Le Pas de la Sétaz Vieille fait le lien entre la vallée du Galibier à l'Ouest
et celle de l'Aiguille Noire à l'Est. Il surplombe
le Plan des Moutons et se redescend par une immense combe en éboulis très impressionnante.
Première approche
Au départ de Valloire, on va commencer par passer à la Cascade de l'Enfer,
puis on va rejoindre Bonnenuit en passant par les Verneys. Il va ensuite falloir monter au
Plan des Moutons pour rejoindre le Pas de la Sétaz Vieille qui le surplombe.
On va ensuite redescendre dans la vallée de l'Aiguille Noire par une combe très
raide et très impressionnante. Depuis le fond de la vallée, on rattrapera alors la piste des Selles, puis on retournera à Valloire par
la Chapelle Saint-Pierre.
Itinéraire à suivre
La randonnée commence depuis Valloire même, inutile donc de prendre sa voiture. Dès la sortie du village sur la route du Col du Galibier,
une petite grotte au pied du Rocher Saint-Pierre mérite déjà que l'on lui accorde
un petite pause.
On reprend ensuite notre chemin sur la route du Col du Galibier et on arrive presque instantanément à la Chapelle de la Borgé.
De là, il faut suivre le chemin qui part vers la Cascade de l'Enfer.
La Cascade de l'Enfer s'atteint alors rapidement et on travers le torrent
par l'intermédiaire du Pont du Diable, un pont suspendu.
Le chemin continue ensuite dans la forêt jusqu'à arriver au hameau du Serroz. On va alors prendre la route qui relie le Serroz au Clos,
puis rejoindre la route du Col du Galibier. A ce point, on va redescendre quelques dizaines de mètres vers Valloire pour prendre la
route qui va au centre équestre sur la droite.
Une fois au niveau du centre équestre, il faut reprendre la direction du Col du Galibier, par le sentier cette fois.
On va ainsi passer en face des Verneys, puis arriver à la Rivine où l'on va traverser la Valloirette.
On va ensuite rejoindre Pratier où l'on va une fois de plus traverser la Valloirette, avant de prendre le chemin qui longent
la route jusqu'aux lacets en bas de Bonnenuit. A cet endroit, un chemin permet de couper les lacets sur la gauche de la route.
A l'issue de ce chemin, on rejoint la route et une route secondaire non goudronnée part sur la gauche. Il faut la prendre
pour passer dans Bonnenuit. On va ainsi voir la Chapelle de Notre-Dame des Neiges (celle de Bonnenuit, pas celle de la
vallée du Mont Thabor).
On arrive ensuite à un parking où une route part sur la gauche (vers le haut). Il faut la suivre pour arriver à l'autre
chapelle de Bonnenuit, la Chapelle Saint-Gras, que l'on atteint après avoir franchi une passerelle.
On passe ensuite derrière l'auberge La Poutre puis on arrive rapidement à une croix, juste avant d'atteindre la route.
Au niveau de cette croix, une trace part dans les alpages au-dessus du chemin. Il faut la prendre, pour ensuite monter droit au
Plan des Moutons.
La montée vers le Plan des Moutons va être relativement simple puisqu'il va falloir
monter droit dans la pente.
La montée va se décomposer en trois portions assez verticales entrecoupées de replats. Comme déjà expliqué,
il suffit de monter droit dans la pente. Pendant que l'on commence à monter, on peut admirer une belle arche rocheuse
derrière nous, sur la Haute Paré.
Le premier "mur" est moins pentu que les deux autres et se passe donc plus facilement.
Le deuxième "mur" est un peu moins long mais comporte un passage plus vertical.
Quand on arrive en haut du deuxième "mur", le second replat est encore moins long que le premier et on se trouve donc directement au pied de
la dernière difficulté. Il faut alors remonter une première pente en éboulis jusqu'au pied de la première barre rocheuse.
Entre les barres rocheuses, le chemin à suivre serait assez complexe à expliquer, un dessin sera donc d'une grande utilité.
Jusqu'à la vire l'itinéraire n'est pas trop impressionnant, puis la pente se fait plus raide, avec en plus des endroits
très verticaux dus aux barres rocheuses. Dans toute cette zone, les edelweiss sont omniprésentes.
Une fois en haut de la vire, il y a une pente herbeuse qui mène aux cheminées. Si l'herbe est humide, le risque de chute est alors très élevé.
Il faut avancer avec grande précaution. Pour les cheminées je prends généralement celle qui se trouve directement au-dessus quand on sort de la vire.
Dans sa partie basse, un piton rocheux la sépare en deux parties. Le mieux est de passer sur le droite du piton rocheux et lorsque la cheminée
se re-sépare en deux, prendre l'option de gauche qui est nettement moins large et qui permet de se tenir aux parois rocheuses de chaque côté.
On se sent ainsi plus en sécurité.
Une fois au sommet des cheminées, on arrive enfin au Plan des Moutons. On vient de monter presque 800 mètres de dénivelé d'un coup,
on n'a donc pas volé une bonne pause.
Après une petite pause repas au Plan des Moutons, on reprend notre périple vers
le Pas de la Sétaz Vieille qui s'atteint alors très rapidement.
La grosse centaine de mètres de dénivelé est vite avalée et on se retrouve alors vite au sommet de la difficulté ...
La descente est très raide et impressionnante. C'est pourtant bien par là que l'on va redescendre !
Avant de se lancer dans la vertigineuse descente, on peut prendre le temps d'admirer le paysage qui est très dégagé vers
le Mont Thabor.
Allez, après avoir bien admiré le paysage, on regarde une dernière fois le Plan des Moutons
derrière nous et on se lance !
On attaque alors cette délicate descente dont la clé du succès est de rejoindre le plus vite possible la partie creusée par le torrent
qui se forme à la fonte des neiges et lors des gros orages. Une fois dans le lit du torrent, il est plus facile de descendre que sur les pentes
raides et glissantes.
A cause de la grande instabilité de cette combe, il est préférable de sortir dès que possible de la zone avalancheuse.
"Dès que possible" est l'endroit où se trouvent deux gros rochers sur la gauche de la combe. Un peu plus bas,
toutes les trajectoires des potentielles pierres qui tomberaient convergent et il serait vraiment très dangereux
de continuer de descendre ici. Il faut donc rejoindre ces deux gros rochers où j'ai toujours vu des cerfs se reposer,
pour ensuite rejoindre la pente herbeuse qui se trouve derrière et qui est à l'abri des chutes de pierres.
Une fois à ces gros rochers, on continue donc notre descente par la pente herbeuse qui se trouve juste derrière.
Encore une fois, la suite est relativement simple : il suffit de descendre droit sur le torrent de la Neuvachette
en bas de la vallée. En chemin, il y a beaucoup de choses à admirer.
Une fois au fond de la vallée, on croise un chemin quelques mètres avant le torrent. Il faut le suivre jusqu'à la passerelle.
On va ainsi longer la Neuvachette jusqu'à un petit chalet près duquel se trouve une passerelle. Juste avant ce chalet,
le chemin est barré par une barrière en fils barbelés qui se franchit facilement grâce à des rochers.
Derrière cette passerelle, un chemin ramène vers la piste des Selles.
La redescente des Selles qui est déjà très longue en ski, l'est encore plus à pied, mais heureusement elle
est tout aussi belle. On va ainsi redescendre jusqu'aux Diseurs, où se trouve le nouveau télésiège débrayable de Cornafond.
On poursuit ensuite sur la piste des Myosotis qui est dans la continuité de celle des Selles et on va ainsi redescendre sur
Valloire par la Sétaz. On va quitter la piste Myosotis juste après avoir croisé la piste rouge des Marmottes pour
prendre un petit chemin qui coupe le seul lacet de la piste des Myosotis.
Le chemin va longer la piste quelques mètres plus haut, puis la rejoindre au niveau de la Chapelle Saint-Pierre.
On va ensuite prendre le chemin qui part sur la gauche dans le vallon verdoyant devant la chapelle. Ce dernier va nous ramener
à la grotte du Rocher Saint-Pierre.
Ainsi se termine cette longue randonnée aux deux visages : au début et à la fin on a de grands chemins bien larges
avec très peu de dénivelé alors qu'au milieu on traverse le massif de la Sétaz droit dans la pente. Ce contraste de
difficulté technique et physique fait de cette randonnée un itinéraire idéal pour randonneurs polyvalents.