Au départ de Pragondran, un petit village du Massif des Bauges, au-dessus de Chambéry, on rejoindra d'abord la Croix du Nivolet en suivant les panneaux de randonnées. Parmi les multiples options pour franchir la falaise finale, on prendra celle du Pas de l'Echelle, un passage où un genre de via ferrata (pas besoin de matériel) facilite la montée. On parcourra ensuite toute la crête du Mont du Nivolet jusqu'au Sire, en passant par le vrai sommet (qui ne se situe pas au niveau de la croix), le tout par un sympathique sentier forestier. On rentrera alors à Pragondran en passant par le Pas du Croc, puis par le Malpassant. Cet itinéraire est un peu à Chambéry ce que l'itinéraire du Mont Baron et du Mont Veyrier est à Annecy.

L'itinéraire commence au petit village de Pragondran, tout au bout d'une interminable petite route de montagne. Un parking de trouve à l'entrée du village.

De Pragondran à la Croix du Nivolet, les panneaux indicateurs ne manquent pas. En arrivant dans le village, il faut prendre la première rue sur la droite, passer devant l'ancien four du bourg, puis prendre une nouvelle fois la première rue sur la droite. Au bout de quelques dizaines de mètres, celle-ci se transforme en une piste qui entre alors dans la forêt.

Dès la sortie de Pragondran, on aperçoit l'immense Croix du Nivolet en haut de sa falaise.

On remonte ensuite la piste dans la forêt, puis, à 926 m (voir cartes IGN), un panneau indique "Nivolet" sur la gauche. On quitte alors la piste pour s'engager sur le petit chemin, qui va remonter en serpentant dans la forêt, jusqu'au pied de la falaise sur laquelle se trouve la Croix du Nivolet. Juste après avoir quitté la piste, on arrive à une intersection où un panneau indique d'aller tout droit pour rejoindre la Croix du Nivolet. Ensuite, certains passages sont assez raides, puis quand la pente se radoucie, on sort de la forêt pour découvrir l'imposante croix juste au-dessus de la falaise qui se trouve face à nous.

Quand on ressort de la forêt, juste sous la Croix du Nivolet, on remonte le long d'une petite clôture en fils barbelés. En haut de celle-ci, un panneau indique "Nivolet" sur la droite. Il est également possible de passer tout droit, mais en choisissant cette option, on ne passe pas par le sympathique Pas de l'Echelle (même si en passant tout droit, il y a aussi une bonne grimpette à la fin). Sur le chemin qui part à droite, on arrive rapidement à une autre bifurcation où un panneau indique cette fois de prendre le chemin de gauche.

On se dirige ainsi vers le pas de l'Echelle et on arrive rapidement dans une zone où le chemin se fait plus escarpé. Des équipements de via ferratas viennent ponctuer l'itinéraire, mais je ne pense pas être un inconscient en disant qu'un baudrier et des longes de via ferratas ne sont pas vraiment utiles (en été et par beau temps en tous cas).

On arrive alors à un genre de faille dans la falaise (le Pas de l'Echelle), que le sentier exploite pour remonter sur le plateau sommital. A cet endroit, on se sert beaucoup de ses mains, mais il n'y a pas de pas d'escalade insurmontable pour un randonneur "normal".

Une fois en haut du Pas de l'Echelle, il faut suivre le sentier principal (qui repart presque dans l'autre sens sur la gauche), pour arriver rapidement à l'immense Croix du Nivolet.

La Croix du Nivolet sur trouve sur l'un des sommets du Mont du Nivolet, à 1545 mètres d'altitude. Le vrai point culminant (1558 m) est à l'autre bout de la crête du Mont du Nivolet, près du Sire. Mais le sommet de la croix à l'avantage d'être visible depuis tout le bassin chambérien, c'est donc pourquoi c'est lui qui a reçu l'imposante croix, et c'est également pour ça qu'il est beaucoup plus fréquenté.

Depuis la croix, la vue est très dégagée. Je fais donc, comme d'habitude, un petit tour d'horizon (de la gauche vers la droite) pour présenter la vue. Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo pour la voir entourée sur la photo correspondante.

Après une bonne pause contemplative au pied de la Croix du Nivolet, avec une vue qui rappelle étrangement celle que l'on a depuis le Mont Baron et le Mont Veyrier (vue sur le Lac du Bourget / vue sur le Lac d'Annecy, vue sur Chambéry (préfecture de Savoie) / vue sur Annecy (préfecture de Haute-Savoie)), on attaque la partie retour de la boucle. On redescend donc par le chemin qui se trouve derrière la croix (où quelques marches d'escalier sont aménagées). On arrive alors rapidement à un carrefour où il faut prendre à gauche, en direction du Sire. Juste après avoir passé ce carrefour, on passe devant le Refuge du Nivolet, qui ressemble plus à un abribus qu'à un refuge "classique" de montagne.

Après avoir dépassé le Refuge du Nivolet, le chemin va parcourir la forêt en bordure de la falaise du Mont du Nivolet. On passe d'abord juste au bord, en ayant ainsi une belle vue sur la Croix du Nivolet que l'on vient de quitter (c'est d'ailleurs à cet endroit qu'arrive le chemin que l'on aurait pris si l'on n'avait pas bifurqué à droite au pied de la falaise, pour passer par le Pas de l'Echelle). Ensuite, le cheminement dans le forêt nous ferait presque oublié qu'une vertigineuse falaise se trouve à quelques dizaines de mètres de nous.

En longeant la falaise dans la forêt, on arrive à une bifurcation (à 1511 m d'altitude) où il faut continuer tout droit pour continuer vers le sommet du Mont du Nivolet et vers le Sire.

En arrivant à proximité du sommet du Mont du Nivolet, une branche du chemin le contourne en faisant un crochet sur la droite, alors qu'une autre monte droit dans la pente en direction de ce dernier. On part donc vaillamment à l'assaut de la quinzaine de mètres de dénivelé qui nous en séparent et en quelques instants, nous voilà au sommet.

Au sommet du Mont du Nivolet se trouve une étrange sculpture : Lunerus. C'est en fait la deuxième version d'une sculpture d'extraterrestre installée là-haut dans les années 1960 et détruite dans les années 1990. La nouvelle date de 2017.

Après un petit bonjour à Lunerus, on continue notre chemin en direction du Sire. On descend donc du sommet pour passer aux Chalets du Sire, puis au lieu d'où les parapentes s'élancent (noté "Vol Libre Sire Sud" sur les panneaux de randonnées). A cet endroit, plutôt que d'aller au Sire en continuant par la piste qui tourne sur la droite, on continue tout droit dans les alpages, pour y aller par le chemin des raquettes à neige.

Juste avant d'arriver au Sire, on voit le Mont Blanc, au loin sur notre droite.

Une fois au Sire, il faut descendre sur la grosse piste qui se trouve sur la gauche, mais ne pas suivre cette dernière. Il faut trouver le petit sentier qui descend vers le Malpassant (en fonction de là où l'on arrive sur la grosse piste, il faut peut-être revenir quelques mètres en arrière pour trouver le début du sentier).

Une fois sur le petit sentier qui part du Sire, on descend au Malpassant en serpentant dans la forêt et en passant par le Pas du Croc, puis par deux carrefours. Au premier, un panneau indique le Malpassant en faisant presque demi-tour sur la droite. Au second carrefour, un simple poteau avec une flèche indique qu'il faut continuer tout droit pour "tous les itinéraires de randonnées classiques" (simple flèche jaune sur fond vert).

Quand on sort de la forêt, on n'est plus qu'à quelques pas du Malpassant. Lors de mon passage je serais bien allé au point de vue à quelques dizaines de mètres de l'autre côté de la piste, mais un chien assez agressif gardait un petit troupeau ...

Il suffit ensuite de suivre la piste pour redescendre à Pragondran, notre point de départ. En chemin, on voit encore la Croix du Nivolet, qui à l'heure où je suis passé, s'embrasait avec le coucher du Soleil.

Et voilà, c'est la fin de cette petite randonnée autour du Mont du Nivolet. Pour ma part, ça faisait très longtemps que je voulais monter à la Croix du Nivolet. Je me rappelle encore que quand je partais skier à Valloire étant petit, cette croix était l'un de mes repères sur la route : j'étais encore trop jeune pour me repérer grâce aux villes et cette croix signifiait que nous étions bientôt arrivés dans un sens et que nous allions bientôt quitter la montagne dans l'autre. Depuis que j'y suis monté, à chaque fois que je passe par Chambéry, je ne la regarde plus pareil !