Avant de commencer la description détaillée de l'itinéraire, je précise que je n'ai pas mis cette randonnée dans la catégorie "à faire en famille", non pas à cause de sa difficulté physique ou d'un danger particulier, mais à cause des très bonnes capacités d'orientation requises pour suivre le bon itinéraire. Je recommande d'ailleurs d'utiliser une application du type Géoportail en ayant préalablement chargé les cartes IGN au 1/25000 pour pouvoir se localiser précisément sur ces dernières aussi souvent que nécessaire. Les chemin ne sont pas tous présents, et quand ils le sont, ils ne le sont pas forcément à l'emplacement indiqué. Pouvoir se localiser à tout moment pour tenter de garder un cap, en particulier dans la forêt, est presque obligatoire pour suivre cette randonnée qui en vaut vraiment la peine.

Une fois que l'on s'est garé, on se trouve juste à côté de la Maison Penchée. Un panneau indique un point de vue sur le replat juste au-dessus, c'est par là que la randonnée commence. Au pied de ce panneau le bloc de béton avec "1881" gravé dessus surmontait l'ancienne entrée du tunnel ferroviaire du Mont-Cenis, avant que les allemands ne le fassent exploser en 1944. C'est la même explosion qui projeta la Maison Penchée dans les airs et qui la fit atterrir à quelques dizaines de mètres de son lieu de construction, dans cette position inclinée.

Depuis le replat, on a une belle vue sur la Vallée de la Maurienne. Un table d'orientation présente les montagnes et les installations militaires visibles. Le plus spectaculaire étant l'Aiguille Doran, une montagne particulièrement abrupte.

Ensuite, première petite difficulté pour rejoindre le GR5 : quand on est dos à la table d'orientation, il faut se diriger au fond à gauche du replat. Un petit chemin par alors sur la gauche dans les arbres, il faut le suivre (attention, je parle du chemin qui part sur la gauche quand on avance face vers le fond gauche du replat, c'est à dire qu'il longe la pente, et non celui qui part droit dans le pente, tout droit au bout du replat). Après quelques pérégrinations dans un chemin peu entretenu (par rapport à ce qui nous attend en haut, ce chemin est une véritable autoroute !), on rejoint un terrassement sur lequel le GR5 ne va pas tarder d'arriver par la droite. En continuant on arrive à une route.

On traverse donc la route et le GR continue en passant à côté d'une antenne relais.

Le chemin redescend ensuite sur une piste plus grosse qui se sépare en deux branches. Celle de gauche (celle du GR) continue plutôt vers le bas et celle de droite plutôt vers le haut. Il faut quitter le GR5 pour prendre celle de droite. On arrive alors rapidement sous un grand tapis roulant par lequel transitent des pierres dans un but qui m'échappe.

Après ce tapis roulant, la piste continue environ 200 mètres, avant une autre bifurcation. Il faut prendre le chemin qui part sur la droite, en terre et assez caillouteux. Si je me souviens bien, à cet endroit la piste qui elle continue tout droit est barrée.

Le chemin est alors recouvert de pommes de pin qui croustillent quand on marche dessus.

Ensuite, la forêt se fait plus épaisse autour du chemin et on arrive alors à un panneau indiquant "Sentier Découverte La Norma", à peu près où est indiqué le blockhaus sur la carte. Une fois de plus, je ne suis plus très sûr, mais il me semble qu'il y a des restes d'installations militaires à cet endroit (grosses pièces métalliques). Quoi qu'il en soit, il faut suivre le panneau de la Norma pour arriver à la clairière du Replat. Le chemin passe d'abord sur la droite de deux maisons, puis tourne sur la droite pour rejoindre le milieu de la clairière juste avant d'arriver à une troisième maison.

Rapidement le sentier (qui ressemble d'ailleurs plus à une trace de véhicule qu'à un chemin) tourne sur la gauche pour reprendre la direction de la montagne.

Dès que l'on arrive dans la forêt, on rejoint un autre chemin. Il faut prendre sur la droite. Rapidement, on arrive à un nouveau carrefour marqué d'un panneau "La Norma". Il faut alors quitter le chemin sur lequel on se trouve pour faire presque demi-tour et suivre ce panneau. On entame alors la longue montée vers Plan Marin.

On suit donc la piste jusqu'à un premier lacet. Il faut continuer sur celle-ci et non aller tout droit.

Rapidement la piste devient herbeuse et aux environs du lacet suivant sur la carte IGN, un chemin part sur la gauche. Il faut le suivre.

Par la suite, le chemin ne suit que partiellement celui indiqué par la carte IGN. Jusqu'à Plan Lève (ou Plan Allève selon les panneaux), j'ai tenté tant bien que mal de rester proche de l'itinéraire de la carte, au gré des chemins non entretenus qui se croisent sans cesse.

La piste qui avait plutôt une orientation Sud-Ouest s'oriente progressivement vers le Sud. A l'endroit où elle arrête de monter et qu'elle redescend, c'est le moment où il faut être attentif ! Un chemin quitte discrêtement la piste sur la gauche : il ne faut pas le manquer ! Au passage, on a une belle vue sur le Col de Mont Rond, lieu qui marque la fin des difficultés d'orientation.

On traverse alors une petite clairière bien verdoyante avant d'arriver rapidement à un chalet.

Derrière le chalet, il faut prendre le chemin qui monte légèrement sur sa gauche et non la piste qui part franchement sur sa gauche. Puis, très rapidement on arrive à une bifurcation ou il faut prendre la piste qui monte sur la droite.

On va ensuite monter jusqu'à Plan Marin en suivant tant bien que mal le chemin en pointillé rose sur la carte IGN (ma version de la carte a été achetée en 2015, c'est également celle en ligne sur le site de Géoportail à l'heure où j'écris ces lignes, en Janvier 2016). Les ruines le long du chemin peuvent servir de bons points de repère.

Le chemin est de plus en plus à cheval sur deux versants et donne l'impression d'être sur un crête recouverte de forêt. On est alors presque arrivé à Plan Marin. La forêt commence à s'éclaircir. Normalement nous sommes supposés prendre un chemin sur la droite juste avant d'arriver au petit hameau, mais je ne l'ai pas vu et en plus le charme de ces anciennes demeures ruinées et la vue valent largement un détour d'une minute ou deux.

Juste après les deux ruines de Plan Marin, une pseudo-chemin part sur la droite dans un tas de pierres blanches. Une fois sur le tas de pierres blanches, plutôt que de continuer sur le pseudo-chemin, il faut descendre le tas (plus ou moins droit dans la pente) et continuer jusqu'à tomber sur un chemin (celui que l'on était censé prendre avant Plan Marin).

On continue ensuite sur ce chemin jusqu'à tomber sur un plus gros chemin, que l'on va suivre quelques temps. Au moment où l'on rejoint le chemin, on a une superbe vue sur la Vallée de la Maurienne en direction de Saint-Michel-de-Maurienne.

On continue donc sur ce "gros chemin" qui est plutôt descendant. Au bout d'un certain temps, une bifurcation part en arrière sur la gauche et remonte. Quand on zoome plus que les cartes 1/25000 sur Géoportail, un chemin semble rejoindre le Col de Mont Rond depuis ce chemin. Comme on peut le voir sur la trace GPS, j'ai dû faire demi-tour car aucun chemin ne part de ce chemin, qui en plus finit lui-même en cul-de-sac. Il ne faut donc pas prendre ce chemin et continuer sur le notre qui descend. On passe ensuite une intersection en continuant tout droit et quand on arrive à l'endroit où le versant de la montagne passe progressivement d'une orientation Nord-Ouest à une orientation Nord-Est, il faut quitter le chemin pour tenter de rejoindre le Col de Mont Rond plus ou moins comme on peut (un chemin en pointillé est visible au niveau de zoom maximum sur Géoportail, mais il n'est pas vraiment présent, seuls des portions subsistent par endroits). En faisant ainsi, je suis arrivé sur la petite cime à côté du Col de Mont Rond (sur laquelle je comptais monter depuis le col).

A partir de ce point, on va enfin revenir sur un vrai chemin, bien tracé bien net ! On peut donc s'accorder une petite collation en guise de récompense, tout en admirant la vue que nous offrent les trous entre les arbres.

On redescend ensuite sur le Col de Mont Rond et on arrive à un panneau qui indique le Seuil à droite et Modane à gauche. Il faut prendre à droite, en direction du Seuil.

Pendant que l'on redescend du Col de Mont Rond, on passe à côté d'une clairière où se trouvent les ruines du Champon.

Le chemin continue ensuite jusqu'à arriver au Seuil.

Une fois au Seuil, on continue vers le bas en direction de Valfréjus. Plus précisément on va prendre le "Parcours découverte des Essarts" en direction du Rieu Sec et donc se diriger vers le hameau des Essarts. En chemin, de nombreux panneaux décrivent la faune, la flore et le mode de vie local.

Le sentier continue ensuite en direction des lacets de Fonge Lune. En chemin, on peut voir le massif de la Pointe des Sarrasins en se retournant.

Une fois dans le premier lacet de Fonge Lune, il faut suivre la route et prendre le lacet suivant. Un chemin descend alors sur la gauche de la route, c'est le GR5 que l'on va suivre presque jusqu'au bout de notre randonnée.

On passe d'abord près d'une maison cachée dans la forêt avant de revenir sur la route pour quelques lacets. On a alors une belle vue sur le Fort du Replaton, que l'on voyait déjà depuis la Maison Penchée. Le chemin repart ensuite en direction d'un tunnel qui passe sous l'autoroute.

Une route d'entretien mène sous le tunnel de l'autoroute. Après l'oratoire de la photo précédente, on arrive sur cette route, il faut alors prendre à gauche, puis à droite pour descendre dans le tunnel.

Après le tunnel, le GR continue le long d'une pente étagée. Il descend une première fois puis continue sur l'étagement inférieur et descend une seconde fois. Il faut alors faire demi-tour pour revenir à la Maison Penchée. Si vous n'êtes pas sûr de où faire demi-tour (car tout se ressemble ...), c'est très simple, il suffit de continuer sans faire demi-tour. En arrivant au lacet du début avec l'antenne relais, c'est qu'il fallait faire demi-tour lors de la descente de "l'étage" précédent. Il suffit donc de faire demi-tour et de continuer tout droit pour rentrer. On arrivera ainsi au replat juste derrière la Maison Penchée.

De retour à la Maison Penchée, une petite visite s'impose si ce n'était pas déjà fait ! L'intérieur peut être assez glissant en cas de neige ou de pluie. Avec des chaussures de randonnée ce n'est pas un problème, mais en chaussures de villes, on finit vite par terre.

Ainsi se finit cette randonnée spéciale "orientation". Après être monté au Col de Mont Rond par un chemin plus qu'incertain, on est redescendu par un sentier découverte, puis le GR de façon beaucoup plus aisée, avant de revenir à notre point de départ, la Maison Penchée, qui était en fait un blockhaus qui gardait l'entrée du tunnel ferroviaire du Fréjus. Si l'histoire du tunnel vous intéresse, environ 800 mètres plus loin sur la route qui monte à Valfréjus se trouve l'ancienne entrée (une entrée plus vieille que celle que les allemands ont faite exploser), aujourd'hui occupée par un train-musée sur l'histoire du percement du tunnel.