Péméan - Le Clot de l'Ane
Contrairement à la grande majorité des randonnées que je vous propose sur ce site, cette sortie ne comporte pas de point remarquable à mi-chemin comme un sommet, une chapelle ou un lac. Elle est simplement belle tout du long et comme on dit : "l'important n'est pas le but, mais le chemin parcouru".
Première approche
Cet itinéraire va nous dévoiler les sources de la Cascade de l'Enfer, qui est issue du regroupement des torrents des deux vallées que l'on va parcourir : la vallée de Péméan et la vallée du Clot de l'Ane.
Le fond de la vallée de Péméan.
Le fond de la vallée du Clot de l'Ane (juste sous le petit nuage se trouve le sommet de la Grande Chible, 2932 mètres d'altitude).
Itinéraire à suivre
Départ bien pratique, la randonnée débute quand vous franchissez le seuil de votre porte d'entrée. En effet pas besoin de prendre la voiture pour se rendre au point de départ (sauf si vous ne logez pas à Valloire) puisqu'on commence de la sation. Il faut marcher en direction des Gorges de l'Enfer, puis traverser le Pont du Diable, qui offre une magnifique vue sur la Cascade de l'Enfer.
La Cascade de l'Enfer.
Le Pont du Diable.
En bonus, une photo de la Cascade de l'Enfer en hiver.
Quelques minutes à peine après avoir franchit le pont, on arrive au coin du hameau du Serroz. Le chemin continue de monter dans la forêt en de nombreux zigzags pour arriver en haut de l'ancien télésiège une place du Crey Rond. Durant la montée, on sort parfois de la forêt sur quelque mètres, ce qui donne l'occasion d'admirer la vallée de la Valloirette, dominée par le Grand Galibier et ses 3229 mètres d'altitude.
Le Galibier vu depuis la montée.
C'est également par cette montée que l'on attaque le Trail du Galibier, quand il fait encore nuit et que le Soleil n'a pas encore réchauffé l'air qui peine à atteindre les 3°C en plein mois d'Août.
Durant cette longue ascension sylvestre, il est possible d'observer un faune assez diverse que l'on voit rarement dans d'autres randonnées, plus en altitude. C'est le cas par exemple des écureuils et des martres, qui se cachent sur les troncs des mélèzes.
En arrivant presque au sommet de ce chemin sinuant à travers les arbres, deux possibilités s'offrent à vous : soit prendre la direction de Péméan au premier panneau qui l'indique, quand vous êtes encore dans la forêt (chemin de droite), soit continuer sur l'autre chemin (celui de gauche), direction le télésiège du Crey Rond. Cette deuxième option ne rallonge pas la randonnée mais permet d'admirer un panorama dégagé sur la vallée de la Valloirette et sur le massif de Crey du Quart. Une fois au sommet du télésiège, un autre panneau indique le chemin à suivre pour rejoindre Péméan (sur la droite).
Le Crey du Quart vu depuis le sommet du télésiège du Crey Rond.
Le Galibier vu depuis le sommet du télésiège du Crey Rond.
Le sommet de l'ancien télésiège du Crey Rond.
Passer par l'ancien télésiège offre aussi l'avantage de contourner un passage délicat. Il n'y a pas de réel danger, mais les personnes habituées aux randonnées du type Notre-Dame des Neiges ou les 3 Lacs peuvent être impressionnées par ce "gros dévers".
Le chemin "obligatoire" est en rouge. Le passage délicat est entouré en violet.
Le "passage délicat", c'est loin d'être de la folie ...
Il faut maintenant marcher vers le fond de la vallée et trouver un endroit pour traverser le Ruisseau de Pémian. En fonction de son débit et des névés résiduels, la tâche est plus ou moins aisée. Je le traverse souvent aux alentours de la ligne des 2120 mètres d'altitude sur les cartes IGN, au niveau d'un énorme rocher (facile à repérer). Ce rocher dominant de quelques mètres le torrent, j'y fais souvent ma pause repas. Je vous déconseille de traverser sur les névés s'ils sont encore présents, car ils peuvent former des ponts de neige de quelques centimètres d'épaisseur, mais de plusieurs mètre de haut sans que l'on puisse s'en douter.
Le fameux rocher "point de repère".
Le même rocher, avec le torrent qui passe sous le névé, le tout pouvant former un dangereux pont de neige.
Le torrent qui sort du névé, lui donnant une allure de vers géant à la bouche fumante.
On peut constater l'épaisseur encore considérable du névé, au 8 Juillet 2010 (j'étais jeunot à l'époque !).
On redescend ensuite hors sentiers à travers les pelouses alpines vers le chalet de Pémian (il est peut-être un peu tard pour en parler, mais les panneaux de Valloire indiquent "Péméan" et les cartes IGN indiquent "Pémian", il me semble donc que Pémian et Péméan soient en fait la même chose). Ce chalet est un peu comme un îlot de civilisation au milieu de cette vallée isolée. Après avoir dépassé l'habitation, on peut voir un chemin qu'il va falloir rattraper pour continuer la randonnée.
Le chalet de Pémian.
Le même chalet dans les nuages.
On va maintenant contourner la bas du Gros Crey pour rejoindre le fond de la vallée du Clot de l'Ane. La traversée du torrent (le Rio Pessin), s'effectue comme celle du Ruisseau de Pémian, c'est à dire "comme on peut", bien qu'elle soit légèrement plus facile. On remonte sur le chemin "principal" par un passage qui ne cesse d'être repoussé en arrière par les effondrements successifs des rives du torrent.
On voit la paroi qui s'effondre. L'année de la photo (2012), il fallait remonter comme on pouvait. Aujourd'hui (2014), un chemin a été retracé.
Une fois le chemin rejoint, le retour sur Valloire s'effectue par la droite, mais ce n'est pas le chemin que l'on va prendre pour l'instant. On va commencer par aller sur la gauche, vers le fond de la vallée pour atteindre la ruine du Clot de l'Ane. A une centaine de mètres, le chemin re-traverse un torrent. Plus les années passent, plus cette traversée est profonde. Ensuite, il reste environ 500 mètres de courts lacets avant d'arriver à la ruine du Clot de l'Ane, qui semble être coupée du reste de la vallée sur son petit promontoire, à 2199 mètres d'altitude.
La ruine du Clot de l'Ane.
La vue depuis le Clot de l'Ane, on a le sentiment d'être caché du reste de la vallée.
On redescend ensuite vers le croisement du chemin venant du Rio Pessin, mais on continue cette fois vers Valloire. Jusqu'aux Solèdes, on continue sur le chemin principal. Au niveau du chalet restauré, des Solèdes, il faut alors quitter le grand chemin pour prendre le sentier secondaire qui part sur la droite, vers les Gorges de l'Enfer. A ce niveau, on peut admirer les deux vallées que l'on vient de parcourir.
Le chalet des Solèdes, lieu où il faut prendre le chemin qui descend au fond des Gorges de l'Enfer.
Après la bifurcation des Solèdes, on peut voir les deux vallées que l'on vient de parcourir.
Les lacets s'enchaînent et l'on se rapproche du fond des gorges. Un carrefour permet d'aller sur Poingt Ravier (vers la gauche), vers le fond des Gorges de l'Enfer (sur la droite), ou de continuer de descendre vers Valloire (tout droit). Le petit détours par le fond des Gorges de l'Enfer ne prend que quelques minutes, il permet simplement d'aller voir le torrent.
En reprenant la descente vers Valloire, on apercevra de temps en temps une belle cascade qui appartient à la partie supérieure de la Cascade de l'enfer, portion invisible depuis le Pont du Diable.
La cascade, cachée depuis le Pont du Diable.
Enfin, le chemin débouche sur le pont du Diable et il ne reste plus qu'à rentrer chez soi, la tête pleine des souvenirs qu'offre cette belle randonnée aux paysages très divers. Avant d'en rester là pour cette sortie, je voudrais souligner qu'effectivement, cette randonnée est l'une de celles qui offre les paysages les plus variés : forêts de conifères et de feuillus, pelouses alpines, torrents et terrains rocailleux.
Profil altimétrique
Tracé de la rando
Informations rando
Durée
4h 28min
Distance
15.16 km
Dénivelé
835 m
Altitude max
2199 m
Altitude min
1420 m
Secteur
Valloire
Massif
Arves
Engagement
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Exposition
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Niveau physique
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En famille
OUI
Restrictions
Aucune.
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