la Grande Casse (3855 m, point culminant du Massif de la Vanoise).
Enfin, on finit ce tour d'horizon avec le Massif du Mont-Rose (à plus de 150 km !) et la Plaine du Pô dans la brume matinale.
Quelques zooms sur les sommets des photos précédentes. En haut à gauche, on a le Mont Blanc (4810 m, point culminant du Massif du Mont-Blanc et des Alpes) qui se trouve à 131 km et la Pointe de Ronce (3612 m, point culminant du Massif du Mont-Cenis) juste devant. En haut à droite, on a la Pointe de Charbonnel (3752 m, point culminant du Massif des Alpes Grées), Rochemelon et l'Albaron. En bas à gauche, on a la Grivola et le Grand Paradis (4061 m, point culminant du Massif du Grand Paradis). Enfin, en bas à droite, on a Pollux, Castor, le Liskamm, le Mont Rose (Pointe Dufour) (4634 m, point culminant du Massif du Mont-Rose) et la Pyramide Vincent.
Depuis la Punta Trieste, on peut également voir le Refuge Quintino Sella en regardant vers le bas.
Voici une photo panoramique depuis le sommet de la Punta Nizza. Pour la voir en haute définition, clic droit dessus, puis "Afficher l'image", puis cliquez dessus pour la zoomer.
Enfin, voici une photo panoramique depuis le sommet de la Punta Trieste. Pour la voir en haute définition, clic droit dessus, puis "Afficher l'image", puis cliquez dessus pour la zoomer.
Après une bonne pause à l'écart sur la Punta Nizza, on revient à la Punta Trieste. On retraverse donc l'arête entre les deux sommets, en étant vigilant sur la partie neigeuse.
L'arête entre la Punta Nizza et la Punta Trieste.
Un dernier petit regard sur le panorama unique du Viso, puis on attaque la descente. L'itinéraire est assez simple, car on suit le même qu'à la montée. Et comme à la montée, le balisage jaune ne laisse aucune place à l'imprévu ... On redescend donc au couloir que l'on retraverse sous la Tête d'Aigle, puis on enchaîne les (trop nombreux pour être re-décrits) couloirs, vires et éboulis. On finit par revenir au "premier" couloir, en bas duquel se trouve la vire horizontale qui nous ramène en haut du Glacier Sella. Comme à la montée, la désescalade n'est pas très technique et il suffit donc juste de faire attention, car il vaut mieux éviter de tomber ...
Première pente sous le sommet du Viso.
Traversée du couloir sous la Tête d'Aigle.
Redescente de la face Sud du Viso.
Retour en haut du passage enneigé. Pour la descente, pas la peine de mettre les crampons, on peut se laisser glisser.
Retour où le névé persiste jusque tard dans la saison à côté de la voie normale. Pour la descente, la glissade est plus simple que la désescalade.
Redescente vers le sommet du premier couloir, par une trace bien marquée à cet endroit.
Redescente du premier couloir.
Traversée retour de la vire horizontale, pour revenir sur le Glacier Sella.
Une fois de retour sur la Glacier Sella, on redescend ce dernier (si le Soleil à commencé à chauffer la neige, ça passe sans crampons), puis on revient en bas de l'éboulis qui passe devant le Bivouac Andreotti. On retraverse ensuite la base de cet éboulis pour revenir à la moraine. David et Denis continuant leur chemin par le Pas des Sagnettes, c'est ici que nous nous sommes séparés. Cette journée avec eux était un véritable plaisir ! J'ai continué la descente vers le Bivouac Boarelli avec Thierry. Pour rejoindre ce bivouac, comme à l'aller, on redescend la moraine, puis, en suivant le balisage jaune, on finit par revenir au Lac Supérieur de Forciolline et à la Corniche des Bouquetins. Après avoir traversé cette dernière, nous voilà de retour au Bivouac Boarelli, notre point de départ de la journée.
Redescente du Glacier Sella.
Retour au Bivouac Andreotti.
Redescente de l'éboulis, sous le Bivouac Andreotti.
Retour à la moraine sous l'éboulis. Au revoir David et Denis !
Redescente vers les Lacs de Forciolline, avec Thierry.
Retour au Lac Supérieur de Forciolline.
Traversée retour de la Corniche des Bouquetins.
Retour au Bivouac Boarelli.
De retour au Bivouac Boarelli, on reprend les affaires que l'on y a laissées et on attaque la descente finale. Et oui, il reste encore environ 1300 mètres de dénivelé négatif ... Pour ne pas prendre le même chemin qu'à l'aller, on redescend par le Bivouac Berardo, plutôt que pas le Sentier Ezio Nicoli. Cette option est un peu plus longue, mais permet de varier l'itinéraire. Thierry étant un grand habitué du Viso, il est redescendu directement par le Sentier Ezio Nicoli. Je me suis senti bien seul, une fois mon troisième compère parti, après cette journée pleine d'aventures en leur sympathique compagnie ...
La bifurcation entre les deux itinéraires de retour se trouve juste devant le Bivouac Boarelli. Pour rejoindre le Bivouac Berardo, il faut suivre l'itinéraire de droite, qui continue sur le plateau des Lacs de Forciolline, toujours bien balisé avec de la peinture ... jaune ! On ne s'y attendait pas ! Bref, l'itinéraire traverse le plateau des Lacs de Forciolline, puis remonte dans une zone de gros blocs rocheux, avant de redescendre au Lac Pons. On arrive ensuite très vite au Bivouac Berardo, qui contient 9 lits.
Traversés du plateau des Lacs de Forciolline, avec le Lac Inférieur de Forciolline, sur la gauche.
Traversée de la zone de blocs rocheux, entre les Lacs de Forciolline et le Lac Pons.
Arrivée au Lac Pons.
Arrivée au Bivouac Berardo.
Après le Bivouac Berardo, la descente se fait beaucoup plus franche. Au départ, la vue est très dégagée sur la vallée, puis à mesure que l'on descend, on revient dans la forêt. Quand la pente se fait moins forte, on revient à la bifurcation à laquelle on était passé la veille, entre le Sentier Ezio Nicoli et la montée au Bivouac Berardo. L'itinéraire jusqu'en bas devient alors très simple : il suffit de suivre le même que la veille, mais dans l'autre sens : retour sur le chemin principal du fond de la vallée, le long du Torrent Vallanta, puis retour à la Grange Souliereres, et enfin redescente le long du Torrent Vallanta jusqu'au parking de Castello.
Descente sous le Bivouac Berardo.
Suite de la descente sous le Bivouac Berardo.
Retour à la bifurcation de la veille, entre les itinéraires du Sentier Ezio Nicoli et du Bivouac Berardo.
Retour à la Grange Souliereres.
Redescente vers Castello, le long du Torrent Vallanta.
Retour au parking, à la sortie de Castello.
Et voilà, c'est la fin de cette course mythique sur le sommet du Mont Viso ! Après tant d'années à désirer ce sommet, le plaisir d'y être enfin parvenu était vraiment intense pour moi. Je me rappelle encore qu'une fois de retour à ma voiture, j'ai eu beaucoup de mal à partir, à passer à autre chose. Quoi qu'il en soit, une chose est certaine : ce sommet est vraiment à la hauteur de sa réputation et j'y reviendrai à coup sûr.
Profil altimétrique
Tracé de la rando
Informations rando
Durée
12h 55min
Distance
21.57 km
Dénivelé
2341 m
Altitude max
3841 m
Altitude min
1580 m
Massif
Alpes Cottiennes
Engagement
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Exposition
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Niveau physique
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En famille
NON
Restrictions
L'itinéraire est long et souvent fait sur 2 jours. Il faut donc prévoir des vivres en conséquence. Le Bivouac Boarelli n'est pas gardé et il n'est pas possible de réserver : premier arrivé, premier servi. Pour la face Sud du Viso, le casque est obligatoire. Piolet et crampons sont conseillés, mais ils peuvent ne pas servir (tout dépend des conditions). Enfin, dans la face, nul besoin de préciser qu'une chute ne pardonnerait probablement pas ...
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