Grand classique du Massif du Taillefer, le Lac de Rif Bruyant peut faire office de grosse randonnée familiale.
En début de saison, équipé d'un piolet, c'est également un bon moyen de retrouver ses marques en montagne.
Première approche
Au départ du parking du hameau du Mollard, à Lavaldens, on commencera par monter au Refuge du Rivobruenti,
pour ensuite rejoindre la cabane de l'ONF vers 1630 mètres d'altitude. On parcourra alors la boucle du
Lac de Rif Bruyant en montant par le chemin à flanc de falaise et en redescendant par le Vallon de la
Grande Montagne (en réalité nous n'avons pas pu redescendre par là, car la neige trop abondante en ce début
de mois de Mai 2018 nous a empêché d'accéder au Collet, au-dessus du Lac de Rif Bruyant). Une fois la
boucle effectuée, on rentrera par le même chemin qu'à l'aller. Le temps indiqué pour l'itinéraire correspond
à une vitesse vraiment lente car nous avons été grandement gênés par la neige et nous avons passé beaucoup de
temps dans certaines portions qui ne posent pas le moindre problème dans des conditions normales.
Itinéraire à suivre
Notre itinéraire débute au parking du Mollard, le long de la D114, au Sud de Lavaldens. Dès le départ,
des panneaux de randonnées indiquent le Lac de Rif Bruyant, il est donc impossible de se tromper. On
commence par se rendre au hameau du Mollard, que l'on traverse pour s'engager sur le chemin qui monte au
Refuge du Rivobruenti. Progressivement, le chemin qui est initialement orienté vers le Sud, se dirige vers
l'Est. On arrive alors à un carrefour où il faut continuer tout droit (le chemin de droite continue vers
la Valette). Par une montée en pente douce, on arrive ainsi rapidement au Refuge du Rivobruenti.
Après le Refuge du Rivobruenti, le chemin continue de monter vers le fond de la vallée, en alternant les
passages entre les forêts et les petites clairières. Pendant la montée, on traverse également quelques
petits torrents (dont le Ruisseau de Rif Bruyant).
Vers 1500 mètres d'altitude, on sort de la forêt tout en continuant de monter, maintenant en rive droite
du Ruisseau du Vallon Péroud. Quand le chemin fait un lacet en rerentrant dans la forêt, on est alors
presque arrivé à la cabane de l'ONF, vers 1630 m. C'est sous cette dernière que la neige a commencé à
devenir très présente sur notre itinéraire.
La cabane est ouverte, il est donc possible de s'y abriter en cas de besoin (et même d'y dormir).
On continue ensuite sur le chemin en suivant les panneaux qui indiquent le Lac de Rif Bruyant. Rapidement,
on arrive à une intersection où le lac est indiqué à gauche et à droite : c'est ici que commence "la boucle
du lac". Nous voulions monter par le chemin de gauche et redescendre par celui de droite, mais la neige en a
décidé autrement et nous avons fait l'aller-retour par le chemin de gauche.
Au carrefour où commence la boucle du lac, on prend le chemin de gauche (plus ou moins tout droit en fait,
vu l'angle sous lequel on arrive), pour monter au lac par le sentier à flanc de falaise. Nous n'avons pas
eu de neige durant la partie exposée au vide, mais avant et après, notre progression a été très ralentie.
Après le passage à flanc de falaise, on sort de la forêt et on arrive au Ruisseau de Rif Bruyant.
Le chemin remonte le long de ce dernier d'abord en rive gauche, puis en rive droite. Compte tenu de
la neige très abondante, nous sommes montés droit dans la pente avec les piolets, en suivant plus ou
moins le tracé du chemin (là où la pente est la moins forte). Quand la pente se radoucit, on arrive à
un replat au fond duquel est niché le Lac de Rif Bruyant.
Le lac étant encaissé, la vue n'est dégagée de que l'Ouest au Nord-Ouest. Contrairement à d'habitude,
je ne fais donc pas un tour d'horizon photographique, mais une simple photo de présentation de la vue.
Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description de la photo pour la voir entourée sur
la photo.
Après une bonne pause au bord du Lac de Rif Bruyant, on reprend notre chemin pour rejoindre le Collet,
au fond à droite au-dessus du lac. Une fois de plus, sans neige ce dernier s'atteint facilement, mais
lors de notre passage, c'était une autre histoire ... Après avoir essayé de monter droit dans la pente dans
une neige très lourde que la chaleur de la journée avait transformée en un genre de soupe, il nous a semblé
plus sage de redescendre par là où nous étions venus plutôt que de finir ensevelis sous à peine quelques
centimètres d'une neige très piégeuse ...
En théorie, vous devriez donc redescendre par le chemin de l'autre côté du Collet, par le Vallon de
la Grande Montagne, pour rejoindre l'itinéraire de la montée au niveau du panneau qui indiquait le Lac
de Rif Bruyant à gauche et à droite. Sans neige, ce chemin se laisse parcourir sans le moindre mal ...
Mais à cause de la neige, je ne pourrai mettre que des photo du même chemin qu'à la montée pour la descente.
On quitte alors la boucle du lac et rentrant par le même chemin qu'à l'aller. On revient ainsi rapidement
à la cabane de l'ONF vers 1630 m, puis on retraverse la forêt, ses clairières et ses torrents, pour revenir
au Refuge du Rivobruenti.
De retour au Refuge du Rivobruenti, nous avons rencontré le gardien du refuge. Il nous a dit que nous étions
probablement les premiers randonneurs de l'année à monter sans skis. Peut-être avons-nous donc été les
"ouvreurs de la saison estivale" !
Après le refuge, la redescente au Mollard, puis au parking s'effectue rapidement, par le même itinéraire
qu'à l'aller.
Et voilà, c'est la fin de ce bel itinéraire, grand classique du Massif du Taillefer, massif peu connu
qui regorge pourtant de superbes randonnées. Si vous restez dans le coin, vous pouvez également envisager
de faire le Taillefer (2857 m, point culminant
du massif), qui fut pour moi une agréable surprise, puisque cette randonnée sans difficulté technique
permet de côtoyer la haute montagne et de découvrir des paysages magnifiques, sans pour autant nécessiter
une condition physique exemplaire (attention, presque 1400 m de dénivelé tout de même).