Le Rateau Vieux a la particularité de vous faire découvrir deux randonnées en une : la première partie de
l'itinéraire se fait sur de larges chemins bien évidents, tandis que la seconde se fait hors sentiers, à l'écart
de la civilisation.
Première approche
Au départ de Plan Lachat, on commencera par monter au Camp des Rochilles par le chemin "direct",
celui qui ne passe pas par les Mottets. On atteindra alors rapidement le Col des Rochilles,
puis le Col de la Plagnette en passant à côté du Lac du Grand Ban. On redescendra ensuite dans la Vallée de
l'Aiguille Noire en direction de Valloire, avant de quitter le chemin pour remonter un couloir herbeux
et arriver à un lac sans nom au pied du Rateau Vieux. On rejoindra enfin le sommet en remontant la face
Sud-Est du Rateau Vieux. Le retour s'effectuera par le même itinéraire.
Le Rateau Vieux et son petit lac sans nom, vus depuis le haut du couloir herbeux.
Itinéraire à suivre
Comme une grande partie des randonnées de Valloire, notre itinéraire du jour commence à Plan Lachat.
Il devient d'ailleurs de plus en plus difficile de s'y garer, même avec l'immense parking. Une fois garé,
on remonte la piste en direction des Mottets, jusqu'au chalet qui se trouve à environ 2060 mètres
d'altitude. Juste après ce chalet, il faut prendre le chemin qui part sur la gauche, indiqué par un
panneau de randonnée. On monte ainsi au Camp des Rochilles sans passer par les Mottets.
Départ de Plan Lachat en direction des Mottets.Arrivée au chemin qui quitte la piste des Mottets sur la gauche, pour monter directement au
Camp des Rochilles.
Après une courte traversée sous la Côte Vieille, on arrive en surplomb du Ruisseau de la Jargette,
que l'on finit par traverser vers 2300 mètres d'altitude. On rejoint alors rapidement la piste du
Camp des Rochilles que l'on atteint au niveau d'une petite maison. Le Camp des Rochilles est alors
environ 200 mètres plus loin.
Traversée sous la Côte Vieille.Le Ruisseau de la Jargette passe dans le creux au premier plan. On rejoint la piste du
Camp des Rochilles au niveau de la maison que l'on devine au centre de la photo.Arrivée au Camp des Rochilles.
Après le Camp des Rochilles, on continue sur la piste pour arriver rapidement au Col des Rochilles.
La montée vers le Col des Rochilles après le Camp des Rochilles. Au centre de la photo, on voit
le Collet de la Fourche,
derrière lequel se trouve le Lac des Cerces.Arrivée au Col des Rochilles. Au fond, on voit
le Pic de l'Aigle et la Pointe de la Plagnette
(respectivement à gauche et à droite).
Depuis les Col des Rochilles, on a une belle vue sur
les 3 Lacs. Il faut maintenant se diriger vers le Col
de la Plagnette, en prenant le chemin qui part sur la gauche du premier lac, le lac du Grand Ban.
Vue sur les 3 Lacs depuis le Col des Rochilles.
On voit le chemin qui monte au Col de la Plagnette sur la gauche de la photo (alors que le chemin principal
descend légèrement vers le lac).Arrivée au début du chemin qui monte au Col de la Plagnette (la trace grise en dévers sur la gauche
du chemin). Les premiers mètres sont un peu délicats, mais le sentier devient très vite "normal".
Depuis le Lac du Grand Ban, on arrive très vite au Col de la Plagnette.
Arrivée au Col de la Plagnette. De l'autre côté sur col, la Vallée de l'Aiguille Noire redescend
vers Valloire.
Une fois au Col de la Plagnette, on continue sur le chemin, pour redescendre dans la Vallée de
l'Aiguille Noire. On passe ainsi le long de
l'Aiguille Noire, puis vers 2400 mètres d'altitude,
la descente se fait beaucoup plus forte sur une cinquantaine de mètres de dénivelé. On arrive alors dans
le fond de la vallée et on passe d'un monde plutôt minéral, à un environnement bien verdoyant.
Le long de l'Aiguille Noire, en commençant
la redescente dans la Vallée de l'Aiguille Noire.En vue du Rateau Vieux (au centre de l'image), avant la portion descendante.
Une fois en bas de la portion descendante, il faut quitter le chemin pour aller rejoindre le pied des barres
rocheuses qui sont un peu plus loin sur la gauche. En longeant ces barres rocheuses, on finit par arriver au
pied d'un couloir herbeux qu'il faut remonter pour arriver au plateau qui permet d'accéder au Rateau Vieux.
Arrivée dans la portion descendante. Le chemin à suivre vers les barres rocheuses est
tracé en rouge.
La traversée dans l'herbe sous les barres rocheuses se fait dans un terrain pas toujours évident pour
les chevilles (éboulis recouverts de végétation rase).
Après avoir quitté le chemin du fond de la Vallée de l'Aiguille Noire, en direction des
barres rocheuses.Arrivée au pied du couloir herbeux.
Le couloir est assez raide mais se remonte sans grande difficulté. Avec des bâtons, ça passe encore plus
facilement. Pendant que l'on remonte, il faut bien regarder autour de soi pour ne pas manquer les edelweiss
qui poussent vraiment partout à cet endroit.
Le couloir herbeux qui mène au plateau au pied du Rateau Vieux.Des edelweiss dans la montée du couloir herbeux.Arrivée sur le petit plateau au pied du Rateau Vieux.
Une fois sur le petit plateau "suspendu", on se dirige vers la droite, en direction du Rateau Vieux.
Juste après avoir dépassé la première bosse, on découvre un petit lac sans nom, niché au fond d'une
dépression du plateau suspendu. Ce lac, d'un bleu éclatant, est d'autant plus étonnant quand on sait
que presque personne n'y vient et que l'on est quasiment assuré d'y être seul. C'est à cause de ce rapport
beauté / isolement que ce lac fait partie de mes lacs préférés dans le secteur de Valloire / Valmeinier.
Vue sur le Rateau Vieux en arrivant en haut du couloir herbeux. Le lac est dans le creux,
juste derrière la petite bosse au premier plan.Arrivée en surplomb du lac au pied du Rateau Vieux. On voit que même par temps de pluie,
sans Soleil, il est d'un bleu électrique presque hypnotisant !Le Rateau Vieux et son petit lac. Sur cette photo, le bleu du lac est particulièrement
frappant.
On contourne ensuite par la gauche la butte verte que l'on voit au premier plan de la photo précédente,
pour arriver au pied de la face Sud-Est du Rateau Vieux. Il suffit alors de remonter au mieux cette face
jusqu'au sommet. Vers 2720 mètres d'altitude, on franchit une mini barre rocheuse. Il faut bien faire
attention en y arrivant, pour pouvoir choisir le meilleur endroit pour la franchir (même s'il est
possible de passer à peu près n'importe où, à certains endroits il n'est même pas nécessaire de se servir
de ses mains).
Au pied de la face Sud-Est du Rateau Vieux. Ce que je qualifiais de "mini barre rocheuse" est la
bande claire en haut de la photo. On le voit bien, il n'y a rien d'insurmontable.Arrivée à la "mini barre rocheuse". A cet endroit (sur la gauche de la face en montant),
on peut passer sans problème.
Après la mini barre rocheuse, la face change d'orientation (elle devient une face Est) et le sommet est
vraiment tout proche. Il s'atteint en quelques minute.
Vue sur le sommet, juste après avoir passé la mini barre rocheuse. Au moment où j'ai pris cette
photo, un tétras s'est envolé. J'en vois régulièrement dans des endroits isolés comme ici, mais à chaque
fois, c'est leur fuite qui me révèle leur présence et je n'ai donc pas l'occasion de les prendre en
photo.Arrivée au sommet du Rateau Vieux.
Une fois au sommet, on découvre le col sans nom (2762 m) qui nous sépare des
Pointes d'Orient.
Ce col tranche vraiment avec le reste du paysage environnant : il semble sableux.
Comme d'habitude depuis un sommet, voici un petit tour d'horizon photographique (de la gauche vers la
droite). Passez votre souris sur le nom d'une montagne dans la description d'une photo pour la voir
entourée sur la photo correspondante.
Je ne l'ai pas dit avant, je le dis donc maintenant : le Rateau Vieux à un sommet secondaire.
Celui-ci est juste à côté du principal et est moins élevé d'à peine quelques mètres.
Le sommet secondaire du Rateau Vieux, tout proche.
Après une petite pause contemplative et restauratrice au sommet, on attaque la redescente. L'itinéraire est
simple : c'est le même qu'à l'aller. On redescend donc la face Est jusqu'à la mini barre rocheuse, que le
refranchit au même endroit, puis on redescend la face Sud-Est jusqu'au petit lac bleu électrique.
Début de la redescente du Rateau Vieux, dans la face Est.Retour un peu au-dessus de la mini barre rocheuse.Superbe vue sur l'Aiguille Noire,
la Pointe des Cerces et le petit lac sans nom,
pendant que l'on redescend la face Sud-Est.Redescente de la face Sud-Est dans une partie assez pierreuse.Retour dans une partie plus herbeuse de la face Sud-Est. Il faut passer à droite de la petite butte
qui est devant le lac.
Une fois de retour au petit lac, on passe derrière la butte qui est juste après et on est alors de retour en
haut du couloir herbeux.
Retour au petit lac sans nom. Le haut du couloir herbeux est juste à gauche, derrière la butte de
l'autre côté du lac (celle avec la plaque de neige).Derrière la butte, après le lac. Le couloir herbeux commence au col au centre de la photo,
au premier plan.
On redescend alors le couloir herbeux, puis on tourne sur la droite pour longer le pied des barres
rocheuses, et ainsi rejoindre le chemin qui monte au Col de la Plagnette.
Descente du couloir herbeux.Le Col de la Plagnette (au centre de la photo), vu depuis le pied des barres rocheuses.Traversée hors sentiers, sous les barres rocheuses, en direction du chemin du fond de la
vallée.Retour sur le chemin du fond de la vallée.
Une fois de retour se le chemin, on le suit pour remonter au Col de la Plagnette, puis on continue
en direction du Col des Rochilles, en passant au bord du Lac du Grand Ban (comme à l'aller).
Remontée au Col de la Plagnette.Redescente du Col de la Plagnette au Lac du Grand Ban. Au fond à droite, on voit
le Grand Galibier
(3229 m, point culminant du Massif des Cerces).Retour le long du Lac du Grand Ban. Au-dessus du lac, on voit le Col des Rochilles, notre prochaine
étape pour rentrer à Plan Lachat.
Une fois de retour au Col des Rochilles, on redescend sur le Camp des Rochilles. Ensuite, pour ne pas
prendre le même chemin qu'à l'aller, j'ai choisi de passer par les Mottets au retour. Pour y aller, il y
a deux options : soit en suivant le piste, soit en prenant le chemin qui coupe les lacets de la piste.
Pour ma part, j'ai pris le chemin qui coupe les lacets de la piste. On accède à ce dernier en prenant le
chemin qui monte sur la butte verte, à gauche de la piste en sortant du Camp des Rochilles.
Le Camp des Rochilles, vu depuis le Col des Rochilles. On voit le chemin qui monte sur la butte
verte à la sortie du camp, là où la piste tourne à angle droit sur la droite.Le chemin qui coupe les lacets de la piste du Camp des Rochilles (il n'est plus possible de couper
l'un des lacets depuis que le ruine des Lignères a été reconstruite).Arrivée aux Mottets.
Une fois aux Mottets, on rentre simplement à Plan Lachat en redescendant par la piste. Au moment de passer
devant la Ferme de la Jargette, il faut quitter la piste pour prendre le petit chemin qui passe directement
à côté de la ferme. Le but n'est bien évidemment pas passer au plus près du berger pour l'embêter, mais
une pierre très spéciale est présente le long de ce chemin : la Pierre de la Jargette. Cette pierre aurait
été gravée à l'Age du Cuivre (entre 2500 et 2000 ans avant Jésus-Christ).
Le chemin qui passe devant la Ferme de la Jargette. La Pierre de la Jargette est la masse sombre
que l'on voit à mi-chemin entre la ferme et la caravane (en arrière-plan).Le Pierre de la Jargette, avec la Ferme de la Jargette en fond. On voit bien la gravure en forme de
fer à cheval.
On redescend ensuite à Plan Lachat en quelques minutes.
Retour à Plan Lachat.
On arrive ainsi à la fin de cette superbe randonnée, très fréquentée jusqu'au Col de la Plagnette, puis
totalement isolé du monde une fois sur le plateau au pied du Rateau Vieux. Beaucoup de randonnées à Valloire
finissent sur des sommets peu fréquentés, mais souvent des signes de fréquentation se rencontrent le long
du parcours (une trace sur l'arête finale par exemple). Au Rateau Vieux, c'est différent, comme si la
fréquentation était tellement faible qu'aucune trace de passage ne pouvait subsister. Ceci confère au sommet
une ambiance particulière de nature sauvage qui donne envie d'y revenir.